Je lutte sans cesse contre mes propres démons, redoutant les conséquences terribles que mes actes pourraient produire. Le peu de raison qui habite encore mon âme perd son importance à chaque seconde qui s'écoule. Je ne saurais dire si la folie m'atteint ou si elle contrôle mon esprit depuis un temps indéfinissable. Consciente du mal qui émane de moi, je ne cherche en aucun cas à l'arrêter. Dans le regard des autres mortel je peux voir une étincelle briller dans leur regard, une lueur d'espoir. Des illusions néfastes, aussi néfaste que la noirceur qui atteint mes entrailles. Il n'y a ni commencement ni fin, uniquement une continuité d'actes volontaires.
Depuis des années j'aurais voulu partir, fuir cette situation qui me suis comme mon ombre et qui ne disparaît jamais. J'aurais voulu avoir la force nécessaire de mettre un terme à toutes mes souffrances. J'aurais voulu des milliers de choses, j'aurais voulu avoir la volonté de vivre réellement. Chaque seconde qui s'écoule depuis le début de cette vie, ne fais que m'achever encore plus que je ne peux l'être déjà. Tout n'est qu'illusion, tout n'est que mensonge. Je ne discerne plus le vrai du faux, ta voix résonne comme un écho dans ma tête. J'ai cru à tes promesses sans jamais remettre en question le moindre mot, je me suis battue pour que tu restes sans savoir que je me noyais déjà moi-même dans un océan de manipulation et de haine. Je n'ai pas tenté de survivre, je n'ai jamais eu ce désir de vivre. Dés que j'ai compris, j'ai coulé sans jamais pouvoir refaire surface.
Je suffoque, je te vois, je vois la clarté de la vérité qui me déchire le cœur. J'ai comme l'impression qu'une lame me traverse le corps, l'impression que le mot guérison perd tout son sens. L'univers qui m'entoure m'amène à ma propre perte, pourtant c'est ici qu'une bouffée d'oxygène me garde en vie. Effet contradictoire de ma souffrance, la paix qui me submerge durant ses courts instants me comble de bonheur, me comble d'un bonheur corrompu.
