L'envie d'aimer

4.

Après le mariage, les choses étaient redevenu à la normale. Au lever du jour, Robyn s'était faufilé à pas de loup pour ne pas réveiller Oliver qui dormait toujours sur son petit fauteuil. Ni l'un, ni l'autre n'avait reparlé de ce qu'il s'était produit ce soir là. Une fin de soirée très embarrassante pour la jeune femme. L'un comme l'autre avait reprit le court de leur vie comme si de rien n'était. Entre temps, la jeune femme avait fêté ses vingt ans en compagnie de ses proches. C'est à dire ses parents ainsi que ses deux sœurs. La jeune femme avait bien quelques amis mais ce n'était pas vraiment le genre de fréquentation que tout les parents accepteraient dans la vie de leur fille. Pour cette occasion, monsieur et madame Martin lui ont fait cadeau du studio qu'ils possédaient au dessus de leur restaurant. "En espérant que tu sois à l'heure au travail" avait-il plaisanté en lui remettant les clés de son nouveau chez elle.

Du coin, Robyn scruta la grande pièce qui regroupait le salon et la cuisine. Le sourire aux lèvres comme une idiote, elle s'apprêtait à passer sa première nuit dans son appartement. Son appartement, qu'est-ce quelle adorait employer ce mot là. Avoir un endroit à elle seule, la faisait se sentir femme, mais aussi adulte. Et c'était la première fois qu'elle ressentait ce sentiment. Le sentiment d'être assez adulte pour pouvoir vivre seule et faire ses propres choix pour la première fois.

Le jeune homme se réveilla tôt pour faire son footing du matin. Il commençait son travail à 8h30 avec les consultations libre jusqu'à midi. La journée s'annonçait longue et dur pour le jeune médecin mais cela ne s'appliqua pas à la jeune malade. Elle avait passé sa journée à ranger son nouvel appartement et ne s'était pas rendu compte que l'heure passait à une vitesse folle. C'est seulement quand Hayden vint la voir qu'elle s'aperçut que la journée touchait à sa fin.

-  Alors ça te fait quoi de quitter la maison ? questionna t-elle en sortant de nul part, ce que Robyn ne releva pas.
- Je me sens bizarrement surexcité.
-  Moi aussi j'aimerais avoir mon indépendance comme ça.
-  Mouais. Et bien tu as  encore le temps. Et dit moi, t'es pas au lycée ?
- Heu non il est bientôt dix-huit heure. D'ailleurs j'étais venu pour savoir si tu pouvais faire la fermeture ce soir ? Maman et papa on le gala de dance de Mary.
- Mary ?
-  La copine à Alexie, tu sais la fille de John et Mikaela .
-  Oh oui je vois.
- Bon je te laisse.
- Ok, de toute façon je te suis.
- T'es sur ?
- Oui pourquoi ?
- Oh non rien parce que y a cette fille que tu peux pas supporter à la table 4.
-  Depuis quand je me cache des gens que je ne peux pas supporter. Et puis y en a tellement que ça va être dur.
-  Ouais c'est vrai.

Les deux filles descendirent les escaliers en spirale pour arriver dans le restaurant. Robyn ne vit pas tout de suite la personne dont sa sœur parlait. Cependant, en baladant son regard à travers la salle, celui-ci s'attarda sur son médecin. Elle hésita quelques secondes pour finalement se servir un thé glacé et s'installer face au brun.

- Vous savez, on a pas reparlé de ce qu'il s'est passé au mariage de Stacy.
-  Bonjour Robyn, moi aussi je suis content de te voir. Et oui je vais très bien merci. dit-il d'un ton lasse.
- heu .... ok... dit-elle incertaine.
-  Je sais que tu ne m'as pas posé les question mais j'y ai quand même répondu. Enfin seulement parce que c'est comme ça que l'on commence une conversation entre personne civilisé.
- Et bien, je ne sais pas quelle mouche vous à piqué mais elle était agressive. Rit-elle.
- Bon écoute, je ne suis pas d'humeur ce soir, tu veux bien aller voir si tu peux aller emmerder quelqu'un d'autre s'il te plaît ?
- Non mais ça ne va pas ! la jeune femme, se laissa emporter par la colère. Je ne sais pas pour qui vous vous prenez, mais vous n'avez aucunement le droit de me parler comme si vous parliez à votre chien.
- Je te parle comme je veux, il avait lui aussi haussez le ton. Tu te comporte comme une véritable peau de vache sous prétexte que tu es malade. Et quand les autres en font de même envers toi, ça t'étonne ?