Racines (My Hero Academia fanfiction)

Punition

C'est le coeur remplit d'appréhension que Kon retrouva la maison de son kidnappeur. L'homme enleva son manteau pour le poser sur son porte manteau, puis porta son attention sur le plus jeune garçon.

- Ne va pas dans la chambre jusqu'à ce que j'ai fini Kanshitai.

Kanshitai ne dit rien, se contentant de fixer quelques instants son "père". Mais un regard de l'homme lui fit passer l'envie de se rebeller.

- Oui père.

L'homme reprit son attention sur Kon, qui tendait ses muscles par l'angoisse. Qu'allait-il lui arriver?

- Kon, va dans la chambre.

Une nouvelle fois, l'alter s'activa, ne lui laissant aucune option de fuite. Ses jambes le transportèrent jusque dans la chambre puis il attendit, le regard vide. L'homme ne mit pas longtemps à le rejoindre, le poussant même à s'assoir sur le lit.

- Pourquoi as-tu tenté de t'enfuir? Questionna-t-il après avoir désactiver son alter.

- Non, ce n'est pas vrai! Je n'ai pas voulu... Commença à répondre Kon, paniqué.

- Si, tu l'as voulu. Coupa son père, impassible.

- Non... Ce n'est pas vrai... Continua Kon, la voix tremblante et prêt à fondre en larme.

Le jeune garçon baissa sa tête, serrant ses doigts sur le tissu de son pantalon. Mais l'homme resta droit.

- Pendant combien de temps comptes-tu me mentir, Kon?

Kon ne répondit pas, se sentant honteux. Il se sentait affreusement coincé dans cette pièce, en compagnie de cet homme cruel.

- Bien, il va falloir que je t'apprennes à te comporter correctement. Souffla l'homme, fermant un instant ses yeux.

La panique de Kon s'intensifia. Il cria des "non" à s'en arrâcher les tympans, peinant à reculer du lit. Il avait peur de ce que cet homme pourrait lui faire.

- Kon, calme-toi.

L'alter se réenclencha, au grand damne du jeune garçon dont les larmes commençaient à couler sur ses joues.

- Kon, reviens ici.

Le corps de Kon se mouvait vers sa place initiale. Qu'allait-il ensuite lui demander de faire? L'alter continuait à faire son effet, et Kon n'appréciait pas du tout ça.

- Dis-moi Kon, tu ne m'avais pas déjà promis de ne plus t'enfuir?

A la grande surprise de Kon, sa bouche resta scellée, comme s'il n'avait pas reçu d'ordre. C'est vrai qu'il n'avait pas remarqué jusqu'à présent, mais à chaque fois que l'homme activait son alter, il appelait toujours son nom au début de ses phrases. Était-ce donc ça la condition de l'activation de son alter?

- Kon, dit "Je suis désolé d'avoir eu l'envie de m'enfuir". Ordonna posément l'homme.

Sous l'emprise de l'alter, Kon répéta la phrase demandée d'une voix monotone.

Non! Pas encore! Il ne voulait pas dire ça! Il voulait retrouver le plein mouvement de son corps, le libre choix de parler ou non. Ses larmes coulaient encore, même si les petits soubresauts avaient disparu. On aurait dit une statue de pierre versant l'eau d'une fontaine.

L'homme lui demanda encore de répéter, et il répéta, répéta, répéta jusqu'à ce que son "père" s'en lasse.

- Je suis désolé d'avoir eu l'envie de m'enfuir, père. Dit une dernière fois Kon, cette fois-ci de plein gré. 

L'ajout du mot "père" rendit l'homme fier et heureux. Mais Kon se sentait humilié, recommençant même à pleurer de toute son âme meurtrie.

Son père adoptif, se sentant d'un coup triste pour son fils, le prit alors dans ses bras, cherchant à le réconforter. Ce n'était qu'un enfant après tout.

- Je suis fier de toi, mon fils. Murmura-t-il ensuite doucement.

Les yeux verts de Kon s'écarquillèrent, ne s'attendant pas à cette tendresse soudaine. Ca ne lui donnai que plus envie de pleurer.

Il s'accrocha à la veste noire que portait l'homme, intensifiant de lui-même le câlin.

 - Pardonnez-moi père. Lâcha le jeune garçon avant de s'endormir, épuisé par sa punition.

Kanshitai avait discrètement assisté à toute la scène, ayant activé son décuplement des sens et en ayant profité que la porte soit entrouverte. Son père se leva en ayant d'abord pris soin de coucher correctement Kon, puis il se mit au pas de la porte.

- Je t'avais dis quoi Kanshitai?

Kanshitai s'était caché juste à côté de la porte, en espérant que l'homme ne le voit pas au moment de sortir de la chambre, mais c'était sans compter sur le sixième sens qu'avait acquis son "père".

- Je ne suis pas entré dans la chambre. Rétorqua le jeune homme.

L'homme se mit devant son fils adoptif, croisant ses bras.

- Je ne t'ai pas non plus demandé d'écouter aux portes.

- Non, vous ne m'avez pas dit de ne pas le faire.

- Tu aurais pu le deviner. Si je ne te veux pas dans la chambre c'est bien pour une raison.

- Une raison hideuse oui.

L'homme se mit à émettre un léger grognement de frustration. Quand est-ce qu'il allait gentiment faire ce qu'il lui demandait?

- Oh, avant que je n'oublie... Se rappela l'homme en fouillant la poche de sa veste.

Il en sortit un collier en cuir noir avec quelques anneaux argentés, semblable à ce que les chiens portent. Il y avait même une petite médaille attaché par une petite chaîne légèrement en-dessous du collier.

- Il te plait? Dit l'homme, esquissant un petit sourire sadique.

Kanshitai écarquilla les yeux, tremblant. Il n'avait tout de même pas osé? Il regarda l'écriture sur le collier, et y vu les caractère de son nom. Il avait osé. Mais il était hors de question qu'il porte cette horreur. Il n'était pas un chien bon sang!

- A voir ta tête, je ne crains que ce ne soit pas le cas. S'attrista l'homme, regardant le collier en cuir. Mais ne t'inquiètes pas, tu vas bien finir par l'aimer à force de le porter.

Kanshitai serra les dents. Ce pervers était tout sauf triste! Il allait vraiment le forcer à porter ça!

- Ca suffit, j'en ai marre de vos conneries, j'me barre! Explosa Kanshitai, poussant son père hors de son chemin, décidé à partir de cette maison.

- Kanshitai, revient ici.

Bien sûr, il aurait du se douter qu'il activerait son alter. Les membres du jeune homme bougèrent de leur propre volonté, le forçant à se replacer au mur, devant son père.

- Bon chien.