20. Lisbeth

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Je le vois s'installer tous seul à une table, dans le fond de la classe. Je mors l'intérieur de ma joue comme pour réfléchir le plus rapidement possible, après quelque secondes de réflexion je prends mon courage à deux mains et je m'élance dans l'allée me dirigeant vers lui. Il a la tête enfouis dans son sac à dos posé sur la table. Il lève la tête vers moi une fois que je suis à côté de lui :

- Je peux ?
Je suis moins sûr que prévu.

- Oui, bien sûr.
Il a l'air perturbé et je sens son regard sur moi alors que je m'installe.

- Tu t'es embrouillée avec ton amie ?
Me demande t-il en la pointant du doigt.

Je sens le rouge me monter aux joues et un coup de chaud me parcours de la tête aux pieds.

- Non.
Je me contente de répondre avec un air que je veux détaché. Il me fixe et je sens son sourire collé sur ses lèvres, j'essaye de garder les yeux fixer sur le prof même si le cours n'as pas encore débuté. Je ne veux pas qu'il comprennent pourquoi je me suis installée là, même si je sais pertinemment qu'il vas finir par comprendre. Il continu de me fixer, son sourire de plus en plus présent. Alors que je pensais que c'était impossible, je rougis encore plus.
Le prof se racle la gorge et prend la parole pour débuter son cours, mes yeux ont fixer sur lui. Après quelques minutes, Shan prend la parole en chuchotant.

- Je peux te demander pourquoi tu t'es installée à côtés de moi si tout vas bien avec ton amie ?

- Non tu ne peux pas.
Je me met à sourire bêtement en tournant les yeux vers lui. Il souris de plus belle. J'ai l'impression qu'il est en train de lire toute mes pensées, qu'il comprend tout ce qu'il se passe dans mon cerveau. C'est très étrange mais j'ai l'impression de le connaître depuis une éternité, comme si nous étions des amis d'enfance qui ne s'était pas vu depuis longtemps. J'ai l'impression que je pourrais tout lui dire, lui raconter ma vie sans aucun problème et qu'il pouvait faire pareil en retour.
Je le regarde et il souris. Ses yeux verts me fixe, il a un regard sur de lui, il est sur de lui au plus profond de son âme. Ses yeux sont perçants, je ne peux pas m'empêcher de le regarder de la tête au pied. Il est, pour une fois, prêt de moi, je peux admirer les moindres détails de son visage comme le grain de beauté minuscule posé sur le coin de sa joue gauche ou encore la cicatrice qu'il à au dessus de son sourcils.  J'ai envie de lui demander d'où elle vient, comment elle est apparu mais ma timidité m'en empêche. Mes yeux scrutent le moindre millimètre de sa peau brunit par le soleil, puis il tomber sur sa bouche fine et rose.
Je reprend brutalement mes esprits et tourne la tête, je suis en train de faire n'importe quoi.

J'essaye de m'abstenir de tourner les yeux pendant quelques minutes mais il m'en ai impossible lorsqu'il commence à me faire la conversation.

- Tu veux faire quoi plus tard toi ?

- Je ne sais pas encore très bien, peut être avocate ou travailler dans l'humanitaire quelque chose qui est du sens en tout cas. Et toi ?
Mes yeux vont et viennent entre lui et le prof.

- Pour le moment hockeyeur.
Sa voix est tellement claire et son ton est sur.

- C'est pas trop intense comme sport ?
Je connais déjà la réponse, mon frère m'en a déjà parler mais je veux simplement continuer la conversation sans équivoque.

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