Irrésistible

43. Shan

Je passe la tête uniquement la tête à travers la porte pour lui demander discrètement :

- Coucou Louisa, je suis venu accompagné ça ne te dérange pas ?

- C'est papa et maman ?
Me demande t-elle. Je secoue la tête.

- C'est ton amoureuse ?
Je hoche la tête et elle met ses mains devant sa bouche l'air choquer.

Je fais signe à Lisbeth de venir. Elle s'approche timidement et entre dans la pièce.
Louisa souris comme jamais je ne l'avais vu sourire auparavant. Elle descend de son lit et le fait un câlin puis elle se tourne vers moi et essaye discrètement de me dire :

- C'est elle ton amoureuse.
Elle a l'air ébahie devant Lisbeth mais elle n'as pas été assez discrète car Lisbeth devient rouge écarlate et souris nerveusement.
Je m'abaisse pour lui chuchoter à l'oreille :

- Oui mais elle ne le sais pas, c'est un secret.
Elle pouffe de rire puis cours jusqu'à sa table de dessin.

Lisbeth reste planté la, ne sachant pas quoi faire. Je m'approche et lui dit qu'elle va lui faire un dessin, elle souris alors attendrit.

Elle se dirige alors aux côtés de la sœur et la regarde faire.
Je regarde cette scène qui m'aurait paru inconcevable quelques années auparavant.

Les deux discutent, Louisa demande à Lisbeth son animal préféré et j'en profite pour retenir que les chiens sont un point faible pour elle.
Louisa fait une tonne de compliments à Lisbeth et se décide à dessiner avec elle. Elles se posent des question, c'est plutôt attendrissant comme scène.

- Tu dessine bien dit donc !
S'écrit Louisa en se penchant sur le dessin de Lisbeth.
- Tu peut m'apprendre ?
La questionne t-elle.

- Bien sûr, je pourrais venir un jour où tu n'as pas de visite comme ça on pourra faire du dessin tranquillement, ça te va ?
Louisa semble conquise par cette idée.

Je m'assois sur la dernière chaise pour enfant et propose à Louisa de donner son numéro à Lisbeth.
Lisbeth semble outrée qu'une enfant de six ans est un téléphone mais elle doit oublier que ma sœur vit dans une chambre d'hôpital et que c'est le seule moyen de lui parler tout les jours.
Elle cours vers Lisbeth et lui tend son numéro griffonné sur un morceau de papier.

- Je n'ai pas de visite sauf le vendredi.
Elle souris. Je serre légèrement les dents espérant que Lisbeth ne se rende pas compte de ce que ma sœur vient de dire.

- On va y aller Lisbeth.
Je dis un peu tendu.

Après avoir échangé leur dessin elle se dirige dans le couloir et je la suis mais Louisa m'attrape le t-shirt.

- Elle est trop belle ton amoureuse.
Me dit elle en souriant.

- Je sais Louisa, c'est la plus belle.
Je souris à mon tour. Je fais un dernier câlin à ma sœur et elle me dit a l'oreille :

- J'espère que vous allez vous marier et avoir pleins de bébés.
Je rigole puis sors de la chambre.

Dehors Lisbeth m'attends. Elle souris en me voyant arriver. Nous nous dirigeons vers ma voiture et à peine installé Lisbeth s'écrit :

- Tu aurai pu me dire que tu allais me présenter à ta sœur !

- Elle à six ans !
Je rétorque.

- Et alors j'aurai pu lui amener un cadeau.
Elle boude dans son coin et je rigole en démarrant la voiture.

- C'est bon, rien que le fait de rencontrer quelqu'un est un cadeau pour elle.

Lisbeth décroise ses bras et ouvre le dessin de ma sœur et le fixe pendant quelque minutes.

- Elle est courageuse ta sœur.
Dit elle admirative.

- Ouais ... elle ne se rend pas vraiment compte de se qui se passe, elle pense que c'est normal.

Lisbeth se tourne vers moi.

- Elle est malade depuis combien de temps ?
Elle me regarde avec de grands yeux ronds comme un petit chiot.

- Depuis qu'elle a quatre ans.
Je la regarde rapidement avant de regarder la route.

- La pauvre ...
Elle semble triste.

Je pose ma main machinalement sur sa cuisse et ça la fait frissonner. Elle me regarde un instant me questionnant du regard puis elle pose sa main sur la mienne.

Nous sommes presque arrivés devant chez elle qu'elle me demande :

- Tu le trouve intéressante ?
Je tousse de surprise.

- Évidement, sinon pourquoi je t'aurai présenté à ma sœur ?
Elle semble satisfaite de ma réponse et souris.
Je me gare devant chez elle puis me tourne vers elle.

- On fait quoi maintenant ?
Me demande t-elle toujours avec ses grands yeux ronds.

- C'est à dire ?
Je pensais qu'elle allait juste rentré chez elle.

- On est quoi maintenant nous deux ?
Elle semble perdue, moi aussi à vrai dire.

- Je sais pas. Tu veux qu'on soit quoi ?
Elle me regarde hésitante.
Elle réfléchit quelque seconde puis colle ses lèvres aux miennes.

- Et toi ?
Me demande t-elle en décollant ses lèvres.

Je l'embrasse à mon tour puis lui sourit.

- Alors on est ... ensemble ?
Demande t-elle en nous pointant du doigt à tour de rôle.

J'acquiesce en souriant puis l'embrasse à nouveau. Elle frissonne aux contactes de mes lèvres et sa respiration s'accélère. La mienne fait de même et se cale sur la sienne. Ça ne m'était jamais arriver avant.
Elle se décolle doucement et me regarde. Puis elle tourne les yeux en direction de sa maison.

- Surtout ne bouge pas on est espionnés.
Elle prend une voix enfantine et je ris. Je suis son regarde et vois derrière une fenêtre deux visages.

- Qu'est ce qu'il sont idiots c'est deux là.
Elle souris en regardant ses frères se baisser pour disparaître de la fenêtre.
Je ris et me tourne vers elle.

- Tu veux les rencontrer ?
Me propose t-elle.

- Euh ... tu veux que je meurs ou quoi ?
Elle ris.

- Mais non t'inquiète, ils sont un peu con et un peu brute de décoffrage mais il vont bien t'aimer.
Elle essaye de me rassurer mais je suis pas convaincu.

- La première fois que j'ai rencontré l'un d'eux il a faillit me frapper parce qu'il pensait que je t'avais drogué !
Je m'exclame.

- C'est bien ce que je disais, il sont un peu con.
Elle rigole et me convainc de l'accompagner chez elle.