Chapitre IV

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Point de vue de Nicolas. 

Je haussais simplement les sourcils. Est-ce-que ce con veut m'humilier ? Dans ces cas là, il s'y prend très mal. Je souriais simplement. Néanmoins, il résidait en moi une grosse envie de l'égorger. Je préférais ne rien dire pour ne pas m'abaisser à son niveau. Cela eu son effet car après quelques secondes sans réponse, le blanc fronçait les sourcils. C'est ça, imbécile.

Il réside en moi, parait-il, depuis mon enfance, des tendances psychopathes. Je ne fais pas vraiment la distinction entre ces dites tendances et mes pensées. Difficile de cerner le mal du bien. Je suppose tout de même qu'elles surviennent lorsque j'envisage de côtoyer singulièrement une personne. J'ai donc été interné plusieurs fois durant mon adolescence. J'ai suivis une sorte de rééducation et j'ai été relâché à mes 17ans pour "bonne conduite". Depuis, j'arrive à garder le contrôle. Je reste tout de même assez isolé. Mon entourage proche est vraiment restreint. J'insiste sur le "vraiment". J'ai Tobias. Parfois il pleure. Je le fais pleurer. Mais il ne s'en va pas pour autant. Alors je pense qu'il se sent bien à mes côtés.

Pour reprendre, Andy réagit le premier. La mâchoire serrée, sans doute irrité par la manière de parler de l'autre con, il balança dans un soupire « Va te faire foutre Elias. » Je tournais le regard vers lui, me mordillant la lèvre. Oh c'que j'veux le ploter. Tellement fort qu'elle en ressortirait par sa bouche. Mais chaque chose en son temps. Les cuisses fraîches et fermes que m'offrait Tobias me comblaient pour le moment. J'ai aussi envie de le torturer mentalement avant de m'en débarrasser, alors encore une fois, chaque chose en son temps.

Ken fût le second à réagir. 

- "Sérieux Elias ?" 

Il se tournait vers moi ensuite. 

-"Excuse le Nicolas."

Quoi que je l'excuse ? Quel blague. Si j'lui enfonce pas mon poing dans l.. calme. Calme. Je reposais simplement mon regard sur le blanc avant de répliquer.

-" Les mecs c'est beaucoup plus curieux, tellement mieux. Et puis si j'peux faire crier un homme, j'me passerai de cette espèce dix fois plus faible que sont les femmes."

Étonnement, il sourit avant de répondre.

-" Admettons. Néanmoins, tu considères ton minus de Tobias pour un homme ? Parce qu'il fait vraiment jeune. Ça serait presque, comment appel t-on ça, tu sais.. ah. De la pédophilie." 

Après un moment de réflexion, je souris avant de clore la discussion.

-"C'en est. "

Il en rit et je l'accompagnais dans son rire. Ken grimaçait comme ses voisins avant qu'il ne pose un mot dessus.

-" Malsain.."

-" Carrément.", poursuivit Andy.

Après ce cours instant pesant, les discutions semblaient reprendre, dérivant sur les formations actuelles de chacun. Je sortais mon téléphone avant de m'apercevoir de mes quelques appels manqués.  C'était Tobias qui avait tenté de me joindre pas mal de fois. Je verrouillais simplement mon téléphone sans y répondre. Fumer. C'est ce dont j'avais absolument besoin sur le moment. M'enfin, il me semblait qu'on allait pas tarder, Andy devait rentrer.

Une trentaines de minutes plus tard, nous nous levâmes tous. Il était déjà assez tard. Alors que nous nous dirigions vers la porte, nos hôtes nous raccompagnèrent pour nous saluer une dernière fois. Après avoir serré la main à Ken, je me tournais vers le blanc. Nous échangeâmes une poignée de main à première vu assez souple. En réalité, la pression de mon sang se rétablie lorsque je retira la main. Idem pour lui. Nous avions serré nos mains si fort qu'elles en restaient marquées d'un bleu encore jaune qui fit son apparition immédiatement. Nous quittâmes les lieux aux alentours de vingt-deux heure trente passé. Et malgré ma résolution concernant Tobias, cette soirée là, je l'ai finis chez Andy.

Le gout de l'amertume. [BL]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant