𝔤𝔯𝔞̂𝔠𝔢 𝔞̀ 𝔳𝔬𝔲𝔰

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La nuit était fraîche et douce; la petite brise qui faisait voler ses courts cheveux rendait la scène triste et morose magnifique. Il n'y avait personne, même pas un pauvre chat errant sur ce pont. L'eau était calme, son ruissellement apaisant; tout était magnifique et parfait.

Tout sauf une seule chose.

Lui. Lui, sur le bord de ce pont, regardant de ses yeux livide le ciel étoilé. Aucunes larmes, aucun bruit, seul celui du vent frottant ses vêtements.
Il était seul, seul avec sa souffrance et sa douleur.

Son cou était taché, montrant la corde qui avait égratigné sa peau bronzée.
Ses yeux étaient rouges ainsi que gonflés et ses joues étaient creusées par la faim et les larmes. Ce visage abîmé et brisé montrait le manque d'envie de vivre.
Ces cheveux noirs étaient soyeux, propre comme le linge venant d'être lavé et séchés, ils dansaient gaiement avec la douce brise d'été.

Et, quand enfin il crut partir en paix avec les quelques feuilles qui volaient, des pas calmes se furent entendre. Il ne se retourna pas pour autant, restant de marbre et debout sur le muret de pierre qui lui servirait de plongeoir à sa tombe. Les pas se rapprochèrent et s'arrêtèrent derrière lui, lui laissant la gorge nouée.

- La nuit était-elle belle ce soir ?

La voix lui était inconnu mais pourtant, elle semblait si douce et apaisante.

- Oui... plus que tout même...

- Les étoiles t'envient n'est-ce pas ?

De l'eau lui monta au yeux, restant coincée dans ceux-ci. Il fit un doux sourire triste que l'inconnu ne put voir.

- Elles sont libres et magnifiques, tout ce que je veux être...

- Es-tu sûr qu'elles sont ce que tu souhaites être ? Qui te dis qu'elles ne sont pas tristes.

Son sourire se fana alors que plusieurs questions apparurent dans son esprit. Le son des vêtements qui se frottait le réveilla de ses réflexions, et, enfin, il osa tourna son regard et son visage vers l'inconnu.
Il lui souriait doucement, les mains dans les poches avec une allure plutôt décontractée, ses cheveux arboraient un magnifique lavande qui volaient délicatement avec le vent.

- Pourquoi veux-tu devenir une de ses étoiles ?

Sa voix était vraiment douce et apaisante, elle allait en harmonie avec son visage et ses expressions.

- J-je...

Sa gorge se noua; il n'arrivait à rien dire.
Finalement, des larmes se mirent à dévaler le long de ses joues en silence. L'homme devant lui lui tendit sa main, souriant délicatement. Il l'attrapa faiblement, descendant ensuite du rebord pour fondre en larmes dans les bras de cet inconnu.

𝚌𝚘𝚗𝚗𝚊𝚛𝚍 • 𝐌𝐀𝐑𝐊𝐇𝐘𝐔𝐂𝐊 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant