Chapitre 2

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Arrivant en ville, Fûtaro commença à marcher dans la rue principale et cria si quelqu'un voulait acheter du bois. Malheureusement, vendre du bois en période d'été, ce n'est pas facile. Il continuait à marcher et voyait un panneau assez intéressant. Sur le panneau, il y avait des annonces de travails. Mais ce n'est pas cette annonce-là qui a su détourner son attention. C'était une affiche d'une annonce d'un combat d'arène. Le but était de survivre face aux monstres. Les survivants gagneront 10 000 pièces d'or. Fûtaro resta figé devant l'affiche. Sachant qu'il n'a jamais été intéressé par les combats d'arènes, pour la première fois de sa vie, il hésitait à participer à un tournoi. Il sait que participer à ce genre de combat, c'est dangereux. Il sait qu'il peut perdre la vie dans ce combat. Mais vu la situation économique de la famille, il se dit qu'il n'a pas trop le choix. Il arrache l'affiche du panneau et décide de continuer la vente de bois. Après deux heures de ventes, il décide de rentrer chez lui. Il a su vendre quelques morceaux de bois et rentre avec 72 pièces d'argent chez lui (100 pièces d'argent est équivalent à 1 pièce d'or).

Après plus de trois heures de marches, il arrive chez lui. Les jumeaux l'accueillent chez lui en l'embêtant. Une fois à l'intérieur, il donne un petit sachet avec les pièces d'argents à l'intérieur. Mathilde lui donna un bisou su la joue en guise de remerciement. Elle vida le sachet et compta les pièces d'argents.

- As-tu su vendre toutes les bûches ou pas ?

- Non mère, il doit encore m'en rester cinq si je ne me trompe pas.

- Je vois, je te remercie Fûtaro. Pour tout.

Les compliments de sa mère lui faisaient vraiment plaisir, mais il savait que ce n'était pas assez. Par semaine, ils doivent au moins gaspiller deux pièces d'or quand ils font les courses. Tout les jeudis, Fûtaro et Mathilde partait pour Kayao (un village à 20 minutes d'Owae). Là-bas, il y a un marché pas cher ou ils peuvent s'apprivoiser pour la semaine. Il était mardi, c'est-à-dire dans deux jours. Grace aux 72 pièces d'argents, ils avaient maintenant une pièce d'or et 88 pièces d'argents. Et à la fin du mois, des acheteurs vont venir acheter les légumes et fruits. Mais malheureusement, la récole de cette année n'a pas été super. Ils espèrent au moins gagner huit pièces d'or. Le soir, Fûtaro reconnaissait l'odeur de la soupe aux choux que sa mère arrivait tellement bien à faire. Marie avait préparé du pain et les avait beurrés pour donner du goût aux pains. Mathilde appelait tout le monde a table pour manger. Une fois à table, tout le monde parlait. Mathilde rappelait au jumeau de tout manger, Marie parlait avec Mathilde et Paul à propos de la cultivation de cette année. Paul Jr racontait des petites farces à Annie. Le seul qu'était calme à table, c'était Fûtaro. D'habitude, c'est quelqu'un qui aime parler à table pour mettre de l'ambiance. Mais aujourd'hui, il était calme. Il pensait à l'affiche qu'il avait trouvé en ville. Devait-il en parler avec sa famille ? Où le garder pour lui pendant ce moment. Paul remarqua qu'il y avait quelque chose avec Fûtaro. Il mangeait sa soupe tellement calmement. Il était pensif. Paul posa alors une question qui attira l'attention de tout le monde. Il demanda si ça allait avec Fûtaro. À première vue, cela paraît une question si simple et banale. Mais posée une question comme ça à Fûtaro c'était rare. Car ça allait toujours bien avec Fûtaro. Après cette question, un silence naisa. Fûtaro avait arrêter de bouger. La cuillère allait finir dans sa bouche, mais à cause de la remarque de son père, il ne bougeait plus son bras. Marie décida de détruire le silence en confirmant ce que leur père a affirmé. Le fait que Fûtaro soit aussi calme stressa Marie. Toute la famille s'inquiéta pour lui. « La soupe n'est elle pas à ton goût, Fufu (surnom de Fûtaro que la famille lui donne) ? » demanda Mathilde à son fils. Mais là n'était pas le problème. Il pensa à l'affiche et à la participation au tournoi. Il savait que sa famille ne serait jamais d'accord qu'il participe à ce genre de tournoi. Sa famille compte trop sur lui for les récoltes et tout ce qui faut. Mais il n'avait pas le choix. Ils étaient dans la galère. « La soupe est très bonne, maman... » dit-il d'un sourire forcé. Paul regardait son fils, d'un air sérieux. Personne n'avait vu regarder Paul comme ça depuis longtemps. « Voudrais-tu répondre à ma question, jeune homme ? » dit Paul d'un froid que personne à vu depuis un moment. Fûtaro paniquait. Le stress monta. « Dis-le ! tout simplement ! » pensa-t-il en lui-même. Mais ce n'était pas aussi facile que ça en avait l'air. Paul haussa le ton : « Qui y-a-t-il ?! ». Tout le monde sursauta, Fûtaro en premier. Son père qui crie, c'est une première. Ça doit sûrement être à cause d'un coup de stresse, ce qui est compréhensible. C'est assez stressant quand quelqu'un que tu aimes te caches quand il va mal. C'est ce que ressentait le père de Fûtaro. Paul toussa à cause du haussement de ton qui arriva brusquement. Sûrement aussi à cause du stress. Mathilde s'approcha de son marie pour l'aider à se calmer et disait que ça ne sert à rien de s'énerver. Fûtaro n'osa pas lever la tête, et surtout pas regarder son père. Finalement, il respira un bon coup. Il décida de tout dire. Il se leva et prenait quelque chose de sa poche. Tout le monde regardait attentivement ce qu'il y sortait. C'était une feuille plier. Il fait un peu de place sur la table et ouvre la feuille. Une fois totalement ouvert, l'affiche était totalement à découvert. Marie comprenait et des larmes commençait à couler automatiquement. Mathilde pleura aussi. Fûtaro baissa la tête.

- « C'était donc ça qui te tracassait, Fûtaro ? » disait son père.

- « Oui, papa. »

- « Et tu veux y participer ? » disait Paul Jr.

- « Eh bin... oui. Le tournoi prend place après mon 18e anniversaire. On aurait droit à 10 000 pièces d'or ! »

Paul regarda son fils. Il baissa la tête, ne sachant pas quoi dire. Mathilde alors cria : « Pourquoi vouloir faire ça, Fûtaro ! Renonces-y ! Je sais que la récole cette année n'était pas la meilleure, mais je suis sûr que la récole de l'année prochaine sera meilleure. Et puis nous avons toujours su se débrouiller ! Alors, renonces-y ! Je t'en supplie, Fûtaro ! » disait-t-elle en pleurant. Fûtaro regarda sa mère droit dans les yeux. Il tourna sa tête pour regarder tout le monde. Il vu ses petits frères jumeaux être choqué, il n'osait pas parler, ni interrompre la discussion. Annie, la plus petite sœur, regardait sa maman pleurer et retenait ses larmes. Paul Jr, son grand-frère, regarda Fûtaro et lui donna un petit sourire. Marie avait des larmes, et évita le regard de Fûtaro.

« Je vous promets que je reviendrai de cette épreuve, avec l'argent et plus fort que je suis aujourd'hui. » Paul souriait vers son fils. « Je crois en toi fiston. » La discussion s'arrêta là. Ils allaient tous dormir.

Deux semaines plus tard, nous étions le cinq Juillet. Fûtaro fêta son anniversaire avec toute sa famille. Durant tout ce temps, il s'entraîna avec une épée en bois, et s'est musclé encore plus qu'il l'était. Dans trois jours, il allait partir pour Livanet. La veille avant de partir pour Livanet, Fûtaro avait besoin de prendre l'air. Son père, décida de le rejoindre.

- Tu sais, il n'est pas encore trop tard de renoncer, fiston.

- Je sais, papa. Mais j'ai pris ma décision. J'ai déjà acheté un ticket de train. Je pars demain à l'aube.

- Reviens, sain et sauf, c'est tout ce que je te demande. Nous avons besoin de toi ici, vu que je ne sais plus faire grand-chose, ça va être difficile sans toi, mais je peux bien prendre ta relève pendant quelque temps.

- Merci papa ! Et je suis sûr que les jumeaux vont aider.

Le lendemain, Fûtaro avait réussi à assembler pour son voyage une pièce d'or, 22 pièces d'argents et 11 pièces de bronze. Le matin, il ne voulait pas réveiller sa famille et laissa une lettre en disant qu'il était parti et qu'il reviendra plus vite qu'ils puissent le croire. Le voyage de Fûtaro pour arriver à Livanet commença alors.


[TERMINÉ] Le Fermier qui porte une Épée (Tome 1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant