Vice 1

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--------------VICE PARTIE 1-----------

"La vie est une grande scène de théâtre dans laquelle chaque personne joue son rôle et tire son rideau."

Disait Shakespeare.

J'étais assis sur le balcon , le tabac entre les deux doigts , tasse de café sur la petite table et le petit livre, contemplant ainsi verdure des Niayes. Les jeunes jouaient leur match de Dimanche , à les voir j'en déduis qu'il s'agit d'un match de grands contre petits. Certaines femmes avaient des récipients d'eaux sur leurs têtes et d'autres des bouteilles. L'eau avait pris sa routine: la fameuse coupure. Aujourd'hui était mon jour de repos et comme toujours la femme qui me servait d'épouse avait pris ses clics et ses clacs pour aller à une nouvelle cérémonie; des mariages qui ne cessaient guère et qui n'avaient lieu que lorsque j'étais supposé être avec elle afin de passer une bonne journée en compagnie de la famille. Chaque dimanche , du moins chaque week-end était c'était comme ça. Soit je passe tout mon temps à dormir soit je suis chez Dabakh Ndiaye , mon ami. Je regardais, du moins je contemplai les Niayes jusqu'à ce que ma mère me tapota l'épaule. À voir la mine qu'elle avait , j'en déduisais que c'était encore mon cigare qui lui causait problème.

-Ahma ! Quand arrêteras-tu de prendre ça ? Disait-elle en toisant le tabac.

-S'il te plaît Ma ne recommence pas ! Sinon ça va ?

-Bien ! Pourquoi t'es pas descendu le matin prendre ton petit déjeuner ?

-J'avais pas faim et comme tu le vois ces trois choses me suffisent pour un petit déjeuner. (le livre , le tabac et le café)

-Bon ! Entre temps si tu as faim , ton petit déjeuner est en bas.

-Merci ! En tirant toujours mon tabac.

-Et Sokhna Aicha ?

-Comme d'habitude elle a encore une cérémonie de mariage.

Voyant ma mère , on voit clairement qu'elle n'avait pas pris le temps de l'informer comme toujours. Mais bon à quoi cela servirait-il de me plaindre d'Aicha étant donné que ma mère était toujours d'avis avec elle. Et à chaque fois que je le fais elle me disait "AICHA XALLE LA YAKO MEUNEU COMPRENDRE , DAFA BARI CONNAISSANCE MOTAX TÉ AICHA SA MBOKOU LA , SA COUSINE LA YAKO MEUNEU COMPRENDRE". Pufff! Je l'aimais et la respectais , personne ne m'avait forcé à l'épouser comme le fait nos voisins peulhs. Je l'avais vu , aimé et désiré dès la première fois qu'on s'est rencontré chez mon oncle. J'avais su la conquérir , la chérir et gâter. On se voyait toujours en cachette jusqu'au jour où mon oncle nous surprit derrière la villa , je n'oublierai jamais ce jour , automatiquement il me demanda d'envoyer mon père et tourna le dos tout en amenant sa fille avec lui. Voilà notre Mariage!

-Bon à tout à l'heure. Et surtout arrête de fumer beugoumako (J'aime pas)

Me dit ma mère tout en me faisant sortir de mes pensées. Je hochai la tête en guise de réponse et continuai à tirer mon cigare. Une heure , deux heures après , je sortis de ma chambre pour le salon.

-Bonjour la famille !

-Enfin tu t'es décidé à sortir de ta cachette. Dit ma sœur.

-Tu recommences Malado. Ahma c'est ton frère, combien de fois dois-je te le répéter? Dit ma mère.

-Merci maman ! Et mon père ?

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