Vice 3

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Elle hâtait le pas dans les rues de sicap Mbao comme une personne dépourvue de raison, avec son sachet de médicaments, les cheveux en bataille et ses sandales, néanmoins elle savait là où elle allait. Subitement, elle trébucha et tomba, les passants la regardèrent de manière indifférente. Elle se dépêcha de se relever vite et continua sa route. Apres quelques minutes de marche, une main lui tapota le dos. Elle fit un soubresaut et tourna la tête. Il la colla contre lui alors qu'elle ne savait même pas qui c'était. Instinctivement, elle le repoussa pour voir de qui il s'agissait.

- Halil lança Ngoné une fois l'avoir vu.

Elle était surprise de voir son mari devant elle, c'était la dernière personne qu'elle s'attendait à voir surtout en ces moments. Le comportement de son mari l'intriguait, comment pouvait-il la tabasser à mort et la chercher ensuite ? Et c'était toujours comme ça avec lui, il la tabassait la nuit et le lendemain il se comportait comme zen, comme s'il n'était pas l'auteur de ces actes.

-Je suis désolé Ngone ! Depuis ce matin je te cherche. Et s'il te plaît il faut faire ce que je veux. Je ne veux pas te battre mais dès fois tu m'y obliges. Regarde toi, tu es tellement salle. Laisse moi t'aider, donne le sachet ! On rentre ! veux tu ?

Elle était toujours morte de trouille de peur qu'il la batte à nouveau. Elle lui tendit le sachet, ne dit mot et partit avec lui.

Ils marchaient ensemble pour chez eux. Au moment où ils contournèrent la rue ils tombèrent sur les autres membres de la famille. Une fois qu'elle aperçut sa belle mère, Ngone courut vers elle.

-Ma fille ! S'exclama Maman Fatou surprise.

Elle pleurait de chaudes larmes dans les bras de celle-ci. Sa belle mère se contentait juste de lui tapoter le dos en guise de consolation. Son mari était resté à côté à contempler la scène tel un étranger. Quant à son frère aîné Mouhamed, il ne faisait que le dévisager preuve qu'il était toujours furieux.

-Ce serait beaucoup mieux de rentrer. Comme on a retrouvé Ngone rendons grâce à Dieu et rentrons. Dit Khadija avec le petit dans ses bras.

Ils abdiquèrent tous. Quant à Halil il avait d'autres chats à fouiller. Il avait préféré tracer sa route plutôt que d'accompagner la bande de cons, le surnom qu'il avait trouvait à sa famille. Il fit trois pas et donna un bisou à son fils avant de partir.

-Ngoné ! Prend bien soin de toi mon amour !

Ensemble ils partirent tous.

Arrivés à leur domicile, Ngoné avait été accompagné par Maman dans sa chambre, le petit dans ses bras. Quant à Mouhamed et Khadija ils étaient restés dans le salon.

-Si je pouvais laver mon lien de parenté avec Halil je l'aurai déjà fait Khadija. Vraiment j'en peux plus de le voir traiter sa femme de la sorte, comme une moins que rien. Lâcha Mouhamed perdu.

-Dis pas celà toi aussi. Tu ne pense pas que Halil a besoin d'aide? À mon avis il en a vraiment besoin parce-que li dou néen.

-Je ne sais pas s'il est normal ou pas mais ce que je sais en est qu'il agit comme un fou, un psychopathe.

-je parlerai de ça à maman. Même moi j'en peux plus de le voir battre sa femme et surtout en présence de son fils.

-Mise à part son fils sakh, un homme doit traiter une femme comme une reine, la respecter comme sa propre mère et la battre doit être sa dernière pensée sur Terre. Qu'aurions nous devenus aujourd'hui si mon père battait notre mère ? Halil nak il n'a pas le droit de battre sa femme, c'est sa femme on le sait tous mais amouci droit. (Il n'en a pas le droit).

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