Kami-chan [EN PAUSE réécriture]

5.

   Midoriya s'était éveillé vers midi à cause de son estomac qui criait famine. Lorsqu'il descendit, il trouva Kea endormie sur un canapé. Le bar était désert, Shigaraki et Kurogiri étant absent. Il alla dans ce qui ressemblait plus ou moins à une cuisine, mit de l'eau à bouillir sur une vieille casserole et se fit un thé afin de calmer un peu son ventre. Il avait terriblement faim mais les petits placards étaient désespérément vides.

   Soudain son visage s'illumina, signe qu'une idée de génie lui avait traversé l'esprit. Il retourna dans le bar et s'avança à pas de loups vers l'objet tant convoité. Une fois arrivé près de l'entrée, il entreprit de fouiller dans un sac qu'il devinait être celui de la jeune fille. Lorsqu'il trouva ce qu'il cherchait, il ne put retenir un léger cri de victoire. Il brandissait fièrement une boîte.

   Il s'assit en face de la blanche qui dormait toujours. Il ouvrit délicatement la boîte, craignant qu'elle ne disparaisse où s'envole. Ses yeux s'illuminèrent soudainement. Dans la boîte, trônait un riz juteux, dégoulinant de sauce avec dessus, du porc pané moelleux. Dans les compartiments qui entouraient le Katsudon, se trouvait des brocolis cuit à la vapeur et des une omelette baveuse à souhait. Des cubes de carottes ainsi que des tomates-cerises étaient parsemées un peu partout.

   Un sourire légèrement sadique s'étira sur ses lèvres et, saisissant des baguettes, il chuchota un faible « bon appétit ».

   Alors qu'il allait engloutir un brocoli, Kea poussa un gémissement. Elle bougea dans un sommeil qui paraissait mouvementé. Inquiet, le brun* posa sa main sur le front de la jeune fille pour la retirer aussitôt. Elle était brûlante de fièvre. Il commença à paniquer, ne sachant comment réagir face à ce genre de situation. Le placard à pharmacie étant inexistant, ce qu'il trouva totalement débile, et étant dans l'incapacité de sortir acheter des médicaments vu qu'il était recherché.

   Il alla chercher une serviette mouillée mais lorsqu'il revint, il ne trouva qu'un canapé vide. Il entendit un bruit derrière lui et réagit immédiatement. Il lâcha sa serviette et pivota en esquivant le poing qui lui était destiné. Il saisit le poignet de son attaquant et de son autre main, saisit l'épaule du malheureux et le plaqua au sol. L'entrainement avec Shigaraki jusqu'à épuisement avait payé.

   Dans le feu de l'action, il n'avait pas reconnu son agresseur aussi il fut étonné de voir Kea qui se débattait. Dans son étonnement, il relâcha un peu sa prise et elle en profita pour s'échapper.

   Il ne comprenait plus rien à la situation. Kea se dressait face à lui et il évitait ses coups maladroits. Seulement, la jeune fille ne semblait pas réveiller, comme si elle se battait inconsciemment.

   Alors qu'il allait se prendre une droite monumentale, la jeune fille s'écroula soudainement par terre. Derrière elle, se trouvait Shigaraki. Le vert approcha doucement de la jeune fille et après s'être assuré qu'elle dormait vraiment, il se tourna vers Shigaraki :

   « Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi elle était là ? Vous étiez où ?

   -Ferme-la et laisse-moi en placé une. Qu'est-ce que j'en sais moi de ce qu'il se passe ?

   Il grogna et alla s'asseoir au bar. Le brun se tourna avec un regard interrogateur vers Kurogiri.

   -Sérieusement, qu'est-ce qu'il se passe ici ?

   Kurogiri passa derrière le bar et servi Shigaraki.

   -On en reparla quand Shinrai ce sera réveillée.

   Le vert abandonna et mit une couverture sur la jeune fille qui paraissait dormir d'un sommeil plus calme, puis retourna à ses brocolis.

   Au bout d'un moment, Kea émergea de son profond sommeil et porta un regard perdu autour d'elle. Elle se leva péniblement et alla s'écrouler à côté de Midoriya. Elle avait atrocement mal à la tête et les souvenirs de sa rencontre avec le « sensei » n'arrangeait pas les choses.