Le bénéfice du doute

Pensées 5. Les rouages du destin - ou [...]

Une fois de plus mon titre était trop long pour Wattpad ^^ Le voici donc en entier :

Les rouages du destin - ou quand Severus observe les autres faire les choix qui auraient dû être les siens

Bonjour à toustes, 🙂

Ce passage n'était initialement pas prévu mais puisque j'ai été amenée à l'écrire, je tenais à quand même à vous le partager. Je pense toutefois que ce sera l'unique "Pensée" du point de vue de Severus Rogue. 😉

Comme c'est la première fois que j'écris du point de vue de ce personnage, j'espère l'avoir respecté au mieux. ^^

Ce passage prend place durant la fin du chapitre précédent.

Bonne lecture ! 🙂

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Les couloirs du château étaient relativement déserts, les élèves préférant profiter de leurs pauses pour respirer l'air frais du dehors plutôt que de trainer dans les couloirs. Moins de points à enlever, moins de cornichons à réprimander. Les heures passaient, lui semblant toutes semblables et en même temps si différentes. Il avait enfin obtenu le poste de professeur de défense contre les forces du Mal. Il l'avait si ardemment désiré et pourtant ... pourtant à présent il ne pouvait en profiter, pas en sachant ce qui l'attendait, cette tâche dont chaque seconde l'en rapprochait. Parfois il se demandait si le vieux fou lui avait cédé ce poste comme une pathétique compensation. A moins que cette légende de poste maudit ne s'avérât véridique. Une légère alarme venant de sa poche le tira temporairement de ses pensées. Retirant de sa poche les mini-sabliers que tout directeur de Maison possédait, il regarda quelle maison avait encore perdu des points. Gryffondor, bien entendu. Il était prêt à parier que Potter et compagnie devaient y être mêlés de près ou de loin. Si ce gamin avait jamais eu un seul talent, c'était bien celui de s'attirer des ennuis. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'un de ses professeurs - bien souvent lui à son plus grand désarroi - avait dû lui sauver la mise, et ce sans qu'il ne fasse jamais preuve de la moindre reconnaissance ni n'en tire la moindre leçon. Même la mort du cabot n'avait semblé l'assagir bien longtemps ; la preuve que Black n'avait jamais su être utile, même dans sa mort. Des éclats de voix, provenant d'une salle un peu plus loin - celle des trophées, théoriquement déserte à cette heure - attirèrent son attention. Il s'approcha sans bruit, veillant à rester dans l'ombre.

" ... jamais réinsulter Ron ou Hermione !

- Par Merlin, Potter, tu ne crois pas qu'il y a des choses légèrement plus importantes ? Je te rappelle que si quiconque apprend quoi que ce soit, c'est ma vie et celle de mes parents que je risque ! "

Ainsi donc Drago Malefoy continuait de se rapprocher de l'Elu. Tant mieux, tant mieux pour lui. Il avait craint un moment qu'il ne se rapproche que pour mieux les atteindre, que Dumbledore et lui aient peut-être mal deviné sa cible. Mais si la ruse avait été la première motivation de son élève, il était clair qu'il commençait désormais à se faire prendre à son propre piège. Il aurait dû être heureux pour l'étudiant, soulagé qu'il puisse échapper au destin de Mangemort. Mais il ne pouvait occulter le sentiment de rancœur qu'il éprouvait. Si le jeune Malefoy se détournait du Seigneur des Ténèbres, il n'aurait d'autre choix que de tuer le vieil homme qui était devenu presque comme un mentor pour lui. Il savait qu'il l'utilisait comme une pièce d'échiquier, mais il ne doutait cependant pas de la profonde affection que le directeur lui témoignait, directeur qui était également la seule personne le connaissant réellement. Il avait toujours su qu'il ne survivrait pas à la guerre, mais il ne s'était jamais imaginé qu'il devrait vivre ses dernières semaines, ses derniers mois, ... seul. Le jeune Malefoy avait trouvé une issue de secours. Une issue qu'il aurait bien aimé avoir lorsque lui-même en aurait eu besoin. N'était-ce pas ironique, la mère supposée être l'amie l'avait précipité vers les Ténèbres alors que le fils en sauvait son supposé ennemi. Potter choisit justement ce moment pour quitter la salle. Tellement semblable à son père. Totalement dépourvu de l'intelligence de sa mère. Et sur ses épaules d'enfant, un poids qu'aucun des deux n'avait jamais eu à porter. Cette guerre les tuerait tous, la question était de savoir combien de souffrances ils devraient endurer avant que la Mort ne les en délivre.

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J'espère que ces courtes "Pensées" vous ont plu. 🙂

Je vous dis à dans 2 semaines pour la suite et fin du chapitre 8 et vous souhaite de bonnes vacances d'ici là.  🐍