Chapitre 8

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Sortie. Ce mot trotta dans la tête de Marie toute la journée. Que voulait dire ce mot, que signifiait-il? Un code peut être ? Elle en doutait. Enfin, elle le répéta en chuchotant afin de ne pas risquer de l'oublier.

Tout à coup, John Shawn arriva, l'air déterminé, comme s'il avait une mission à accomplir. Marie, les larmes aux yeux, demanda:
- Que se passe-t'il, je vous en supplie, laissez moi sortir!
- pourquoi sortir quand nous pouvons rester?
- Je vous en supplie.

John se dirigea devant Marie, vers les cordes qui entouraient ses poignées, les resserra, puis commença à lui parler:
- Tu sais, Marie, pour sortir, tu n'auras qu'à trouver des codes.
- ( avec un mélange de colère et de tristesse) Combien?! Combien?! 1, 2, 50? Je ne veux pas passer ma vie ici!
- Tu as commis des erreurs dans la vie, ma petite, tu devras en payer le prix fort .
- Des erreurs? Comment ça? Quelles erreurs?
- ( d'une voix calme et posée) Des erreurs.
- Mais nous commettons tous des erreurs!

Marie tenta de dénouer les cordes mais en vain, c'était perdu d'avance. Elle resterait ici, jusqu'à la fin de ses jours...

Avant de partir, comme la dernière fois qu'il vint ici, John dit un mot. Ce mot résonna dans la tête de Marie. Voiture. Ce mot lui fit peur. Allaient- ils l'écraser? Ou au contraire l'enfermer et la faire couler? Elle n'en savait rien et préférait penser à autre chose. Ses amis par exemple, Laura, benjamin, ou bien sa famille. C'était dur pour elle ou pour quiconque dans la même situation.

C'était quelques heures plus tard. Ou plutôt quelques minutes. Elle n'en savait rien. Des heures pouvaient être des jours, des jours pouvaient être heures tant la fatigue était longue. Marie eut une crampe à l'estomac, une crampe qui l'a fit vomir. Margaret arriva, suivie de John.
Ils nettoyèrent immédiatement. Marie, ne comprenant pas ce qu'il était en train de se passer, demanda.
- Pourquoi lavez -vous? Depuis le début, je n'ai pas à manger, vous me maltraitez, je suis soumise à vous et vous osez nettoyer ?
- Nous lavons pour nous. De notre chambre, nous sentons cette odeur nauséabonde.
- ( elle pleure) Pourquoi? Pourquoi moi? Je ne vous ai rien fait!

Les Shawn la fixèrent puis s'en allèrent sans dire un mot, encore une fois.

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