train

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ses gros yeux marrons roulaient sur les plaines fécondes
ils suivaient les courbes, les creux et les pics
ils se plantaient dans la forêt, déshabillant soigneusement les conifères
ils se heurtaient aux lignes électriques, brûlant vifs
ils essayaient de s'élever au-dessus de ces nuages gris qui les oppressaient
l'aération lui caresse les joues et lui hérisse les cheveux
ses gros yeux marrons viennent se planter sur la passagère assise en face
elle n'est pas jolie
elle n'est pas tout à fait moche non plus
elle se situe dans un entre deux
quelque part
dans cet endroit qui fait qu'on ne se retourne pas à sa vue, pour autant on peut s'y attarder un petit peu

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