Purple rain.

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Note de l'autrice • Bonjour ! C'est la première fois que je publie ce que j'écris.. Je tiens à prévenir, cette fiction parlera des troubles des conduites/comportements alimentaires (tca) et tout ce que ça entraîne, il y aura des « descriptifs », si vous y êtes sensibles ne lisez pas. Je n'ai pas utilisé l'écriture inclusive pour les personnes dyslexiques ou qui ont dû mal à la lire.
Donnez moi votre avis, c'est trop important pour moi, je souhaite améliorer mes écrits avec des avis constructifs, négatif ou non! Et je m'excuse également des fautes d'orthographes.. Merci et bonne lecture !

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Son corps suit la musique, les notes, les paroles, le rythme.
Insoutenable, quatre heures enchaînés.
Insoutenable, la douleur physique.
Mais indispensable pour réussir.
Les étoiles dans les yeux, son corps s'écroule au sol lors de la dernière note. Sa poitrine ne cesse de se relever rapidement, son souffle est bruyant, on peut également distinguer des sifflements sortant de sa gorge.

« Ce n'est jamais assez, tu n'en fait jamais assez, tu devrais avoir hontes. Fini pour aujourd'hui. »

La femme se trouvant avec elle pris son sac et quitte la salle en refermant la porte derrière elle.
Elle ne peut ni répondre, ni se relever.
Ses longs cheveux sont étalés sur le sol, mouillées, de sueur, comme l'intégralité de son corps.
Le ventre vide, si elle se relève aussi vite, elle n'ose imaginer la chute qui s'en précédera. Après plusieurs minutes, la jeune femme s'appuie sur ses coudes pour se redresser puis finalement s'asseoir. Sooyoung ne cesse de fixer le sol, le regard vide. La douleur mentale pris le dessus sur sa douleur physique.

Dans un élan, elle se relèves avant d'envoyer valdinguer la chaise se trouvant près d'elle et tout sortes d'objets pouvant l'entourée. Elle reprit la chaise puis la lance sur le miroir de la salle avant d'hurlé de plein poumons envers son propre reflet.
Elle est la personne qu'elle hais le plus.
Sa solitude et ses échecs ne font qu'amplifié ce sentiment qu'elle ressent chaque jour de sa vie. Ce nouvel échec ne rend que son existence plus difficile et douloureuse.

Elle quitte la pièce à toute vitesse, récupérant ses affaires du bout de ses bras. En sortant, elle bouscule doucement une femme qui s'excuse à sa place mais Sooyoung ne le remarque même pas. Sa détresse fut telle qu'elle ne pense qu'à s'enfuir de cet endroit, loin de cet établissement.

C'est un cauchemar, mais il faut souffrir non ? Il faut souffrir pour réussir. Il faut souffrir pour réaliser ses rêves.
Il faut souffrir pour devenir belle, mincir, y arriver, être au sommet, être la meilleure, les détruits, il faut souffrir pour tous les détruire.
Ils lui ont dit, ils lui ont tous dit, ses professeurs, son entourage, la société, il faut souffrir pour être une femme parfaite dans ce monde.
Pour être une artiste accomplie, mais vas-t-elle y arriver ? Est-elle plus forte que cette souffrance ? Bien sûr.

L'heure du rendez-vous est arrivée, Sooyoung est déjà présente, assise. Son café sans sucre est prêt devant ses yeux, refroidissant alors que son amie est en retard.

« Excuse-moi Sooyoung, désolé, mon cours fut plus long ! »
« Ne t'excuse pas Yerim, tout va bien ! »

Elle lui adresse un simple sourire alors que Yerim tire la chaise pour s'asseoir en reprenant doucement son souffle perdu auparavant dans sa course. Elle remarque les quatre morceaux de sucre sur la table et le regard de Sooyoung posée sur ces derniers.
Elle en prit trois et en mis un dans le café de Sooyoung qui repris ses esprits avant de lui adresser un nouveau sourire, tout aussi forcé que le premier.

« Tu as mangé aujourd'hui ? Questionne son amie, en prenant sa première gorgée. »
« Oui, oui... J'ai pris une salade vers les coups de douze heures. »
« Sooyoung, il est 11 heures. »
« Pardon... C'était hier. Mais j'ai l'impression que c'était aujourd'hui, je n'ai pas faim ! Puis le café sera assez. »

L'agacement de son amie ne peut être dissimuler, elle hausse les épaules avant de lui faire une énième morale sur pourquoi ne pas manger ne lui est pas bénéfique, pourquoi il faut en moyenne pour une femme consommer minimum 1500 calories par jours, pourquoi ce n'est pas bien de... Sooyoung s'arrête d'écouter après ses troisièmes arguments. S'en est assez, elle coupe Yerim d'un simple soupir avant de relever les yeux vers sa personne.

« On en arrête là. Je viens avec toi. »
« Merci Sooyoung. »

Son régime elle se l'est imposé depuis quelques mois, suite à son entrée dans un conservatoire de danse et les restrictions de sa professeure.
Étant la meilleure du pays, elle ne cesse d'être oppresseur envers ses élèves, le plus durement avec Sooyoung. Ses formes ont été sont arguments d'attaque et depuis le premier jour, elle ne cesse de la contraindre de les perdre, au risque de nuire à sa santé.
Aujourd'hui, Sooyoung fait un écart mangeant plus de 300 calories avec Yerim.
Tout en ingurgitant ses pâtes et son steak, cela lui revient à 350 calories. En comptant son pain complet, 420 calories. Si on y rajoute son fruit, 500 calories. Elle compte tout, tout s'additionne dans sa tête. C'est lourd, c'est tellement lourd.
Elle se sent lourde et ballonnée. Elle n'attend qu'une chose, de partir pour pouvoir se faire vomir.

« J'ai cours ! Je dois y aller. A plus tard. »

Un simple baiser sur la joue de Yerim avant de s'enfuir pour retourner chez elle.
A chaque nouveau repas, c'est comme une sorte d'obligation.
'Tu te laves les mains avant, tu te penches vers les toilettes et tu évacues.' C'est les mots qu'une élève de son professeure lui as dits lorsqu'elle a commencé à prendre ses cours, comme des conseils de débutant. Il résonne dans sa tête comme tous les bons conseils qu'on ait pu lui donner.
'Si tu as faim, tu as le droit à trois tasses de café par jours sans sucre pour couper cette faim.'
'L'eau compense.'
'Ne manges jamais après 18 heures.'
'Seule une salade verte si tu te sens étourdi.'
'Un sucre tous les deux jours te suffira.'
'Les efforts payes, rappelle-toi de ton physique avant.'

Aujourd'hui, son professeure veut que tous ses élèves se réunissent pour accueillir les élèves d'autres institues. En voyant le travail de ses élèves, ils voudront certainement intégrer l'institut des meilleurs.
Cette chorégraphie, elle la travaille avec les autres depuis bien longtemps, assez longtemps, elle la connaît parfaitement mais son anxiété vis-à-vis de l'échec ne cesse de la rattraper.
Elle révise, dans sa chambre.
Effectue les pas dans la rue.
Se corrige à voix haute.
Se prend une femme sans s'en rendre compte mais s'excuse instinctivement.

Arrivée devant le local elle vérifies une dernière fois sa tenue, ses cheveux, son ventre, son maquillage, tout est prêt. Elle est prête.
Le banquet débute par un simple accueil des personnes voulant devenir élève à l'institut. Sa sociabilité est un atout pour l'institut, Sooyoung ne cesse de faire des rencontres, plus ou moins bonnes pour elle. Comme Yerim.

Elles sont opposées mais se complète. Yerim est introvertie, réservée et pas chalande. Sooyoung est extravertie, sociable et très chaleureuse.

Lors de sa première année de lycée, elles se sont tout simplement retrouvées dans la même classe. Yerim passait ses journées dans un coin de leur cours alors que Sooyoung sociabilisait avec toutes sortes de groupes sociaux sans attaches, sa peur de la solitude l'en obligée. La solitude de Yerim l'angoissait aussi, comment une jeune femme qui a l'air aussi intéressante puisse être si seule ? Un beau jour Sooyoung décida de lui proposer tout simplement de manger, non pas avec un de ses multiples groupes d'amis qui ne sont bons qu'à lui servir mais bien toutes deux. Avec une grande surprise, Yerim accepta. Son geste devait tout simplement lui réchauffer le cœur, c'est plutôt comme ça qu'à décrit Yerim à Sooyoung plusieurs années plus tard.

Elle la cherche dans la grande pièce qui est rempli par des centaines d'inconnus ayant entendus parlés de ce banquet organisée par la plus grande, la meilleure, celle qui les a tous détruits. Tous ces personnes qui se font une image merveilleuse de cette horrible institut qui formes le futur des danseurs.
Une main se dépose sur son épaule, un bras entour ses hanches, une tête se pose sur son autre épaule.

« Tu vas assurer. Bonne merde. »

Un dernier baiser déposée sur sa joue, Sooyoung se dirige vers la scène.

Son ventre se serre facilement, sa tête tourne doucement, son souffle est coupé par son anxiété. La musique se lance. Elle se lance et les pas commence. La chorégraphie est intensive, son regard est rivé sur la vide en face d'elle. Les 5 minutes de chorégraphie fut intensives mais réussites.

Yerim et elle se sont promissent une bière, loin de tout cela, de toute cette agitation. Une morte subite, la préférée de Sooyoung, celle qu'elle savoure puisqu'elle ne fait que 57 calories. Assissent contre un bâtiment non loin du banquet, Sooyoung retires ses talons qu'elle jette non loin d'elle, son amie lui ouvre la première bière qu'elle s'empresse de poser sur ses lèvres alors que Yerim ne cesse de complimenter sa performance.

« Je voulais, te féliciter. »

Les deux femmes relèvent leurs yeux vers cette voix féminine.
Sooyoung dépose ses yeux sur ses escarpins blancs, puis ses longues jambes, pas si fines mais superbes. Sa robe blanche ajustée pour ses formes, un léger décolleter ne dévoilant que ses clavicules et de superbe épaulettes en soie. Ses cheveux blonds platines lui tombe sur les épaules, son visage doux.
Son visage est si doux.
Son aura n'est que positive, son sourire est sincère.
Le cœur de Sooyoung se serre alors que son cœur accélère, une chaleur subite traverse son corps et rends ses joues rosées.
Son souffle fut de nouveau coupé par un nouveau sentiment, un sentiment inconnu et effrayant. Sans s'en apercevoir, Yerim s'écarte en présument allée acheter d'autres bières pour leur nouvel invité mais n'en reviens pas.
Sans la lâcher du regards, Sooyoung se relèves et remet en place ses habits froissés par sa position.

« Merci, mais, tu ne devrais pas me féliciter, tu devrais féliciter ma professeure. »
« Je n'ai pu te lâcher des yeux. »

La jeune femme se racle la gorge lorsqu'elle réalise que l'inconnue eu à son tour les joues rosées, de gêne, ou bien de timidité, elle remet une de ses longues mèches blondes derrières son oreille avant de baisser les yeux pour ne plus croiser son regard qui la déstabilise sûrement.

« J'aime énormément comment tu... Danse. Je voulais te le dire en face, hm... Je m'appelle Seungwan. Je travaille dans l'institut de chant, se situant à quelques mètres mais... Je ne sais pas pourquoi je te raconte tout cela. »

Son sourire timide, son regard fuyant celui de Sooyoung.

« Merci beaucoup, je... Merci beaucoup, Seungwan, c'est un honneur. Sooyoung.»
« De même, Sooyoung, en espérant te revoir. »

Elle relève une dernière fois ses yeux vers Sooyoung en souriant.
Ce fut de la dernière image de la jeune femme qui s'envole comme ce nouveau sentiment qu'elle a ressenti.
Le détachement est soudain, un vide s'installe, laissant place à une larme coulant sur sa joue.
Cette pluie violette tombe et s'étale. La solitude de Sooyoung n'en n'est que plus forte.

Wenjoy, passionnément.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant