Jour V (fin):
Grâce à la bienveillance de cet homme, je pu me rendre au toilette et boire par la même occasion. Sanemi me remit dans ma cellule mécaniquement et repartis aussitôt à ses occupations. La nuit commençait à tomber, lorsque j'étais sur le point de m'endormir, j'entendis des pas se cheminer à l'extérieur, ce qui me surpris car personne n'est dans les jardins à cette heure-ci. Quelque peu effrayée mais curieuse, je m'avançais au seuil de ma porte afin d'entendre ces agitations nocturnes.
-Tu ne penses pas que c'est trop?
-Serais-tu entrain de remettre en question mes ordres?! Si elle est enfermée c'est parce qu'elle l'a voulut, c'est une pourfendeuse pas non plus une gamine de dix ans qui s'est égarée ici!!
-Elle n'a pas l'air de tenir le coup.
-Je sais ce que je fais, ne doute pas de moi!
-...tss si ça tourne mal j'interviendrais...
Suite à cela je n'entendis plus ce que les deux hommes disaient, je n'arrivais pas à discerner qui parlait car ils chuchotaient et que cela ne permettait donc plus d'associer des voix normales à des chuchotements. Qui plus est, sur le point de m'endormir, j'étais un peu sonnée et n'entendis donc pas très bien leurs propos.
Jour VI:
Durant cette journée, je n'ai fais que contemplais le vide néant autour de moi, afin de ne pas sombrer la folie, je chantais des chansons dont je connaissais les paroles seule dans le noir, abandonnée à moi-même. Cette solitude fut comblée lorsqu'une femme de l'extérieur se mit à chanter avec moi, ce fut de courte durée puisque j'entendis Sanemi menacer la femme d'arrêter d'avoir contact avec la "gamine qu'il corrige".
Jour VII:
Enfin, le jour de la délivrance, le jour convoité de tous, la libération. Une semaine s'était écoulée, j'allais pouvoir vivre à nouveau comme tout le monde. Sanemi ouvrit l'échappatoire au chaos, l'entre sacrée, la fermeture fatidique, je passais toute la journée à me goinfrer de tout ce qui était mangeable sous les regards ébahis des autres pourfendeurs. Je buvais des litres et des litres d'eau, je courais partout dans l'immensité des jardins sous les rayons de soleil du matin. L'après-midi, je me baignais dans les sources chaudes jusqu'à épuisement en songeant aux merveilles que je dégusterais le soir ; ce fut un comble de joie.
Je m'asseyais à une table et mangea les délices des cuisiniers avec envie et désirs profonds, j'enchaînais les plats, les apéritifs, les boissons, incessamment, comme si je redécouvrais la vie, la vraie. La bouche quasiment pleine, je me rendis compte qu'on m'observait. Je parcourais alors du regard la salle et croisa un visage relativement surpris.
Il se trouve que le pilier de l'eau, Giyu Tomioka il me semble, est actuellement témoin du massacre que je viens de faire à l'instant. Je me rappelais de cet homme, assis auprès des autres piliers et totalement neutre à l'égard de ce qui l'entourait, je détourna le regard.
Par moments, lorsque je rencontrais les regards de Tomioka fixés étrangement sur les miens, je me mettais à agir de manière tout sauf naturelle, ce qui finissait par me faire croire que j'étais définitivement devenue folle suite à mon enfermement. C'est alors qu'il s'assit à mes côtés, puis il me dit:
-Dès ton arrivée tu as dis que tu étais venue suivre un entraînement difficile au QG...
Il prit mon poignet que je m'étais blessée en essayant d'enfoncer la porte de ma cellule puis reprit,
-C'était ça, ton entraînement, dit-il en désignant la plaie.
Dans un premier temps, je reconnue cette voix familière, ensuite je reconnue la douceur pénétrante de sa main et enfin je me rendis compte que l'homme qui troublait mes pensées se trouvaient en face de moi, son regard perçant le mien.
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Giyuu Tomioka x reader [L'Ombre De L'Eau]
FanficEt si finalement Tomioka était capable d'éprouver des sentiments envers l'un de ses soldats? Serait-ce une entrave aux règles? Peut-être, néanmoins, une certaine Shinobu n'a de cesse de regarder d'un mauvais œil [t/p] depuis qu'elle est proche de so...