Acte IV | Chapitre 27

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| Petite correction de 700 mots en plus |

     Tu sentais ton corps lourd, ton corps entier criant de douleur de littéralement partout. Quelque part, tu te sentais comme une personne âgée avec pleins de rhumatisme. Le frai museau d'Ugo se frottait inlassablement contre ton visage, comme s'il essayait de te réveiller. Tes yeux [C/Y] papillonnèrent un moment avec peine, pour rencontrer les yeux verts soulagés de ton ami.

     Tu soulevas ta main caressant lentement le poil tigré du Djinn, encore à moitié dans les vapes. Des fourmillements traversaient de part et d'autre de ton corps, une sensation si désagréable et gênante. L'herbe verte, du petit chemin où tu te trouvais, caressait doucement le visage à un rythme régulier te détendant légèrement. Le soleil quelque peu chaud en cette saison te réchauffait ta peau meurtrie par ton vol plané. Il était bas dans le ciel, d'une clarté presque aveuglante. Venait-il de se lever ?

     Ta respiration se fit plus calme, plus lente, plus profonde, cherchant à calmer les nombreuses douleurs qui partageaient ton corps. L'effort te parut surhumain, alors que tu venais juste de te mettre en position assise en plein milieu du chemin. Un râle de douleur filtra de tes lèvres légèrement coupé de haute en bas, la blessure ne saignait plus, mais te lançait de temps à autre.

     Ton regard [C/Y] se posa avec inquiétude sur ton ami qui semblait en pleine forme bien qu'inquiet pour ton état. Tu le rassuras d'un sourire, te mettant debout sur tes deux pieds installant le renard-écureuil sur ton épaule.

     Ton regard se tourna autour de toi, il glissait sur les arbres, les bosquets, les papillons et les insectes, te faisant comprendre que tu te trouvais dans une forêt. Tu te tenais droite au milieu du chemin commençant une marche plus-que douloureuse vers un endroit qu'il t'était encore inconnu. Tu ne prenais aucun risque, même si soigner ta cheville foulée et ouverte devenait de plus en plus urgent. De nombreux livres t'avaient appris toutes sortes de lieu incroyable et dangereux dans Aisu et tant que tu ne savais pas où tu étais, tu ne prenais aucun risque.

     Tes mains s'appuyèrent sur les arbres t'aidant à te soutenir et à avancer dans ce chemin recouvert d'herbe et de terre. Les petits animaux que tu croisais te regardaient curieusement en te suivant de loin tandis que tu arrivais enfin à une clairière. Un petit lac trônait en plein milieu de celle-ci alors qu'un grand arbre aux allures de cerisier trônait au milieu de l'eau, plongeant directement ses racines dans le liquide.

     Ton corps avança par automatisme vers le petit réservoir d'eau, tandis que ton regard passait avec émerveillement sur les grandes et majestueuses branches du conifère. Deux hommes eux aussi bien réveillés te regardaient faire dans le silence le plus total. Les petits yeux verts de l'écureuil les surveillaient, s'attendant à toutes les fourberies possibles venant des deux ennemis. Pourtant, son attention revient d'elle-même vers toi quand tu pris la parole, mais il ne les lâchait pas tous les deux du regard.


- " Je sais où on est maintenant, Ugo. " Lui appris-tu plutôt calmement, bien qu'une sorte d'excitation te prenait aux tripes. " C'est la première fois que je viens dans la forêt du repos originel, Ugo. " Continuas-tu alors que tu comprenais où avait disparue ton magoi qui t'avait protégé durant ta chute. " Il est écrit dans les livres, qu'un habitant d'Aisu doit venir ici vers sa majorité pour passer un rite ancestral. Cette forêt est assez particulière, car tout le magoi autour d'un être vivant s'évapore et est aspiré par les arbres et habitants de la forêt. " Révélas-tu calment au petit renard, sous l'oreille attentive des deux hommes affalés contre les arbres dans l'incapacité de se lever. " C'est incroyable non ? " T'exclamas-tu pour le petit renard, alors que tu t'asseyais sur le sol.

- " Vraiment oui, votre pays nous réserve pas mal de surprise. " Se contenta de répondre le plus vieux alors que ton regard ne lâchait pas les deux hommes. " Vous avez entendu ! Ça sert à rien d'utiliser votre magoi ! " Cria le plus petit en sautant de ton épaule pour se mettre dans les hautes herbes les cachant presque à la vue des deux hommes.

- " Tch. " Cracha en colère le plus grand des deux, visiblement plus d'impuissant qu'autres choses.

- Un rire moqueur bien que plus qu'amuser passa tes lèvres alors que ton regard [C/Y] se tournait vers les deux hommes. " Pourquoi nous avoir attaqués ? " Les questionnas-tu plus sérieusement, voulant connaître cette réponse.

- " Nous sommes là pour votre roi. Il doit mourir comme ça nous gagnerons votre royaume. " Déclara sans détour le brûlé en te regardant droit dans les yeux, te laissant voir la flamme de sa détermination alors que le regard noir de l'homme aux yeux rubis le couvrait.

- " Le roi... " Soufflas-tu avec surprise, sous le regard intrigué des deux hommes. " Il est mort, il y a des années déjà. " Leur appris-tu le regard lasse, jouant avec l'herbe entre tes doigts. " Notre royaume ne fonctionne pas comme les autres, les magi pour nous sont juste des magiciens avec beaucoup de pouvoir rien d'autre. Notre roi est déjà né, mais il ne le sait pas encore. Et notre rôle est de le protégé, en tant que royaume. " Continuas-tu sentant Ugo s'y installer confortablement entre tes jambes, alors que tu commençais à caresser son pelage.

- " Commença les magis ne sont rien d'autre que des magiciens avec plein de pouvoir ! " Cria le tresser avec indignation sous le rire de son partenaire. " Hakuryuu, arrête ! " S'exclama le magi aux yeux rubis avec gêne, sans que le brun ne l'écoute.

- " Physiquement parlant tu n'es que ça Judal. C'est une réalité. " Fis remarquer le prince, alors que tu les regardais se disputer comme des enfants.


Tu finis par éclater de rire, tu en raillais aux larmes, sous les yeux surpris des deux compères, cela faisait depuis longtemps que tu n'avais pas rit aussi spontanément que maintenant. Un petit grondement te vient aux oreilles alors que le visage écarlate du plus petit tentait de se cacher avec gêne. Un regard compatissant prit place sur ton visage alors que tu te forçais à te lever la cheville toujours dans un état pitoyable.

Un grand souffle de douleur sortie de tes lèvres tandis que tu fermais les yeux pour t'étirer et apaiser la douleur. Les deux bruns te suivirent du regard, alors que tu récupérais de l'eau dans une espèce de bouteille créé par ton don. Dans ta lancé, tu récupéras quelques fruits, comme des pêches, des abricots et des fraises.

Tes yeux glissèrent sur les légumes que tu pouvais apercevoir, ne prenant que des tomates entre tes bras. Ta magie s'agita soulevant du sol les deux jeunes hommes pour les rapprocher du lac où la brise se faisait plus fraîche. Un petit bandage fait avec ton diamant s'enroula autour de ta cheville alors que tu revenais vers eux ton butin en main.

Le petit renard ne les avait pas lâchés d'une semelle, pendant que ces deux derniers ne t'avaient pas lâché pas du regard. Ils s'attendaient à toutes sortes les entourloupes de ta part, mais tu ne posas que tes quelques fruits et légumes cueillis devant vous. Une de tes mains piocha dans le tas apportant ensuite une délicieuse fraise à tes lèvres.


- " Pourquoi être gentille comme ça avec nous ? " S'interrogea le plus grand ne te quittant pas des yeux, il semblait ne pas te comprendre, tu étais son parfait opposé.

- " Il a raison, mademoiselle. Vous ne devriez pas faire confiance aux gens si facilement. " Continua le plus jeune, sans détourner le regard de ton visage.

- " Vous devriez arrêter de vous poser des questions. Je ne vous fais pas confiance, mais vous ne me sembler pas être des mauvaises personnes pour autant. Et puis ce n'est pas comme si vous pouviez me faire du mal dans cette forêt. " Leur répondis-tu croquant dans une fraise faisant scintiller tes yeux de bonheurs. " Trop bon ! " T'exclamas-tu comme une enfant, tandis que les deux hommes commencèrent à manger. 


     Le repas se passa en silence les deux hommes t'observant de temps à autre alors que tu jouais avec Ugo. Tu sentais leur regard sur toi, mais ce n'est pour autant que tu allais les questionner. Les deux semblaient avoir eux un passer assez agiter, et tu ne souhaitais pas confier le tien en retour. 

     Vous ne saviez pas quoi dire restant dans un silence de mort, tu te laissas tomber au sol fermant les yeux, te reposant en serrant Ugo contre toi. Le petit renard-écureuil s'y était habitué à tes marques d'affection. Les deux hommes te regardèrent faire, tu étais tellement différente d'eux pourtant, ils le sentaient, une certaine tristesse s'émanant de toi. Les deux t'imitèrent en plongeant eux aussi dans le sommeil, bien que sur leur garde.

Une Orpheline, Une Grande Famille  ─  [Characters x Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant