Du sang, du sang, encore du sang. Tout est rouge, des cadavres pourrissants recouvrent le sol de ces 4 murs. La pâtée formée par les tripes écrasées se mélange au bois de chêne du parquet de cette pièce sans fenêtres qui semble être devenu le garde manger de cafards et de rats qui se régalent de la chaire pourrie par le temps et des corps encore neufs et fraîchement entaillés par une douce lame. L'enfer est plus petit que ce qu'on pourrait imaginer et au milieu de ce marais visceral, au milieu des morts, sur une chaise clouée au sol se trouve un autre homme...vivant. Il est encore intact d'extérieur et son sang est encore frais. Entièrement recouvert du sang de ses compagnons de chambre, il se fondrait presque dans le décor, contrairement à ces deux bourreaux qui se tiennent face à lui.
Ces deux fous étaient déguisés en clowns, le premier avait un déguisement rempli de couleurs vives avec des bonbons et des rayures, un déguisement si large qu'on ne saurait deviner la véritable forme de son corps. Rien d'humain ne sortait de ce costume, il avait des gants blancs et de grosses chaussures rouges, quant à son visage, le maquillage allait jusqu'au cou, dans la nuque et les oreilles, une peau entièrement blanche. Ce teint fade était ravivé par la couleur de sa bouche soigneusement peinte en rouge ainsi que son petit nez lui aussi peint en rouge, ses yeux étaient cernés de noir et de ses yeux à la fois vides et froids venaient couler du sang jusqu'aux joues. Ses cheveux n'avaient eux non plus pas de forme, ils partaient dans tous les sens, quant à son sourire...c'est une bien belle dernière image qu'il offre à ses jouets avant de les libérer. Des dents, si fines, si longues, si nombreuses, si pointues, un sourire carnassier. Sa charmante compagne était elle aussi bien unique, une paire de bottes new rock, un pantalon noir trouée et une blouse blanche dans le passé mais assombrit par le sang de ses victimes. Et derrière une chevelure noire aux mèches rouges se trouvait un masque recopiant les traits d'un clown au sourire figé et aux yeux recouverts de rouge ainsi que d'une peau blanche craquelée d'où coule encore et toujours du sang, du sang, du sang.
Le clown prit d'une main la tête de sa victime et la redressa, et pour le réveiller, saisit une seringue dans son autre main et y planta l'aiguille dans l'œil de l'homme qui retrouva immédiatement ses esprits et se mit à hurler du fond de son âme. La clown rigole devant la scène:
-Hihihi a moi! A moi! Le clown regarde sa compagne et lui sourit, il l'invita à prendre la seringue. La Clown s'avance en sautillant sur la masse de corps et de tripes humaines, elle retire lentement et en tournaillant la seringue de l'œil du garçon. Mais l'œil reste accroché, alors elle tira d'un coup sec et le nerf optique s'arracha du globe oculaire. Quel beau spectacle...un spectacle que regarde Lucie derrière sa télévision en cachette, son père regarde la scène sans avoir remarqué que sa fille était cachée derrière la porte de la pièce. Dans l'incompréhension de ce que la petite voit dans la télé, Lucie continue d'observer sans bouger en fixant l'écran. Un bruit retentit derrière elle, croyant qu'il s'agit de sa mère la fillette file à toute allure dans sa chambre, quittant le film. Elle se cache vite sous ses draps et ferme les yeux, d'ici encore, la petite fille de 6 ans entend la scène du film, les cris, les coupures, les vomissements et les rires. Avant de s'endormir pour de bon Lucie entendit une dernière réplique de la part du clown à sa victime:
-Je t'avais dis que te cacher était inutile, car on arrivera toujours à te retrouver, dans tes rêves, dans ta mort. Ta nuit s'achève...bonne nuit
On entend la gorge de l'homme se faire trancher par aller retour répétés.Il fait nuit noire, et le silence reigne en maître dans la maison. Ce silence est interrompu par des chuchotements indescriptibles, des chuchotements de plus en plus bruyants. Lucie ouvre les yeux, plus aucun bruit ne se fait entendre, elle se redresse lentement et regarde autour d'elle...rien. Elle se rallonge dans sa couverture rose, tend son bras sur sa table de chevet et prend sa petite bouteille d'eau, mais elle est vide. Ne pouvant attendre jusqu'à l'aube, Lucie décide d'aller chercher une nouvelle bouteille dans la cuisine. Elle sort de son lit et enfile ses petits chaussons, elle sort de sa chambre, il fait toujours aussi noir. Lucie commence à descendre les escaliers, un courant froid passe derrière elle en haut de l'escalier, ou plutôt une ombre. La petite continue sa descente et arrive dans le salon qu'elle traverse le plus vite possible pour rejoindre la cuisine. Elle allume la lumière, la voilà enfin sortie de ces ténèbres. Lucie prend alors sa bouteille dans le placard puis retourne à la porte, en éteignant la lumière Lucie entend la porte du garage derrière la cuisine grincer. Elle rallume immédiatement la lumière et voit la porte du garage ouverte et celui ci est aussi allumé.
-Lucie viens voir... Chuchota la voix de sa sœur Anna depuis le garage. Lucie marche lentement vers la porte et entre, il fait froid. Une boîte à musique s'est mise en route, on peut entendre Anna rire mais sans la voir. Lucie voit un papier au sol, elle se baisse pour le ramasser et lit:
« Dans le placard »
Lucie relève la tête vers le placard en question, elle se relève et marche à reculons, s'éloignant du garage, elle se retourne. Sa grande sœur de 8 ans est face à elle la fixant du regard, Lucie sursaute:
-Anna, qu'est ce que tu fais? Anna baissa les yeux, puis se mit à sangloter, elle regarde de nouveau sa sœur
-J'ai mal à ma gorge Lucie...j'ai mal à ma... Anna ne put finir sa phrase, une main ensanglantée sorti de sa bouche et s'agita, Lucie recule en criant, elle tombe à terre. Une deuxième main sort de la poitrine de l'enfant, puis la peau de son ventre commença à se tendre puis s'arracha petit à petit, un visage commençait à en sortir. Un visage blanc au nez rouge, la tête du clown sorti du ventre et souria a Lucie
-Me voilà. Il rentra de nouveau sa tête dans le corps d'Anna ainsi que ses mains. Puis il ressorti celles ci par la bouche de la petite fille et commença à les écarter. Le nom de Lucie tentait de sortir de la bouche d'Anna mais seul du sang et de la douleur sortait. Lucie, tétanisée par la peur ne bougeait pas, restait immobile contre le mur, assise sur le sol.
Le clown commença à arracher en deux le visage de la fillette puis son corps entier s'arracha, laissant sortir un clown couvert de sang avec des lambeaux de chaire qui pendouillaient sur son déguisement. Il sortit de la dépouille d'Anna et s'approcha de Lucie, pas à pas. Il arrive, il est là, il est prêt d'elle. Lucie ferme les yeux et se recroqueville dos au clown, elle l'entend rire à côté de son oreille...puis plus rien. Aucun bruit, aucun son, aucun rire, Lucie rouvre ses yeux noyés de larmes pour voir qu'elle est de nouveau dans sa chambre, sous ses draps, et à côté d'une petite bouteille d'eau pleine.
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TERREURS NOCTURNES
HorrorLes terreurs nocturnes sont des troubles réels du sommeil touchant environ 5% de la population française. Mêlant hallucinations, cauchemars éveillés et crises d'angoisses, dans des cas extrêmes la terreur nocturne peut conduire à la folie voire la m...