TERREURS NOCTURNES

Chapitre 3

-Qu'est ce que tu fais? Sortit Tom en reculant sa tête.
Lucie rouvre les yeux et se détache de son ami, elle le regarde...qu'est ce qui ne va pas? Pourquoi? Elle le fixe dans l'incompréhension et le silence.
-Excuse moi...j'ai dû mal te comprendre. Dit timidement Lucie.
-Qu'Est ce que tu as cru?
Un long silence se glissa de nouveau entre eux, puis Lucie avoua.
-J'ai cru qu...que tu voulais de moi...mais apparemment non
-Comment ça?
-J'ai cru que tu pensais comme moi, qu'on était pareil.
Lucie commença à rougir, ses sentiments s'emportent mais ses yeux font barrage et ne sont qu'humides.
-C'est sérieux? Demanda Tom.
-Oui...je suis putain de sérieuse!
Lucie commença à sentir ses yeux se remplir mais continua tant qu'elle pouvait parler.
-Rien à voir avec de la pitié, rien à voir avec ton humeur. C'est pour toi uniquement que j'aime te voir! On s'entendait bien, on était pareil, 2 épaves délaissées de tous, on a retrouvé refuge chez l'autre. J'ai commencé à croire qu'on serait plus que ça, pourquoi tu n'as rien vu? T'aurais dû me dire non depuis le début car là...là...j'y arrive pas...
Lucie noie ses paroles dans ses larmes et ne finit par ne lâcher que des pleurs de sa petite bouche.
-Lucie...
-Non...je ne peux plus t'entendre...ta voix me transperce...tout ce que je voulais...c'était que tu penses comme moi...
Lucie se lève sans même regarder son ami. Elle fait quelque pas en direction du chemin retour puis s'arrête. Elle regarde Tom le visage chaud, rouge et trempé par les larmes.
-J'aurais dû me taire, et tout aurait continuer dans le meme mensonge...j'arriverai plus à être ton amie si je ne suis pas plus à tes yeux...sache juste...que je t'aime...au revoir Tom...
Lucie s'enfuit en courant sans s'arrêter de pleurer, laissant seul Tom sans même qu'il n'eut le temps de lui expliquer...lui expliquer qu'elle n'était pas seule.

-Qu'est ce que j'ai fais? Se demanda t'il. Pourquoi? Qu'est ce qui m'a pris?

Le ciel se mit à pleurer à son tour, faisant couler ses larmes sur le visage de Tom seul face au vide.
Lucie était trempée, ses vêtements gorgés d'eau et son cœur de douleur. Elle ne courait plus, la pluie lui faisait du bien, comme si elle n'était pas seule à être triste. Mais elle ne tenait plus sur ses jambes, quelque mètres plus loin se trouvait une table en bois, elle s'y assis puis posa ses coudes dessus et mis sa tête entre ces derniers, elle la laissa finalement tomber sur le bois de la table le front vers le sol. Puis elle tourna sa tête sur le côté, elle ne savait plus si elle continuait de pleurer ou s'il ne s'agissait plus que de la pluie qui la recouvrait intégralement.
Lucie perdit son regard dans le vide de ses pensées, de vieux souvenirs lui refirent face...

Où ces souvenirs peuvent ils la mener? C'est comme une horloge qu'on remonte et où tous les actes passés défilent dans sa tête. Des visages defilent, des amis, le collège, des paroles, des insultes, de la haine, de la tristesse, de la douleur, de la solitude et des gens qui rient. L'horloge de ses pensées se stoppa, pas question d'aller plus loin, pas question de se souvenir de ce temps. Les larmes du ciel cessèrent de couler, Lucie se releva, rentrons chez nous.

La porte s'ouvre, enfin chez soi...chez soi...pourquoi faire? Papa n'est plus la, Maman travaille à l'étranger pour le semestre et Anna...pense elle seulement a sa sœur? Lucie monta les escaliers, ses vêtements eurent le temps de sécher un minimum en chemin, quelle journée...quelle journée étrange. Elle n'avait même pas faim alors autant se coucher immédiatement, mais elle fut attiré par la porte de sa sœur, dormir ne cicatrise pas tout, peut être que se confier à quelqu'un qui nous connaît pourrait l'aider à se sentir mieux...elle frappe à la porte

-Anna?
Aucune réponse ne se fit entendre. Lucie décida d'ouvrir la porte pour directement voir sa...il n'y a personne. Anna est sûrement parti en laissant Lucie se demerder pour la soirée, n'ayant personne à qui parler, étant seule chez elle, Lucie se coucha directement en mettant un terme à cette journée avec le sentiment de ne plus vouloir se réveiller.