CHAPITRE SEPT

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- Tu es la lumière dans cette obscurité pour moi Amy.

Mon coeur s'emballe alors que nous nous retrouvons l'un en face de l'autre à se regarder profond dans les yeux, j'ai l'impression qu'il peut lire dans mon âme à ce moment bien précis, et d'un coup quelqu'un nous coupe en décrochant un téléphone. Il s'éloigne de mon petit corps frêle face à lui, et je le sens mieux comme soulagé d'un poids après avoir écouté mon avis, il me remercie d'être là pour lui et me dit qu'il doit y aller. Alors qu'on rentre de nouveau dans l'open-space, Lola vient à notre rencontre surement pour lui dire bonjour et lui demander comment il va.

- Ça va, je suis passé voir Amy car j'avais besoin d'un conseil.

- J'espère qu'elle a su répondre à tes questions alors. Bonne journée, je dois retourner bosser.

- Ciao Lola.

Je glisse mes mains dans les poches de mon jean alors qu'un silence s'installe entre nous, quelque chose le pousse à m'embrasser sur le front, alors que je lui souris chaleureusement il me dit au revoir et m'indique que j'aurais bientôt de ses nouvelles.

Je le regarde partir les mains dans les poches, bête d'avoir espérer qu'il se passe quelque chose entre nous sur cette terrasse, comment pouvais-je espérer qu'il m'embrasse alors qu'on ne se connaissait que depuis deux semaines, sachant qu'on ne s'est vu réellement que trois fois. Je retourne à mon montage alors que mon esprit divague encore et toujours vers le beau et torturé Ken Samaras.

Trois semaines sont passées sans que je n'ai la moindre nouvelle de Ken, au début je ne faisais que penser à lui, je me demandais ce qu'il faisait ou comment il allait, puis avec le nombre de projets au travail que j'avais, j'ai cessé toute pensée à son égard. Lola s'était séparé de son copain et m'avait rejoins à la maison pendant qu'elle cherchait un nouvel appartement.

- Tiens, regarde Amy, Ken est rentré sur Paris.

Elle me tend son téléphone et c'est avec une pointe de tristesse que je me rend compte qu'il est bel et bien de retour, moi qui pensais qu'il m'aurait appelé pour me tenir au courant, suis-je bête, ça n'a pas d'importance pour lui de me tenir au courant de son retour sur Paname.

- C'est bizarre qu'il ne t'ai pas appelé je me rappelle de votre étreinte sur la terrasse du boulot...

- Ça suffit Lola s'il te plait... Il n'est obligé de rien.

Je me lève du canapé fatiguée par cette discussion qui commence très mal, je ne veux pas en parler et je n'en parlerais pas, il ne m'a pas donné de nouvelles pendant trois semaines, il ne m'a pas tenu au courant de son retour, certes il ne me doit rien, mais j'ai tout de même était là pour lui quand ça n'allait pas. Je met mes chaussures et sors de l'appartement, j'ai besoin d'air, j'ai besoin d'oublier qu'il m'a mit de côté comme une vulgaire paire de chaussures qu'il a décidé de ne plus mettre.

Une fois ma colère redescendue, je retourne à mon appartement trouvant ma réaction un peu excessive vu qu'il ne s'est rien passé entre Ken et moi à pars quelques discussions fortes en émotions. Alors que je suis sur le palier de mon appartement j'entends des rires provenant de celui-ci, j'entre et y découvre Ken assit sur le canapé avec Lola.

- Amy, regarde qui est passé prévenir de son retour.

- Bonsoir Amy... Dit-il en se levant tout timide.

J'enlève mes chaussures et m'approche de lui beaucoup moins certaine de ma colère que plus tôt dans la soirée, il m'embrasse la joue chaudement tout en murmurant que ça lui faisait plaisir de me voir. Lola nous regarde puis lorsqu'elle se rend compte que ça devient un peu gênant de nous reluquer ainsi attendant ma réaction face à ce beau garçon, elle s'éclipse en prétextant un truc à faire dans la chambre.

Nos coeurs vagabondsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant