2. Petit tour en ville, Un verre s'il vous plait !

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Il prend place derrière son bureau, croise les bras sur son torse puis pose enfin les yeux sur moi en un sourire déformé par l'agacement.
Je me poste nonchalamment contre une table face à lui et entame mon discours d'escuse, regardant ouvertement vers l'extérieur.

- Alors je suis profondément désolé du desagrément que je vous ai causé, euuuh... La prochaine fois je resterai assise et subirai votre connerie, et enfin j'espére ne pas vous avoir cassé une côte toute à l'heure, je serais absoluement dévastée si vous deviez vous absenter.

J'avais prononcé ma dernière phrase en plantant mon regard dans le sien, ne cachant nullement l'ironie qu'elle contenait.
Il ne laissa rien transparaître et se leva en souffla, passablement fatigué, en portant une main sous sa chemise, là où mon coude s'était logé tantôt, comme pour vérifier qu'il n'y avait rien.
À ce moment là, mes yeux s'egarèrent sur un début d'abdominaux et mes joues rosirent.
Je vis alors la commissure de ses lèvres s'écarter en un sourire discret et repris contenance.

- Je peux y aller maintenant ?

- Non. Fit-il simplement Vous profiterez du reste de la pause pour me rédiger de véritables escuses.

Il pris son sac avant de poursuivre en se dirigeant vers la sortie

- Et vous viendrez me les présenter en salle des prof après les cours. Je ne tolérerai aucun retard.

Il avait insistait sur les deux derniers mots.
Il se fou de moi là ? Il me sucre ma pause, mes mercredi après-midi et maintenant ça ?
S'il croit que je vais tranquillement obtempérer il se fout le doigt dans l'oeil.
Je rejoinds ma place du fond, croise les bras sur la table et enfouie ma tête dedans dans l'espoir de m'y assoupir.
Quelle matinée de merde.

Le reste de la journée passa tranquillement, je n'avais pas recroiser l'autre abruti et avais décidé de m'échapper discrètement après les cours. Il y avait un bar-café près du lycée où les filles et moi avions l'habitude de nous retrouver l'an passé. Erza propose que l'on s'y rende afin de faire le point sur cette première journée de cours.

- La tête du prof quand Lucy a quitté le cours ! J'en pouvais plus AHAHA

Jubia se tenait les côtes, nous rigolions bruyamment et les autres clients du café nous lançaient de temps en temps quelques regards dérangés.
Rien à foutre, je rirais plus fort si l'envie m'en prend.
Je regarde l'heure, 18h12, je me demande si cet idiot m'a attendu... Probablement pas. J'aurai bien aimé voir sa tête en comprenant qu'il pouvait se carrer ses escuses là où j'pense !

Après avoir déposé l'argent sur la table nous nous levâmes, prêtes à quitter les lieux pour se rejoindre chez Réby.
La porte du café s'ouvrit et deux voix s'élevèrent, plus bruyantes encore que nos rires.

- Allez calme-toi..

- Putain Grey, cette petite peste m'a laissé poireauter 30 minutes !

Il serra les dents face au rire de son ami qui, relevant la tête croisa mon regard.

Merde.

- Tiens, mais c'est pas elle là bas ? Balança l'homme aux cheveux bleus en me montrant du doigt

Fumier.

L'abruti qui me sert de prof tourna la tête d'un geste rapide, planta son regard révolver dans le mien et, tout en s'approchant me hurla au visage:

- TOI ! TU...

Ni une ni deux, je le coupe dans son élan en me precipitant vers la sortie non sans jeter un regard amusé à mes amies.

Mon amour de profOù les histoires vivent. Découvrez maintenant