16. Classe de neige: Au coin du feu

2.6K 153 10
                                    

Je ne veux plus perdre personne.

Je ne réfléchi plus, mes membres bougèrent d'eux même et je regagna le couloir, y attrapa ma doudoune, enfila mes bottes et sortis discrètement par la porte arrière.

Je viens te chercher Natsu, alors je t'en supplie, sois sain et sauf.

Pour la deuxième fois de ma vie je courrais dans la neige, engouffrée dans l'obscurité.
Toujours en pyjama, l'air glacial fouttait tout mon être en pénétrant mes poumons. Je ne renoncerai pas, je te retrouverai, Natsu !

Une fois éloigné du chalet, je cria de toutes mes forces le prénom de mon prof tout en m'enfonçant dans les ténèbres.
Je voyais à peine à plus d'un mètre, le vent soufflait de plus en plus fort et j'etais assailli de tremblements.

- NATSU !

Je gardais un bras devant le visage, me protégeant comme je pouvais des assaults de la tempête.

Encore une fois, quelqu'un est en danger par ma faute. Pourquoi je fais ça ? Pourquoi je détruits toujours tout ?

Les larmes commencèrent à couler, le froid déchirait ma gorge à chaque hurlement et avancer devint de plus en plus dur.
Je ne vis bientot plus rien autour de moi et le blizzard pris possesion de mon corps.
Il faisait noir et j'avais froid, si froid...

- NATSU!

...

PDV Natsu

Je passa le pas de la porte du chalet et y trouva mes collègues.

- Putain t'etais où ?! On s'est fait un sang d'encre !

- Désolée... Avec ce brouillard j'ai eu du mal à retrouver le chemin.

J'allais retirer mon manteau lorsque Juvia, Erza et Reby dévalèrent les escaliers en trombe.

- Monsieur Grey ! Lucy a disparu !

- Elle est sûrement partit à la recherche de monsieur Dragneel! S'affola la rouge

- Son téléphone est restée ici, surenchérit Reby

Mon sang ne fit qu'un tour et je me précipita vers l'extérieur avec ces seules consignes

- J'y vais, appellez les secours !

La tempête s'etait intensifiée et il était presque impossible de marcher.

Quel crétin !

Mes poings se serrerent à la seule idée qu'il lui soit arrivé quelque chose et je me mis à courir en hurlant à plein poumon.

Aucune réponse, j'entendais à peine ma voix à travers les bourrasques et la panique me gagna. J'abattis mon poings de toutes mes forces sur un tronc d'arbre et ne remarqua même pas la chaleur du liquide qui s'en échappa.

Si lui ai arrivé quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais !

Je criais comme un fou à travers le blizzard, m'avançant le plus rapidement possible.
Je trébucha sur une souche et tomba à terre.
C'est alors que je la vis. Elle était juste devant moi, couchée au sol. Je me precipita vers elle et l'aggripa par les épaules

- Lucy ? LUCY?!

Ses yeux étaient clos et sa peau glaciale.

- LUCY REPONDS PUTAIN!

Mon cri s'étouffa dans le blizzard et je la souleva du sol, son bras pendant dans le vide.
Elle avait perdue connaissance et je priais intérieurement pour que ce ne soit que ça. Je tentais de retourner sur mes pas mais il était absolument impossible de se retrouver dans cette foutue tempête.
J'aperçu alors un clignotement rouge au loin et me mis à courir à plein poumon vers cette lueur d'espoir.

" Centre de secours n°008"

J'ouvris la porte d'un coup de pied et nous precipita à l'intérieur avant de déposer le corps inerte de la blonde au sol. Je pris soin de refermer la porte puis me plaça à genoux près de mon élève.

- LUCY !

Aucune réponse.
Il fallait la réchauffer au plus vite.
Par chance le centre était équipé de quelques bûches et d'allumettes, je m'empressa de faire un feu dans la cheminé et installa de multiples couvertures.

- Natsu...

Mon coeur fit un bond, sa voix était faible certes mais elle était consciente

- J'ai froid...

Ses vêtements étaient trempées,  jamais elle ne se réchauffera dans cet état

- Il faut que je t'enlève ça Lucy...

Je lui retira sa doudoune avant de déboutonner un à un les petits ronds métalliques de son chemiser. Elle ne broncha pas et je poursuivis en lui retirant son bas de pyjama. Elle était à présent en sous vêtement, étendue sur les couvertures et simplement éclairée par les flammes ardentes.
Elle tremblait toujours et je me décida à me découvrir moi aussi.

- Qu'est-ce que.. Tu fais ?...

- Je te réchauffe. Ça va aller Lucy, je te le promets.

Sur ces mots je pris place près d'elle, nous recouvra des couvertures et la colla contre moi.

Elle soupira de plaisir et ses petites mains se positionèrent sur mon torse.

- Ne fais plus jamais ça Lucy... Je t'en supplie

Je resserra mon étreinte, elle me rendait fou

- Je suis désolée...

Ma main se perdu dans ses cheveux et je lui caressa la tête machinalement.

- C'est moi qui suis désolé, tout ai ma faute. Je voulais t'oublier, enfouir tout ça au plus profond de mon être et passer à autre chose mais c'est plus fort que moi. Tu me rends dingue. Quand tu n'es pas la je te cherche, si un autre t'approche je deviends fou, je ne sais pas comment me passer de toi. Tu es mon élève, je sais bien mais, je ne sais plus être heureux sans toi.

Face à l'absence de réponse je baissa mes yeux vers elle, ses paupières étaient closes et sa bouche entrouverte, elle dormait paisiblement. Qu'importe, la savoir dans mes bras me suffisait largement.

Épuisé, je profita de la sensation de son corps collé au mien et enfoui mon visage dans ses cheveux d'or avant de sombrer dans les bras de Morphée.

...

- Natsu! Lucy !

J'ouvris les yeux péniblement, réveillé par des cris.

Il faisait jour, les rayons du soleil transpercés la porte du cabanon et le feu s'était éteind.

Lucy etait toujours dans mes bras et je compris rapidement la situation.

Moi et elle a moitié nus + collègues en approchent = gros scandale.

Je la réveilla malgré moi et mon coeur se déchira en voyant sa petite moue matinale grimacer lorsque je me détacha d'elle.

- Vite enfile ça, ils arrivent !

Elle rougit fortement en se voyant ainsi dénudé et lâcha un petit cri

- Chuut !

Elle se rhabilla en quatrième vitesse et je fis de même, la porte s'ouvrit juste attend.

- Putain vous allez bien! ILS SONT LA! S'écria Grey

Je lui tapa l'épaule en souriant et traina la blonde derrière moi, elle gardait la tête baissé, le teint toujours pivoine.

Sur le chemin du retour, j'expliqua à mes collègues notre mésaventure -épargnant bien évidemment quelques details.
Lucy restait silencieuse, l'air gêné.
Je me pencha discrètement vers elle et lui susurra quelques mots

- T'en fais pas, j'ai pas trop mater, promis !

Elle releva de gros yeux vers moi et je ne pus me retenir de rire face à son air enfantin.

Comment ai-je pu croire une seule seconde que je pourrai l'oublier.

Mon amour de profOù les histoires vivent. Découvrez maintenant