Nouvelle Vie

Un cadeau inattendu

Cela fait maintenant deux ans que Mia est à mes côtés et un an que nous nous sommes mariés.
Elle vient de finir sa double licence ainsi que sa maitrise de potion. Ses connaissances en chimie ont considérablement aidé à la confection des potions.
On en est au 3ème livre et l'académie italienne nous demande si on peut reprendre le programme scolaire de potions

Mia... Elle est tout simplement divine. J'ai l'impression de retomber amoureux d'elle à chaque fois que je la vois. Elle est plus sûre d'elle, plus confiante et tellement femme.
J'ai du mal parfois à ne pas tuer les hommes qui la regarde mais ce qui me surprend toujours c'est sa façon de foudroyer du regard les femmes qui me regardent enfin d'après elle. Il n'y a qu'elle à mes yeux mais mon égo se gonfle toujours quand elle agit ainsi, ma Mia en lionne possessive...
Bref, nous sommes heureux plus que nous l'avons jamais été avant de nous retrouver, ensemble, libre...
L'entreprise fonctionne très bien et je garde toujours en moi l'idée de venger ma Mia. Aucune violence.... Juste montrer d'une manière ou d'une autre notre réussite. Je lui doit tellement. Je sais qu'elle ne veut pas se vanter... Mais j'aimerais trouver un moyen. Le moment viendra, je suis trop bien avec elle pour vouloir établir des « plans ».

Nous profitons de chaque instant sauf que depuis un mois je trouve ma belle un peu inquiète. Je n'ose lui posé la question. Je me demande si c'est moi et mes craintes qui se réveille toujours un peu quand on change nos habitudes. Je la trouve un peu plus agitée surtout la nuit. Cela m'ennuie pour elle qui ne faisait plus de cauchemars.

Nous sommes le jour de son anniversaire et je l'ai emmenée au restaurant. Mia n'a jamais vraiment pris de l'alcool mais je suis surpris qu'elle ne prenne rien, même pas un apéritif.

S: Mia, tout va bien? Tu n'es pas malade?
H: Pourquoi?
S: Tu n'as pas l'air bien depuis un mois, t'es nuits sont agitées, je m'inquiète.

Je la vois baisser les yeux. Je n'aime pas ça, cela me rappelle trop ces incertitudes.

H: J'ai quelque chose à te dire. Tu veux bien m'écouter jusqu'au bout?
S: Tu me fais peur....

Elle sourit, cela me rassure un peu mais pas tellement.

H: Voilà, je suis allée chez le médicomage aujourd'hui...
S: Tu vas bien?
H: Oui et non... Voilà, la malédiction de Bellatrix a bien détérioré mes ovaires mais ce qu'on m'avait déclaré comme définitif ne l'était pas en fait. Même si ce que je vais te dire était quasi improbable. D'une certaine manière mon stress, les conditions à l'époque avaient bloqué leur très très faible fonctionnement. Cette possibilité est tellement proche de zéro. Depuis quelques semaines, je trouvais que j'avais pris un peu de poids, j'ai pensé au départ que cela pouvait être dû à l'arrêt de la fac. Puis j'avais parfois très faim et à d'autre moment, l'idée même de nourriture me donnait envie de fuir. Alors je suis allée consulter il y a 3 jours et j'ai su ce matin pourquoi je réagissais de cette façon.
S: Mia, qu'est-ce que tu as, c'est grave? On sait ce que tu as?
H: Grave, je ne sais pas. Oui on sait ce que j'ai et cela durera encore 8 mois environ.

Je la regarde, elle est souriante, légèrement inquiète mais j'ai l'impression que c'est plus de ma réaction possible que de ce qu'elle a... Je me repasse notre discussion. Son sourire augmente à ce que je suppose mon visage de plus en plus étonné.

S: Mia, tu es.... Moi, papa.... Un bébé... Notre bébé?

Elle rigole un peu au ridicule de mes phrases.

H: Oui, c'est tellement inattendu, je n'avais même jamais imaginé. J'avais trop pleuré quand on m'avait annoncé que cela m'était impossible que je n'ai pas voulu les croire. Ici ils ont des équipements similaires aux non-sorciers et ils m'ont fait une échographie.

Elle me montre des photos où certes on ne voit pas grand chose mais on distingue une forme. Elle me dit aussi qu'elle a repris un rendez-vous pour la semaine prochaine pour que je puisse aller avec elle. J'ai dû mal à quitter des yeux cette image. Papa, je vais être PAPA!!! Je lève les yeux, ma Mia, ma magnifique femme, la future mère de notre enfant me regarde les yeux plein de larmes...

H: Tu m'en veux ?
S: Pourquoi?
H: Je ne t'ai pas menti, Sev. On m'avait juré que je ne pouvais pas avoir d'enfant. Et ils ne pensent pas que cela pourrait même se reproduire. Je ne voulais rien t'imposer...

Je l'arrête tout de suite. En entendant le début de ses mots, je me suis rendu compte que je n'avais pas dit un mot, trop heureux par la nouvelle et absorbé par les images qu'elle m'avait donné.

S: Mia, stop. Comment pourrais-je t'en vouloir? Je suis désolé mon amour, si je n'ai pas dit grand chose depuis tout à l'heure. Je suis si heureux. J'étais en train de penser à la chance qui se présentait à nous, au bonheur de pouvoir voir notre bébé la semaine prochaine que je n'ai pas pris le temps de te rassurer. Jamais je ne pourrais une seule seconde penser que tu m'avais menti à se sujet. Merci mon amour pour ce merveilleux cadeau. Mais maintenant, j'ai juste un petit problème...
H: Lequel???
S: Voilà, c'est ton anniversaire et c'est toi qui vient de me faire le plus exceptionnel des cadeaux après avoir accepté de partager ma vie. Je t'aime Mia.
H: Oh Sev, je t'aime.

Je me souviendrai toujours de ce jour, tout comme celui de notre mariage, celui où elle est arrivée à Florence et celui où je l'ai vue le première fois dans ce café parisien. Jamais même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais pu espérer une vie plus exceptionnelle que celle près de Mia et de bientôt notre futur enfant.