7 : Vie de famille.

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Treize ans après

*J'ai hâte de vous voir.* Sourit Emma, le combiné plaqué sur son oreille, les yeux vers l'ordinateur. Avec les années elle avait appris à gérer travail et vie personnelle en même temps. En voyant ça, la brune qui venait de rentrer dans le bureau avec des dossiers dans les bras ne pu retenir son sourire. *Bien sûr qu'elle vient, elle est angoissée mais ca va...Oh oui ta mère va bien, crois moi, elle pète le feu...Mais non, je ne faisais pas allusion à notre vie privée....Je t'aime à demain.* Elle sourit et raccrocha.

-Notre fils? Demanda Regina.

La blonde sursauta, ne l'ayant pas vue avant.

-Oui, il appelait pour prévenir qu'il serait là à onze heure demain. Informa Emma avec un sourire. J'ai eu un message d'Anaëlle, elle sera là à peu près à la même heure. Ça va être bien.

-Oui, mon amour, très bien même, comme toujours quand on fait notre rituel. Sourit la brune.

Ella posa les dossiers sur son bureau avant d'aller vers le bureau de sa femme. Elle se pencha, prenant appui sur ce dernier, et posa ses lèvres sur les siennes.

-Gina, pas de sexe au bureau. Souffla Emma.

-C'est juste un baiser. Justifia la brune.

-Le nombre de fois où tu as pu répondre ça, et le nombre de fois où tu m'as fais des câlins et des caresses après. Argua la blonde avec un sourire en la repoussant. Vingt huit ans qu'on est ensemble, et t'essaye toujours.

-Un jour je te ferais l'amour au bureau, je le sais, un jour ça arrivera. Provoqua Regina en se penchant de nouveau pour l'embrasser.

-Non. Refusa Emma en la repoussant. Jamais. Retourne travailler maintenant. Je veux rentrer faire une soirée pizza et films, alors dépêche toi qu'on rentre. Réclama-t-elle.

-Je t'aime. Sourit la brune, en se redressant pour aller à son bureau.

Sans perdre son sourire, Emma leva les yeux au ciel, sa femme était une provocatrice hors pair. En vingt huit ans, Emma ne comptait plus le nombre de fois où sa femme l'avait aguichée au bureau ou ailleurs. Et alors depuis que les enfants avaient quitté la maison, elles n'avaient pas cesser, encore pire, elle avait brisée toute ses barrières. Regina était autant à la recherche de sexe que de tendresse dès qu'elles étaient chez elles. Leurs enfants avaient trente et vingt huit ans, Erwann avait quitté la maison à vingt ans quand il avait intégré l'université de son choix, et il avait décidé avec l'accord de ses mères qu'il voulait vivre sur le campus. Alors il était parti, mais rentrait au minimum un week-end sur deux, Emma avait appelé ça la garde partagé avec l'université. Anaëlle était resté plus longtemps, l'école de son choix étant à proximité de l'appartement familial, elle n'avait pas eu de raison de partir, alors elle avait vécu chez ses mères pendant ces études. Ayant retrouvé une attitude en cours correcte et s'étant mise à travailler avec l'aide de tout le monde, elle avait facilement eu son diplôme, et avait été rapidement prise dans l'école de danse qu'elle voulait. Mais ça avait aussi permit d'apaiser les relations avec ses mères, rendant l'ambiance à la maison plus agréable pour tout le monde. Les premières semaines sans Erwann avaient été bizarres, laissant un vide dans le quotidien, et encore plus pour sa soeur qui n'avait jamais vécu sans lui durant toute sa vie. Mais elle avait fini par se faire à ce nouveau rythme et elle avait réussi ses études avec succès. Danseuse professionnelle, elle avait toujours son groupe de danse avec lequel il faisait des représentations lors d'évènements, elle avait aussi participer à des auditions. Et puis, conformément à son rêve, elle enseignait aussi la danse aux enfants et adolescents, voulant partagé sont goût pour cet art, et donner l'impression qu'on s'envole et qu'on est libre, à d'autres. Alors diplôme en poche, travail sûr, elle avait déménagé, et vivait maintenant dans son propre appartement à vingt minutes de chez ses mères. Erwann lui avait terminé ces études brillamment, et avait donc de suite trouvé un poste dans un cabinet d'avocat, et était spécialisé dans le droit des familles, comme il le voulait. Emma était fière de sa famille, ses enfants réalisaient leurs rêves, quant à sa femme elle était toujours aussi bonne avocate, voir meilleure encore, elle était reconnue et respectée dans le milieu des avocats, elle faisait la fierté de sa famille. Regina n'était pas prête à raccrocher, à soixante et un an, elle était toujours aussi passionnée par son métier, et fière de son parcours. Sa seule peine était que ses parents ne puissent pas voir ça, Henry, son père, n'avait été présent que les premières années, et sa mère avait suivit son parcours jusqu'à sa mort trois ans avant, qui avait anéanti les deux soeurs Mills, qui étaient maintenant les plus anciennes de la famille.

Un. Deux. Quatre.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant