Amour de Vacances

Chapitre 1

PDV Regina :

Je marchai dans les rues de Boston, mes talons claquant sur le goudron. Beaucoup de monde était de sortie et les trottoirs étaient bondés en ce début de mois de juillet. Le soleil me tapait sur la peu et la chaleur était bien présente. J'avais mis un chapeau beige et mes lunettes de soleil pour avoir un minimum de protection. Ma robe fine rose pâle ondulait légèrement avec la brise fraîche qui balayait la ville. J'évitai les gens et continuai mon chemin en direction de l'appartement de ma meilleure amie et confidente, Belle. Cette dernière m'avait invitée en me disant qu'elle avait eu une super idée pour passer de bonnes vacances. Mais elle ne m'avait rien dis de plus.

J'étais devant la porte de l'immeuble. J'enlevai mes lunettes de soleil que je mis dans mon sac et je sonnai au numéro 11. La porte se débloque et je ma poussai. Je refermai derrière moi et montai au premier étage. Devant la porte de l'appartement de Belle, je toquai. Ma meilleure amie m'ouvrit et m'acceuillit avec un sourire que je lui rendis volontiers puis elle me prit dans ses bras. Elle se recula et me laissa rentrer pour refermer la porte derrière moi. Je m'avançai dans le salon et me retournai. Belle était habillée élégamment dans un pantalon en toile marron clair avec un chemisier noir à col V. Un chignon bien dressé était la touche finale, avec un simple maquillage. La brune m'invita à m'asseoir sur son canapé. Je m'exécutai et elle prit place à côté de moi. Elle affichait un grand sourire et était excitée comme un enfant qui allait ouvrir ses cadeaux de Noël.

"Regina, tu ne devineras jamais ce que je nous ai trouvé.
- Et bah vas-y, je t'écoute, dis-je en l'incitant à continuer d'un geste de la main.
- J'ai trouvé le lieu parfait pour des vacances de rêves. C'est à Storybrooke, dans le Maine. Il y a un petit camping familial et il est tout près de la mer ! s'exclama la brune.
- Tu veux qu'on parte en vacances ? m'étonnai-je.
- Oui ! Ça va être génial ! On pourra souffler après notre première année d'études. Et c'est pour toi une occasion de t'éloigner de ta mère. Non Regina, me coupe pas, ordonna-t-elle. Je sais que Cora est toujours sur ton dos et encore plus depuis que ton père est mort. Ton coming-out n'est pas encore passé et qui sait, peut-être même que tu rencontreras quelqu'un, sourit-elle malicieusement. 
- Belle ! Je sais tout ça. Ma mère essaie de lui montrer que ça lui importe peu mais à chaque fois elle me fait une remarque déplacée pour me montrer mon attirance pour les femmes, soupirai-je, fatiguée de vivre ça à longueur de journée. T'as raison Belle, repris-je. On va partir loin de tout ça, loin de ma mère et je pourrais profiter avec ma meilleure amie, dis-je en passant un bras sur ses épaules. Et au fait, on part quand ?
- Ah oui, alors j'ai réservé sur un coup de tête et on part demain pour deux semaines.
- Ok. Je passe te prendre pour neuf heures ? proposai-je.
- On en a pour plus de cinq heures donc oui, ça me va.
- A demain alors bichette, fis-je avec un clin d'œil en me levant.
- N'oublie pas de faire ta valise."

Je ne répondis pas et je tournai les talons vers le porte. Je l'ouvris et m'enfonçai dans le couloir avant de descendre l'escalier. À l'extérieur, je remis mes lunettes de soleil et partis vers chez moi.

En quelques paroles, vous en avez appris beaucoup sur moi. J'ai perdu mon père il y a quelques mois, très exactement il y a sept mois. J'avais prévu de quitter la maison familiale mais cet incident m'avait fait revoir mes plans et j'avais décidé de rester auprès de ma mère pour veiller sur elle. En vérité, je pense qu'elle pouvait s'en sortir sans mon aide mais parfois, elle était encore fragile. Ah oui, gros point sur moi, je suis lesbienne. J'avais fait mon coming-out à mes dix-huit ans et j'en avais dix-neuf aujourd'hui. Mon père avait bien pris la nouvelle, il m'avait juste dit que tant que j'étais heureuse, cela lui allait. Ma soeur, Zelena, avait aussi accepté. Par contre, avec ma mère... Ça avait été compliqué et ça l'était toujours. Cora a été profondément touchée. Elle ne comprenait pas que je puisse aimer les filles et elle a été en colère contre moi. Elle pensait que je l'avais choisi alors qu'on sait tous qu'on ne choisit pas qui on est. Après, elle a été triste. Je ne savais pas vraiment pourquoi, sûrement le fait qu'elle n'aurait pas de petits enfants. Mais l'adoption ça existait ainsi que la PMA. Bon, assez parlé de moi. Ce passage avec mon coming-out était compliqué mais je savais vivre avec. Mais ça me faisait mal. Au moins, ma mère me considère encore comme sa fille, me dis-je. En tout cas, je l'espérais.