Chapitre 13

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PDV Emma :

J'étais sur un petit nuage. Mes épaules étaient libérées d'un horrible fardeau et l'histoire que j'avais avec Regina continuerait après les vacances. J'en étais soulagée. Et j'avais la preuve qu'Ingrid se trompait en disant qu'elle n'avait pas confiance en la brune. Je me levai du banc et pris la main de Regina. Elle se leva à son tour et nous regagnâmes mon mobil-home. J'espérais qu'Ingrid ne recommencera pas et qu'on pourra profiter d'une soirée tranquille, ensemble. Nous arrivâmes rapidement vers la pacerelle. Je voyais Ingrid, Belle et Neal assis à la table en train de discuter calmement. Cependant, Regina m'arrêta et se mit en face de moi, ses yeux plongés dans les miens.

"Ça te dit de venir dormir à mon mobil-home ? proposa la brune.
- Ce sera avec joie."

Ma petite amie me sourit et nous montâmes les marches de la terrasse. Les trois levèrent le regard vers nous. Belle fixa Regina. Neal arborait un sourire. Et Ingrid, ne lâchait mon regard. Elle releva le menton tandis que je lui adressai un signe de tête à peine visible, plus déterminée que jamais. J'espérais qu'elle comprendrait que je venais d'avouer à Regina mon passé et qu'elle était et serait toujours là, à me soutenir. La blonde finit par dévier le regard. Je repris ma place de tout à l'heure et Regina aussi.

"Bon, on fait quoi ? demanda Belle. Ça ne sert à rien d'aller à la soirée, il n'y aurait plus de place et ça a déjà commencé.
- Un blind test ? lança Neal.
- Hé mais totalement d'accord ! aquiescai-je. Par contre, on fait des équipes. Mais on est un nombre impair, remarquai-je.
- Dans ce cas, intervint Belle, Regina et moi contre vous trois. Ça vous va ?"

Tout le monde acquiesça. Je sortis mon téléphone et tapai blind test sur youtube.

Il était proche de minuit quand nous décidâmes de partir nous coucher. Neal était fatigué et le camping se taisait petit à petit. Je fis un sac rapide avec mon pyjama, une tenue pour demain et mes affaires de toilettes. Ingrid avait accepté que je dorme chez Regina. Je disais bonne nuit à ma mère et à mon frère et je partis avec Belle et Regina.

Regina ouvrit la porte. Leur mobil-home ressemblait beaucoup au notre. Je posai mon sac sur la banquette. Belle prit un verre d'eau et partis vers une pièce. Sûrement sa chambre, supposai-je. La brune m'indiqua où se trouvait sa chambre et je pris de nouveau mon sac que je posais par terre près du lit double.

"Où est la salle de bain ? demandai-je.
- La porte à droite en sortant.
- Merci."

Je me saisis de mon pyjama, de ma brosse à dent et du dentifrice. Je rentrai dans la salle de bain et me changeai. Alors que je me brossai les dents, des mains passèrent sur mes hanches. Regina se colla dans mon dos. Elle aussi était en pyjama. Elle portait un large T-shirt noir avec un short noir également.

"Je vois qu'on a le même style," déclara la brune en me fixait dans le miroir.

J'hochai la tête. Nous avions en effet la même tenue. J'avais aussi un T-shirt large, mais gris, avec un short noir. Elle déposa un baiser dans mon cou et se mit elle aussi à se brosser les dents. Je la laissai après avoir rincé ma bouche et je partis aux toilettes. Je sortis au même moment que Regina qui fermait la porte de la salle de bain. Belle attendait d'aller dans cette même pièce. Avec la brune, nous partîmes dans la chambre. Belle ne put s'empêcher de lancer :

"Si vous pouvez ne pas faire trop de bruit, ça nous arrangerait les voisins et moi."

Regina devint rouge et se dépêcha d'aller dans la chambre tandis que je riais à en pleurer, autant par la remarque de Belle que par la réaction de ma copine. La brune m'adressa un clin d'oeil avant d'entrer dans la salle de bain pour se brosser le dents. Je rejoignis Regina qui était allongée sur le dos, les bras derrière la tête. Je m'assis et me mis sur le côté pour regarder la brune. Elle tourna la tête et je me plongeai dans son regard noisette qui était magnifique. Je ne savais pas si elle m'aimait mais, en tout cas, chaque jour me rapprochait du moment où, je le savais, je serais vraiment amoureuse. Je pris sa main dans la mienne et l'embrassai. Je murmurai :

"Je ne sais pas si c'est le bon moment mais j'ai réfléchi.
- À quoi ? me demanda ma petite amie.
- À toi et à ta mère. Te raconter mon histoire m'a aussi rappellé que mon amie a aussi eu des problèmes avec ses parents. Ils évitaient le sujet et elle m'a dit qu'ils espéraient que ce ne soit qu'une phase. Mais elle a fini par avoir une confrontation avec eux. Et elle a appris que ses parents s'inquiétaient pour elle car ils savaient que l'homosexualité pouvait attirer critiques, harcèlement, agressions et tout ça. Ils se demandaient aussi ce qu'ils avaient "raté" pour que leur fille soit différente. Mais elle leur a expliqué qu'elle était née comme ça et qu'il fallait l'accepter. Ce qu'ils ont fini par faire. Ils n'étaient pas forcément ouverts d'esprit mais ils voulaient que leur fille soit heureuse. Alors, ils ont écouté leur fille et ont cessé de s'en vouloir et de trop s'inquiéter.
- Je ne comprends pas. Tu veux dire que ma mère est en fait inquiète et qu'elle s'en veut ?
- Oui je pense. Essaie au moins de lui faire comprendre qu'elle ne te changera pas et qu'il faut qu'elle t'accepte comme ça.
- Je vais voir. Je te raconterais et j'espère que c'est ça, soupira-t-elle.
- Je vois que tu souffres de ça. Avoir le soutien de sa famille permet d'être plus heureux.
- Oui je sais. Merci de tes conseils."

Le silence retomba. Regina remit sa tête droite, son regard face au plafond. Je ne bougeai pas. J'étais plongée dans mes pensées. Et ces pensées concernaient en grande majorité la brune. J'espérais sincèrement que mon conseil se révélerait vrai et qu'elle pourrait se rapprocher de sa mère. Je nous voyais aussi au cinéma ou en train de nous retrouver le weekend après avoir passé la semaine plongées dans les cours et les devoirs. Je savais que je ferais tout pour garder Regina auprès de moi. Je ne la lâcherai pour rien au monde. J'avais l'impression d'avoir trouvé quelqu'un qui me correspondait, qui me comprenait et pour qui je comptais vraiment. Cette relation me changerait de la première qui était toxique et qui n'a attiré que des malheurs. Je pourrais enfin avoir une réelle vision de ce qu'était l'amour.

"À quoi penses-tu ? demanda ma copine qui devait sentir que je n'étais plus vraiment présente.
- A toi. À nous plus précisément."

Elle se mit de profil et je pus de nouveau admirer son visage. Elle m'embrassa tendrement. Une idée folle traversa alors mon esprit. Je fis basculer Regina sur le dos et me mis à califourchon sur elle. Je me penchai pour capturer ses lèvres pour un baiser passionné. Je laissai mes mains découvrir les courbes de la brune. Je descendis mes baisers au niveau de son cou et elle rejeta sa tête en arrière et en soupirant de contentement. Je continuai à explorerer son corps, à l'embrasser. Je me saisis du bat du T-shirt noir et commençai à lui enlever. Mais Regina me bloqua les mains. J'eus soudain peur d'avoir fait quelque chose qu'elle n'aimait pas. Je m'empressai de demander :

"Qu'est-ce qu'il y a ? Je m'y prends mal ?
- Non, ce n'est pas ça. Je ne veux pas que tu te forces à coucher avec moi, déclara-t-elle.
- Mais je ne me force pas, répliquai-je, totalement dans l'incompréhension.
- Je pense que si. Certes, tu m'as peut-être raconté pour Lilith mais je ne pense pas qu'au fond de toi tu sois prête à te lancer. Si j'ai bien compris, elle a commencé à répandre les rumeurs sur toi peu après que vous ayez couché ensemble. Je sais que faire l'amour ravivera ce souvenir et te fera angoisser. Et je ne veux pas. Je veux que quand on le fasse, tu sois réellement prête, que tu le veuilles, que tu ne penses pas au passé.
- J'ai l'impression que tu me connais mieux que moi-même, ris-je.
- Peut-être. Alors attendons tu veux bien ? En plus, Belle et les voisins ne viendront pas se plaindre."

Nous rimes toutes leurs deux.

"Tu as sûrement raison. Attendons le bon moment."

Je repris ma place sur la droite de Regina. En réalité, j'étais sûre qu'elle avait raison, que je n'étais pas vraiment prête pour ça. J'étais soulagée qu'elle m'ait arrêtée. Elle déposa un baiser sur mes lèvres et passa un bras autour de mes épaules. Je me rapprochai et me laissai bercer par les papouilles dans les cheveux. Très rapidement, mes yeux se fermèrent et je rejoignis le monde des rêves.


Bonjour, bonsoir,
Désolée mais j'ai pas publié la semaine dernière car je n'ai pas eu le temps. J'avais pas mal de travail entre des contrôles et des exercices à rendre 😅. Et apres ca m'est sorti de la tête. Et pareil pour la semaine j'ai pas trouvé le temps. Sorry... J'espère qu'en tout cas ce chapitre vous aura plu et bonnes vacances de Toussaint !

Amour de VacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant