Amour de Vacances

Chapitre 16

PDV Regina :

J'ouvris brusquement les yeux et fis un sursaut. Je ne savais plus où j'étais. Mon corps tremblait et mon coeur battait à mille à l'heure. Je sentais que mes joues étaient humides, signe que j'avais pleuré. Je venais de faire un cauchemar. Je me mis sur le dos et fixai le plafond. J'étais toujours dans le mobil-home et je devais reprendre la route dans peu de temps. Je constatai que dehors il commençait à faire clair. Nous étions donc le matin. Après quelques minutes à ne rien faire à part à me dire que je n'étais plus dans ce cauchemar affreux, je regardai l'heure. Il était 6h04. Je devais me réveiller dans 25 min. Ça ne servait strictement à rien de me rendormir. Je décidai de sortir du lit et d'aller boire un verre d'eau pour me rafraîchir. Je m'assis avec ma boisson sur la banquette et bus quelques gorgées. Je posai mon verre sur la table en face de moi. Je repliai mes jambes contre ma poitrine et passai mes mains dans mes cheveux. Je restai assise là à ne penser à rien je ne sais combien de temps. Je fis un bond quand une main se posa sur mon épaule. C'était Belle qui venait de se réveiller.

"Tu es déjà réveillée ? s'etonna-t-elle. Il est à peine 6h30.
- J'ai fais un cauchemar, murmurai-je sans la regarder. Je suis debout depuis plus de vingt minutes.
- Tu veux me raconter ?"

J'haussai les épaules, ne sachant pas quoi faire. Ma meilleure amie finit par s'asseoir à mes côtés et attendit. Je finis par décider de lui dire :

"Ce n'est plus très clair. Mais je sais que j'étais avec Emma. Puis, elle partait. Elle me disait que tout irait bien mais je sentais qu'elle me laissait pour toujours. J'ai essayé de la rattraper. Mais au plus je m'approchais, au plus elle s'éloignait. Elle avait un sourire rassurant et moi je pleurais. J'ai fini par courir. Mais je ne l'ai jamais rattrapée et j'ai finis par me retrouver seule, totalement seule dans un endroit noir. Peut-être que c'était un lieu en particulier mais, comme je te l'ai dis, c'est flou."

Un frisson traversa mon corps lors de mon récit. Belle me frotta le dos avec sa main en signe de réconfort.

"Comme tu l'as dis, c'est un cauchemar. Tu vas voir Emma tout à l'heure et tu vas la revoir à Boston.
- Je sais, soupirai-je. Mais c'était horrible.
- Bon, arrête de ressasser ça. Personnellement, j'ai un peu faim et je pense que toi aussi. Donc on va déjeuner, préparer les affaires, faire le ménage et tu vas aller voir Emma.
- D'accord. Je vais t'aider à mettre la table."

Neuf heures et demi arriva bien vite. Après avoir déjeuner, Belle et moi avions commencé à enlever les draps et vider le frigo. Nous avions fait la dernière vaisselle et nous avions passé un coup de serpillière dans tout le mobil-home. Nous avions fini par la terrasse à empiler les chaises et nettoyer celles qui étaient un peu sales. Maintenant, nous partions vers la réception pour rendre les clés. Mais Belle, qui conduisait, me déposa au bout de l'allée du mobil-home d'Emma. Je la remerciai et elle repartit tandis que je m'avançai jusqu'au numéro 23. La blonde était en train de ranger quelque chose dans la voiture. J'accélèrai. J'étais à la limite de courir. La jeune femme ferma le coffre et se retourna. Elle me vit arriver et je lui sautais dans les bras. Elle était surprise, très surprise même. Mais elle me souleva et je passai mes jambes autour de ses hanches. Je l'embrassai à pleine bouche. Nos lèvres finirent par se quitter.

"Hey ! J'ai le droit à un magnifique bonjour aujourd'hui, rit Emma.
- Oui.
- Attends, je te repose. Tu sais que je vais pas m'envoler hein ? plaisanta-t-elle après que mes pieds eurent touché le sol.
- Je sais. Mais tu vas me manquer.
- Toi aussi. On se reverra bientôt, je ne compte pas t'abandonner.
- Et moi non plus. Une fois arriver à Boston, je te lâche plus.
- Même pour aller aux toilettes ? demanda-t-elle avec un faux air sérieux.
- Même pour aller aux toilettes.
- Eh bah, je n'aurais même plus une minute à moi, gloussa la blonde.
- Bon, sérieusement, on s'appelle en rentrant et on voit pour une date pour se voir.
- Ouais. Et si tu veux, je t'envoie mon WhatsApp. Comme ça on s'appelle en Facetime.
- Ça me va. À ce soir donc.
- À ce soir."