17th

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PARDON POUR LE RETARD MES 'TITS CHATS

Les deux jeunes hommes avaient passé le reste de l'après-midi dans les boutiques qui ornaient la baie. Ils avaient mangé dans un petit bistro, en face de la mer. Ils avaient aussi recroisé le groupe de retraités et avaient parlé avec eux pendant une bonne heure.

Ils rentrèrent finalement vers dix-sept heure trente, la mère de Hwanwoong les avaient prévenu qu'elle rentrerait pour le dîner.

— Aaaah, je suis épuisé !

— Moi aussi...

— Je vais prendre une douche, je suis en âge.

— Ok.

Le brun se dirigea donc vers la petite salle de bain de l'hôtel, laissant Youngjo seul dans la chambre. Il sourit légèrement en se remémorant cette journée. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas promené autant. Il avait tant adoré la compagnie du plus jeune qu'il n'avait pas vu le temps passé, et voilà qu'il voulait remonter le temps. Enfin... pas pour ressentir encore la sensation des algues sur ses mollets, non merci.

Il balaya la pièce du regard et tomba sur son cellulaire sagement posé sur la table de nuit. Il ne l'avait pas utilisé depuis un certain temps. Il le prit finalement en main et c'est avec surprise qu'il tomba sur plus d'une centaine de notification, lui qui habituellement n'en avait que trois tous les vingt mois.

Il y avait du Sena, du Papa, mais surtout du Dongju. Il l'appela, loin de lui la force de répondre à tous ses messages.

— Âllo...

— Mais putain 'Jo ! T'étais passé où bordel !?

— Oui merci je vais bien et toi ?

— C'est pas le moment de rigoler, rentre vite.

— Hein ? Pourquoi ?

— T'as pas vu mes messages !? Mais bordel t'as été cambriolé !

— Attend attend, quoi..?

Cambriolé. Quelqu'un s'était donc infiltré chez lui, et avait volé ses biens. Youngjo n'eut même pas le temps de ne pas y croire qu'il avait déjà enfilé son manteau et ses bottes. Toute sa vie était dans son appartement, et l'idée que quelqu'un lui avait volé quelque chose, s'était comme si on lui aurait retiré une partie de lui.

Sans penser à quoique ce soit, il sortit en trombe de la chambre d'hôtel, et dans la précipitation, bouscula un corps.

— Youngjo ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

Le noiraud croisa le regard de Madame Yeo, et sans qu'il ne puisse contrôler quoique ce soit, fondit en larmes devant cette dernière.

— Je vous en supplie... Il faut que je rentre à Séoul ! Emmenez moi là-bas !

— Mais... pourquoi ? Et Hwanwoong ?

— Je dois y aller bordel ! Un bâtard m'a cambriolé !

— Oh Youngjo...

La jeune femme offrit une étreinte rassurante au peintre, qui perdait peu à peu pieds. Ce n'était pas la première fois qu'il perdait le contrôle ainsi, mais c'était toujours désagréable. Comme si, le fil qui le maintenait entre la vie réelle et son propre monde s'était rompu d'un coup de ciseaux sec. Sa dernière crise remontait à hier soir, il n'y a même pas vingt-quatre heures, et c'était mauvais, très mauvais pour lui. Malgré tout, ses sanglots se calmèrent peu à peu en sentant les mains de Mamade Yeo effectuer de douces caresses sur son dos qui était encore victime de quelques soubresauts.

— Voilà... Calme toi... Que tu partes maintenant ou plus tard ne changera rien, le mal est fait. On rentrera demain au plus tôt, mais s'il te plaît, calme toi mon beau.

Avec une facilité surprenante, le noiraud commença à reprendre une respiration à peu près normale. Les mots de la quarantenaire lui firent grand bien. Elle avait raison, rien ne servait à se précipiter. Si elle n'aurait pas été là, il serait déjà dans le train, en train de hyperventiler.

— On va rentrer et tu dormiras avec Hwanwoong. Je sens que tu as besoin de réconfort.

Youngjo remarqua alors, que c'était la première fois qu'il ressentait un amour maternel.

PORTRAIT - rawoongOù les histoires vivent. Découvrez maintenant