— Mon Dieu... TaeHyung..?
Personne ne savait vraiment ce qu'il se passait, à part peut-être ce prénommé Taehyung et Youngjo. Hwanwoong s'était tourné vers sa mère, cette dernière vers Madame Kim, et celle-ci vers son fils. Plus personne n'osait bouger ou dire un mot, c'était peut-être une simple retrouvaille hasardeuse entre amis, sauf que cela semblait bienbplus que ça. Le noiraud avait les yeux écarquillés comme pas possible, à tel point que ceux-ci pourrait sortir de leur orbite à tout moment. Et peu à peu, ils s'humidifièrent, commençaient à briller tout doucement alors que le fils Kim le regardait sans expression, sans même une once de pitié. Pourtant, cela semblait bel et bien à cause de lui que le peintre s'était mit dans cet état en un instant.
– TaeHyung... Tu... Tu le connais?
— Hm. Une vieille connaissance.L'échange se finit aussi vite qu'il avait commencé lentement, le silence reprit une énième fois le pouvoir dans la pièce, même les mouches creuses de la région, celles qui étaient dans toutes les maisons, étaient devenues muettes.
Peu de temps après, le bip sonore du four retentit dans la pièce, faisant même sursauter Youngjo. Il semblait comme extirpé du monde et Hwanwoong profita de ce moment pour s'approcher de lui.
— He... Ça va..?
— Non... Non ça va pas...
— Qu'est-ce qui se passe?
— C'est pas tes affaires Hwanwoong, laisse moi tranquille.
— Mais je veux t'ai...
— J'ai dit laisse moi tranquille!Tout le monde, avait sursauté. C'était bien la première fois que le brun voyait son ami lever la voix, sur lui d'autant plus. Youngjo ne s'énervait pas souvent, enfin, si, mais il gardait sa rage en lui, ça ne servait à rien de crier, mieux vaut penser fort. Lui-même était étonné de se voir hurler sur Hwanwoong, et le pire d'en tout ça, c'est qu'il savait pertinemment que le plus jeune n'était absolument en faute, c'était lui qui avait craqué. Le fil qui le maintenait jusqu'à ce moment à son propre mnode avait lâché. Il avait trop fait le funambule, ses pieds commençaient à s'abîmer à force de refouler le passé et maintenant, à la simple vue de son pire cauchemar, il tombait.
— Je... Je suis déso...
— Tu n'as pas du tout changé Youngjo. Toujours aussi immature. Je suis déçu.C'était maintenant à Madame Kim de s'énerver. Elle qui pensait passer un bon moment en compagnie de son amie et du fils de cette dernière, voilà que plus le temps passait plus elle sentait que le kimchi allait finir par ne pas être dégusté comme il devrait l'être –ne rigolez pas, c'est très important Madame Kim–.
— Assez! Est-ce qu'on peut m'expliquer ce qu'il se passe ici?
— Rien mam's. Désolé.Le noiraud n'en pouvait plus. Il semblait chuter de plusieurs mètres, dès qu'il avait croiser son regard. Ce fameux fil qu'il s'était efforcé de coudre depuis ses années de lycée n'était maintenant plus rien que des chaînes qui le clouait au sol. Son monde tout autour s'effondrait, sa respiration devenait plus rapide et les débris de sa carapace l'écrasaient, il ne pouvait plus bouger.
C'est alors, que, alors qu'il sentait ses membres se paralyser un à un, il sentit de la chaleur autour de sa main. Une chaleur, douce et réconfortante, qui venait réchauffer tout son corps, au fil des secondes, qui, auparavant, défilaient comme des heures pour Youngjo.
— On va sortir un instant. Tu viens, Youngjo ?
L'intéressé ne répondit pas, il ne fit que suivre son interlocuteur. Les deux sortirent dehors, et le plus vieux put enfin reprendre une respiration normale. Il faisait assez froid dehors, mais sur le coup, une légère hypothermie aurait sauvé le noiraud de la noyade. La chaleur venait de s'éloigner, mais il la sentait. Il était toujours là, à sa gauche, attendant patiemment que lui, commence à parler.
— Je veux fumer.
Machinalement, il tendit sa main, et après avoir récupéré son bien, il le fourra entre ses lèvres.
Goût pomme.