Émeraude

Recueillement

La chaleur était étouffante, vêtu de sa robe noire, les gravillons grinçant sous ses pas, Hanji marchait en silence sur l'allée du cimetière national de l'Arizona. Sous cette chaleur étouffante, peu de personne restait dans cet endroit lugubre. Un couple positionné un peu plus loin changé l'eau des fleurs d'une pierre tombale, se recueillant silencieusement. Mais ce n'était pas vers ces personnes qu'elle se dirigeait. Plus loin, un homme vêtu de noir restait silencieusement devant une tombe fraîchement recouverte. Ses cheveux balayés au grès du vent, Livaï n'avait pas quitté les lieux depuis que son père reposait dans le caveau familial, allongé pour l'éternité a coté de sa bien aimé. Il était désormais le dernier membre de la famille Ackerman encore en vie, et cette lignée s'éteindrait avec lui.

- Livaï... allons y. disait Hanji alors qu'elle posait sa main sur l'épaule de son ami.

Celui ci hocha la tête alors qu'il enfilait ses lunettes de soleil. Déposant le bouquet de fleur composé des roses blanches du jardin, il leurs fit un dernier signe avant de rejoindre Hanji qui commençait a rejoindre la voiture. 

S'approchant doucement, il remarqua finalement la présence d'un jeune homme, vêtu de son manteau de cuir, les cheveux attachaient en une queue de cheval rudimentaire, tenant son casque dans la main de la même couleur que sa moto. 

- Livaï?

Celui ci ignorant la jeune femme qui s'apprêtait a monter dans le véhicule conduit par Victor se dirigeait vers Eren qui lui tendit un casque de moto noir qu'il avait posé a coté de lui. Il s'en saisit sans dire un mot avant de monter derrière lui. 

Hanji qui avait compris que son ami ne monterait pas avec lui avait signalé au chauffeur de se rendre directement au bureau Ackerman. Eren et Livaï les voyaient disparaître au carrefour alors que la moto émettait un rugissement apaisant. Le plus âgé ne savait pas vraiment pourquoi il avait rejoint le jeune homme... peut être le sentiment de liberté qu'il sentait quand il était sur cet engin, peut être le besoin de se rapprocher de cet homme qui l'attirait tant... 

Ils arrivèrent peu de temps avant Hanji et Victor, se faufiler entre les véhicules avaient du bon malgré que cela soit peu prudent mais étrangement le PDG avait confiance en son conducteur, et il n'accordait que peu de confiance en des personnes. Rendant le casque a son chauffeur, lui hochant la tête en remerciement, il monta directement dans son bureau restant toujours muet. Il n'avait envie de voir personne, préférant la solitude en ce jour ou il avait mis son père en terre. Et les employés l'avaient compris, personne ne l'avait dérangé de la journée, n'y même Hanji qui n'était pas reparti le voir. 

Et il s'enfonçait dans le travail, ne comptant pas les heures, se nourrissant de café noir corsé que lui amené Mikasa qui prenait maintenant sa sécurité a cœur. De temps en temps elle lui soufflait un mot, lui rappelant que cela faisait plusieurs heures qu'il était assis sur son fauteuil, épluchant ses dossiers un par un, ne s'attardant que des poses de quelques minutes pour se faire une toilette ou pour fumer une cigarette. Son cendrier posait sur un coin de son bureau désemplissait pas de cette substance nocive, plusieurs s'étant consumé d'oubli. 

Cela faisait près de 5 jours qu'il n'avait pas quitté son bureau, ne se rendant pas compte du soleil se levant et ce couchant derrière la baie vitrée. Des cernes noires marquaient ses yeux gris, alors qu'une barde naissante s'installait sur ses joues. Son portable sonna comme plusieurs fois par jour, mais il l'ignorait totalement ne voulant pas être dérangé. C'était le cas les autres jours mais cette fois ci c'était seulement son réveil lui rappelant que le jeune Jager devait monter dans son bureau pour lui donner un compte rendu de l'entreprise. Étirant ses muscles endolories il se redressa finalement en tirant une grimasse, le fauteuil était certes agréable mais il était resté trop longtemps dessus. Se grattant la joue il remarqua finalement sa barde qui prenait plus sur son visage. Il ne pouvait pas rester dans cet état pour réceptionner le comptable... certes il se moquait totalement de son physique mais il ne supporterait pas de voir le regard triste des personnes qui le verrait dans cette état. Ce rapprochant du point dos qui lui servait de salle de bain ces temps ci, il remarqua qu'un rasoir était posé sur le lavabo ainsi qu'une bonbonne de mousse a rasée. Il se doutait de la personne qui avait posé cela, la seule personne qu'il voyait depuis 5 jours, la jeune asiatique qui restait dans son coin proche de l'ascenseur. Se changeant rapidement, enfilant de nouveau vêtement qu'il avait ramené au fur et a mesure sur son lieu de travail, il se prépara rapidement pour finalement ranger proprement les différents dossiers qu'il avait fini d'éplucher en attendant l'arrivée du jeune homme aux yeux émeraude. 

Il n'eut pas a attendre longtemps que l'on frappa a sa porte, annonçant l'arrivé de celui qu'il attendait.

- Entre

Un silence régnait alors que le comptable se rapprochait du bureau tenant dans ses mains un dossier fort peu épais ce qui surpris le PDG.

- Bonjour Monsieur, 

- Bonjour Eren, installe toi. répondit le plus âgé alors qu'il présentait le fauteuil.

Le plus jeune avait remarqué les cernes proéminente de son supérieur, se doutant qu'il n'avait pas quitté son bureau depuis ce jour triste. Il hocha la tête alors qu'il prenait place alors que son patron prenait l'assise en face. 

- Je t'écoute Eren.

- Je n'ai pas beaucoup de chose a vous racontez, les chiffres augmentent progressivement et je pense que d'ici quelques semaines nous pourrons ouvrir une nouvelle boutique sur Las Vegas, cela nous permettrez de toucher les différents touristes qui viendrait profiter des casinos. 

- C'est une très bonne idée Eren, et quand est-il de notre petit problème a New York?

Il faut interrompu par Mikasa qui entra dans le bureau, tenant une tasse de café qu'elle déposa face au PDG.

- Merci Mikasa, veux tu un café Eren? demanda celui ci

- Ce sera avec plaisir Monsieur. 

- Livaï, Eren, appelle moi Livaï, nous allons nous voir souvent alors je pense que nous pouvons arrêter les Monsieurs si tu n'en vois pas d'inconvénient.

- C'est vous qui voyez Mon-Livaï

Le plus âgé hocha la tête alors que Mikasa se rapprochait du plus jeune pour lui déposer a son tour sa boisson. 

- Ou en étions nous... oui notre boutique a New York.

- Notre campagne publicitaire avance progressivement et nous voyons déjà les bénéfices qu'elle procure. Je suis convient pour la suite. 

La discussion vira rapidement, oubliant le travail pour finalement partir sur une conversation plus légère et Livaï fut surpris de découvrir qu'il était très plaisant de parler avec le jeune homme. Il avait manqué de communication depuis ces derniers jours et il n'allait pas dire le contraire, mais il appréciait l'échange qu'il avait avec le jeune comptable qui gardait encore tout ses mystères.