Père/Fils

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Un silence s'était de nouveau installé dans le bureau Ackerman, Livaï fixant son père de ses yeux bleue gris, le seul héritage physique qu'il avait hérédité de ce dernier. Il repassait en boucle les mots de son père. Mourir... Tout le monde meurt a un moment ou a un autre pourtant il ne pouvait pas imaginer son paternel décédé avant de très nombreuses années, après tout il n'avait que 60 ans. 

- Tu ne dis rien? demanda Bill

- Je pense que tu parles un peu trop vite de mort, après tout tu n'as que 60 ans et avec les progrès de la médecine en générale tu vas encore vivre de très nombreuses années. Je ne vois toujours pas pourquoi tu m'as fait venir pour cette raison.

- Je suis condamné Livaï. Un cancer en phase terminale. Il ne me reste que peu de temps. 

Avalant sa bile avec difficulté, Livaï regardait son père avec effrois. Jamais il n'aurait imaginé perdre celui ci de la même manière que sa mère. Peu de temps pouvait représenter beaucoup de chose. Plusieurs mois, plusieurs semaines. Reprenant un peu de contenance, il relâcha les accoudoirs du fauteuils qu'il avait agrippé sous le choc des mots. 

- Combien de temps...

- 1 mois tout au plus...

- Si peu...et on ne peut rien faire?

- Non, c'est terminé pour moi. Il est temps pour moi de tourner une nouvelle page.

Sortant de ses gonds, le jeune homme se leva brusquement marchant en rond devant le bureau de son père, essayant de garder son sang froid.

- Comment tu peux rester aussi insensible! Bon sang! Tu vas mourir et j'ai l'impression que cela ne te fait n'y chaud, n'y froid!

Alors que son fils continué d'extérioriser sa rage, Bill Ackerman continuait de le regarder, ses mains serraient entre elle, cachant ses lèvres. Il n'aurait pas imaginé voir son fils se mettre dans une tel colère. Son fils n'avait jamais réellement montré le moindre signe d'émotion sur le visage, la dernière fois qu'il l'avait vu pleuré été quand sa femme était décédé 15 ans plus tôt. Depuis il ne l'avait plus jamais vu sourire, ou être triste. Il se sentait coupable de voir la rage dans le regard de son fils, il avait juste espéré que celui ci reste de marbre face a son annonce. Mais en même temps, il était contente de voir une émotion, se rendant finalement compte que son fils tenait tout de même a lui, même après l'abandon involontaire qu'il avait fait. Il se leva finalement de son bureau, se dirigeant vers le jeune homme qui marmonnait dans sa barbe inexistante, avant de poser ses mains sur ses épaules.

- Calme toi Livaï, je suis désolé de te l'apprendre comme cela, mais je ne l'ai appris qu'il y a seulement 15 jours. Je ne savais pas comment te l'annoncer, seulement je voulais que tu sois la quand mon heure sera venu. Je sais c'est totalement égoïste de ma part et tu as le droit de m'en vouloir, surtout après ces 10 années de silence. Mais j'ai confiance en toi, je sais que tu arriveras a prendre soin du petit bébé de ta mère. Après tout vous êtes ses deux merveilles comme elle n'arrêtait pas de me dire. Et elle avait raison, tu es devenu un beau jeune homme qui a réussi dans la vie, et tu peux me le croire. Si tu as réussi a faire quelques choses en France, ce sera un jeu d'enfant ce que tu vas faire ici. 

- Je ne peux pas papa, comment veux-tu que je reprennes les raines de ton entreprise, je n'y connais absolument rien dans les parfums...

- Tu ne seras pas seul, j'ai toute une équipe qui sera la pour t'aider. Et puis je suis encore la, je t'aiderai le temps que je peux. 

- Et la France? Je ne peux pas arrêter tout ce que j'ai fait la-bas. C'est mon bijoux a moi.

- Et je le comprends tout a fait. Je ne te demande pas d'abandonner tout ce que tu as fait la-bas. Tu pourras toujours y retourner de temps en temps. Hanji t'aidera a gérer 'Ackerman Parfum' tandis que tu partiras en France pour voir ou en sont les 'Saumur Ackerman'. 

- Je vois que tu as bien préparé tes arguments... répondit Livaï, laissant un soupir de résignation s'échapper de ses lèvres.

- Tu es aussi têtu que moi, je te connais Livaï, même si tu penses le contraire. C'est pour ça aussi que je suis persuadé que tu arriveras a gérer tes deux entreprises d'une main de maître. Cela risque d'être compliqué au début, mais je ne me fais pas de soucis pour la suite des événements. Allé, viens, je vais te faire visiter les lieux. Tout ceci a beaucoup changé en 10 ans.

Son père se décala, se dirigeant vers l'ascenseur ou attendait toujours Mikasa dans la même posture de lors de l'arrivé de Livaï qui surpris celui ci. 

-Nous ne sortons pas de l'établissement Mikasa, tu peux rester ici.

- Bien Monsieur.

Les portes se refermaient sur eux alors qu'ils commençaient la descente vers les bureaux.

- Elle ne bouge jamais? demanda finalement Livaï

- Non, et je peux te dire que je l'ai bien regardé. Elle peut rester des heures comme ça.

Les portes s'ouvrent finalement sur un couloir ou divers bureau sont séparés par de large miroir sans teint, permettant ainsi au divers membre de garder une intimité. 

- Ici ce sont les bureaux des publicitaires. Une fois par moi nous nous ressemblons tous pour réfléchir a la prochaine publicité de nos futurs parfums. 

- Pourquoi les miroirs?

- Ce ne sont pas de simple miroir, de la ou nous sommes nous ne pouvons pas voir ce qu'il se passe a l'intérieur mais eux savent parfaitement qui se trouve de l'autre coté. D'ailleurs je trouve étrange que personne ne soit venu a notre rencontre.

A peine avait-il terminé ses mots qu'une tête connu de Livaï se rapprochait rapidement d'eux. Ses cheveux attachés en une queue de cheval rudimentaire, des lunettes bancal posé sur son nez, un pantalon noir et une chemise blanche, les bras tendu en avant, un sourire bêta sur les lèvres, l'amie d'enfance du futur PDG des parfums Ackerman criait dans le couloir le nom de son ami.

- Livaï!!


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