Père/Fils (2)

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-Alors mon fils, qu'en penses tu de tes futurs bureaux?

Livaï, tournait dos a son père regardait Phéonix a perte de vu, le soleil commençant a ce coucher. 

- Je n'ai pas encore accepté ta proposition. 

Son père se rapprocha de lui, posa sa main sur son épaule alors qu'il regardait dans la même direction que son fils. 

- Nous savons tout les deux que tu ne vas pas laisser l'oeuvre de ta mère s'éteindre avec moi. N'ai-je pas raison?

- Je ne te dirais pas le contraire. Mais je dois aussi penser a mon entreprise. Il est hors de question que je laisse tomber celle ci. 

- Et je suis tout a fait d'accord. Mais tu dois bien connaitre quelqu'un qui pourrait prendre ta place quand tu seras ici?

Au même moment, le téléphone du plus jeune se mit a sonner. 

D'un accent français parfait, il répondit a son interlocuteur qui justement s'occupé de son affaire en France. 

- Allo Erwin. 

- Livaï, je suis content de t'entendre. Alors comment cela se passe-t-il aux Etats Unis?

- Bien je te remercie, le voyage a était long. 

- Tu m'étonnes, et tu comptes rentrer bientôt?

Jetant un coup d'œil a son père qui s'était de nouveau installé sur son fauteuil, il remarqua que celui ci semblait très fatigué. La proposition de son père tournait en boucle dans sa tête, faisant le pour et le contre de cette aventure, car s'en était une, qui pourrait changer sa vie. Mais il avait peur pour son entreprise en France, il s'y était attaché, et pour rien au monde il ne voudrait qu'elle s'écroule. Non, il avait mis trop de cœur et de passion pour la remettre en route, allant directement dans les vignes voir la progression de celle ci quitte a mettre la main a la pâte. Mais il savait qu'il pouvait faire confiance a l'homme qu'il avait a l'autre bout du fil. Une amitié s'était instauré entre les deux, malgré que les débuts étaient un peu chaotique, le grand blond ayant critiquait "ces américains qui ramenaient leurs sciences dans son pays". Mais les années étaient passé et ils s'étaient accommodés l'un a l'autre, l'un enseignant la culture des vignes et en tirer le meilleurs, l'autres toute la partie commerciale et financière. 

- Je ne penses pas rentrer tout de suite.

- Des soucis avec ton père?

- Oui, assez important.

- C'est grave?

- Je ne peux pas t'en parler tout de suite mais je peux te rappeler plus tard. Quand je serais au calme. Sinon tout ce passe bien? 

- Parfaitement bien, j'ai négocié un contrat de vente avec l'enseigne Carrefour. Ils veulent nous prendre 500 000 bouteilles de notre cuvée Prestige pour la prochaine foire au vin. 

- C'est un bon contrat, j'espère que tu ne leurs a pas fait de cadeau?!

- Tu me connais mon vieux. Bon je te laisse, apparemment Sasha et Connie ont encore fait une connerie au vu de ce que je vois. 

- Reiner est encore entrain de leur gueuler dessus? 

- Tu as tout compris!

- Je te rappelle plus tard alors.

Il eut a peine le temps de raccrocher qu'il entendait son ami crier sur Reiner, Sasha et Connie, les traitant d'imbécile finit. Il ricana mais perdit rapidement son sourire alors qu'il remarquait que son père essayait tant bien que mal de ne pas s'endormir sur son fauteuil. Il semblait vulnérable, son masque s'effritant peu a peu. Livaï posa sa main sur son épaule faisant légèrement sursauter son père. 

- Tout va bien? demanda-t-il

- Oui oui, juste un peu fatigué. Tu as fini ta conversation?

- Oui, c'était mon second qui m'appelait pour avoir des nouvelles.

Son père se mit a tousser, appuyant son bras sur le bureau alors que sa tête était penché en avant. 

- Nous devrions rentrer. ajouta Livaï alors qu'il caressait le dos de Bill pour lui faire calmer la toux. 

Celui ci hocha la tête alors que son fils l'aidait a ce lever de son assise.

Passant devant Mikasa qui n'avait toujours pas bougé de son emplacement, Livaï lui indiqua d'un geste de la main qu'il s'occupait de son père et qu'elle pouvait rentrer chez elle. Après un dernier salut elle quitta les lieux sans dire un mot alors que les deux PDG se dirigeait vers le parking souterrain. 

A peine les portes de l'ascenseur ouverte, qu'ils tombèrent sur Eren, enfilant son casque de moto sur la tête. Leurs regards se croisèrent de nouveau alors que Livaï devinait un sourire caché sous le casque rouge du motard. D'un geste de la tête, Eren les salua alors qu'il se dirigeait vers la sortie, roulant sur Honda CBR. Livaï ne le lâchait pas des yeux ce qui ne passa pas inaperçue a son père qui retenu un léger ricanement. 

- Je vois que tu as rencontré notre cher Eren. Il est étonnant tu ne trouve pas?

- Qu'es ce que tu veux dire par la? 

- Un peu mystérieux, et puis bel homme. 

- Tu ne vas pas commencer toi non plus! Hanji faisait les même allusion cet après midi!

- C'est qu'elle a l'œil, comme moi. Même moi qui ne suis pas attiré par la gente masculine, j'ai tout de suite vu que c'était un bel homme.

- Je te répondrai la même chose que j'ai dit a Hanji, je ne mélange pas vie privé et vie professionnelle. Maintenant si tu veux bien, tu es épuisé et moi aussi avec ce foutu trajet en avion. Je n'ai envie que d'une chose, c'est de me reposer dans notre maison. 

S'éloignant de son père, il ne remarqua pas que celui ci levait les yeux au ciel. Le jour ou il avait appris que son fils ne pourrait jamais lui donner de petit enfant avait été un coup dur pour lui, Livaï n'avait seulement que 13 ans quand il avait annoncé a ses parents qu'il aimait les hommes et non les femmes. Il avait longtemps espérait que ce n'était qu'une passade d'adolescence mais il n'en était rien, et plus le temps passait plus il s'y était habitué jusqu'a ne plus le déranger. Son fils restait fidèle a  lui même et même si il ne lui donnerai jamais de descendance il en était fier de ce qu'il était devenu aujourd'hui. Mais cela il ne lui avait jamais dit...

ÉmeraudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant