7-L'entraînement (partie 1)

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Ils pénétrèrent tous sous un immense dôme, somptueux, mélange de vitraux et de verre. Le toit en voûte formait une rosace de couleur, aux minuscules détails ouvragés, représentant un dragon. Le reste de la salle était entièrement vitrée, pareille à une serre, qui prolongeait la coupole. Il n'y avait pas de lampe, et pourtant, grâce aux murs transparents, ils étaient aussi bien éclairés que s'ils étaient dehors. La salle était vide ; il n'y avait aucun mobilier.

Ils s'étaient changés en tenue de combat, puis étaient sortis des vestiaires pour atterrir dans les jardins, où se trouvait la salle d'entraînement, aussi appelée la Salle des Obstacles. Pour l'instant, Stella ne voyait pas vraiment de quelconques obstacles. Peut-être était-ce seulement une image. En tout cas, elle l'espérait.

Elle devait l'admettre, elle appréhendait la suite. Elle se demandait quelle genre de torture elle allait bien devoir subir. Alors qu'elle se creusait déjà l'esprit à imaginer pompes et tractions en tous genre, un homme arriva dans la salle, interrompant ses pensées pessimistes.

« Alors, c'est eux, les nouveaux ? »

Il les toisa d'un air hautain. La blonde songea qu'elle n'avait jamais dû paraître aussi laide, avec ses cernes noires et son maquillage à moitié effacé. Et la tenue de combat n'allait pas arranger les choses, même si elle devait admettre qu'elle n'était pas si mal. Elle n'égalait pas ses robes de princesse, c'était certain, mais il y avait sûrement pire. Elle était assez semblable à celles des gardes, à la seule différence que le bleu royal était remplacé par un blanc neige, qui lui allait plutôt bien au teint.

L'homme était un garde de bronze, vu ses boutons. Ses cheveux noirs étaient coupés à ras, et ses yeux verts les scrutaient d'une expression de dédain. Il s'agissait certainement de celui qui les entraînerait. Comment Hélia avait dit qu'il s'appelait, déjà ?

« Bonjour Lucas ! le réprimanda Ambre. Ça te tuerait d'être poli ?

- Bonjour ! grommela-t-il en réponse, visiblement peu enthousiaste à l'idée de se retrouver avec eux. »

Ils se présentèrent tous les uns après les autres, mais le dénommé Lucas ne paraissait pas vraiment s'y intéresser.

Ça promet !

Il arrivait en retard, et ne daignait même pas les écouter. Quel prétentieux !

« Bon, on commence ? On va pas y passer la nuit, quand même ? »

La garde soupira d'exaspération.

« Oui, de toute façon, le plus tôt sera le mieux. »

Elle regarda sa montre et tapota dessus. Peu après, un long morceau de sol s'ouvrit comme une trappe. Le trou, rectangle parfait, était complètement ouvert, en plein milieu du dallage de la pièce. Avant que la blonde ait eut le temps de réaliser ce qu'elle voyait, il y eut un petit claquement sec, et un monceau de mur en sortit, s'élevant à une hauteur d'au moins deux mètres, pour enfin se stabiliser.

Cette montre devait servir à contrôler le passage. Elle remarqua, après un coup d'œil furtif dans sa direction, que Lucas en portait une identique. Malgré leur isolement des autres planètes, ce royaume était à la pointe de la technologie ! Elle regarda avec étonnement l'étagère qui lui faisait désormais face.

D'accord, les Dominiens adorent les choses cachées !

Elle eut une petite pensée pour le passage secret de la rousse, qui lui avait flanqué une frousse qu'elle n'allait pas oublier de sitôt. Elle frissonna, et reporta son attention sur l'étagère. Celle-ci était remplie d'armes, qu'elle observa avec soin. Des épées aux lames miroitantes, des arcs et des carquois ouvragés dans des matériaux nobles. C'était bien celles qui servaient à la Garde royale. Ils mettaient évidemment plus d'argent dans l'image du royaume que dans les repas.

La Princesse Maudite [Histoire Arrêtée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant