Chapitre 24 : Charles

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POINT DE VUE DE CHARLES

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POINT DE VUE DE CHARLES

- Allô ? William ? Comment vas-tu ?... Bien, je suis content de l'entendre. Et Sally ?... Super... Moi et Tristan ? Bah tu sais, la vie de jeunes mariés quoi. Tout va pour le mieux, plus amoureux tu meurs... Mais voilà, si je t'appelle c'est pas pour rien... Si c'est grave ? Je ne dirai pas que c'est grave mais c'est important oui. Même très important... À quel point ? Et bien si tu pouvais revenir à la maison au plus vite et pour quelques temps ce serait bien... Je t'assure que mon but n'est pas de te faire peur, petit frère mais... Non, je ne veux pas te le dire au téléphone. William, c'est pas quelque chose qu'on peut dire comme ça... Non, je n'ai pas la voix qui tremble !... Bon, tu veux bien venir ou pas ?... Super, je suis déjà en ville, rappelle-moi quand tu seras arrivé... Pas besoin de stresser, je t'assure que ce n'est pas une mauvaise chose... Non je ne te dirai rien, bon sang. Allez, au revoir William... Pas la peine d'insister, au revoir.

Je raccrochais de force et posais mon téléphone sur la pile de dossier que j'avais sur mon bureau. Cette pile contenait tout mon travail en retard depuis que nous étions partis à la recherche de Olivia. Je travaillais dans l'entreprise de mes grands-parents maternels mais mon poste n'était pas suffisamment haut pour qu'on fasse le travail à ma place. En revanche, j'avais le droit à mon propre bureau dans lequel je m'étais caché depuis que nous étions revenu chez nous.

Tout le monde n'attendait qu'une chose, que je trouve comment annoncer la grande nouvelle à ma famille. Olivia et Noah restaient cloîtrés dans l'appartement de Vincent. Mis à part cela, nous avions reprit notre vie là où elle s'était arrêtée. Sofia faisait plusieurs aller-retours pour les séances de Noah, Emeiline aidait une amie sur un projet de documentaire féministe, Tristan continuait ses tatouages et Vincent était décidé à poursuivre son doctorat en anthropologie.

De mon côté, travailler correctement était impossible. Le stress était omniprésent et plus les jours passaient, plus la peur de tout révéler était grande. Ce que je m'apprêtais à faire n'était pas sans conséquences mais les membres de ma famille avaient le droit de connaître la vérité. Enfin, seulement une partie.

Je m'asseyais sur mon siège et pris ce papier froissé qui traînait depuis un bon moment entre mes dossiers et mon ordinateur. C'était le seul discours correct que j'avais réussi à écrire. Celui que je trouvais le moins violent. A vrai dire, à aucun moment je n'employais les mots "elle n'est jamais morte". Je ne leur disais pas non plus clairement qu'elle s'était fait kidnapper, violenter et qu'elle avait subi un déni de grossesse. Je ne faisais que sous-entendre toutes ces choses, espérant qu'ils comprendraient ce que je voulais réellement leur dire. Je m'en voulais de ne pas être capable de trouver les mots justes.

A la fin de la journée, je quittais le bureau. Habituellement, je restais une ou deux heures de plus à réfléchir sur chaque mots que j'écrivais dans mon discours. Seulement, après les reproches de Tristan qui me disait de ne pas passer suffisamment de temps avec lui, je me forçais à quitter mon siège. Dehors, il faisait encore chaud malgré l'heure. La canicule s'acharnait sur la ville, c'était presque insupportable. Je retrouvais rapidement mon chauffeur privé et une fois à l'intérieur de la voiture, j'en profitais pour détacher ma cravate et ouvrir quelques boutons de ma chemise. Sur mon téléphone, plusieurs messages m'attendaient dont un de la part de Tristan.

Immortel - "Seconde chance"- Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant