Chapitre 40 : Fragilité

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Je me réveillais doucement, ma jambe gauche me faisait atrocement mal, tout mon corps était douloureux et certaines parties de mon visage me tiraillaient. Je n'avais pas pris le temps de savoir où je me trouvais que des flash de l'accident apparurent violemment. La panique n'a pas pris longtemps avant de m'envahir. Je me relevais du lit sur lequel j'étais allongé. Une lumière blanche m'aveuglait. Je ne pensais qu'à une chose, retrouver Olivia. Je me précipitais pour sortir du lit mais lorsque je posais le pied par terre, ma jambe envoya une atroce vague de douleur et l'aiguille qui se trouvait apparemment dans mon bras me déchira la peau.

Mon cri de douleur fit entrer une personne dans la pièce. Je n'arrivais pas à voir ce qu'il y avait autour de moi, ni à quoi ressemblait la personne qui appelait pour qu'on l'aide à me recoucher. Il devait y avoir trois paires de mains qui me portaient pour me recoucher. J'avais mal absolument partout et je n'arrivais plus à penser clairement. J'étais exténué et une fois allongé dans le lit, mes paupières se fermèrent toutes seules.

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- Il est bien amoché. C'est la première fois que je le vois comme ça, c'est perturbant.

- On n'a pas l'habitude de le voir aussi vulnérable.

- Attendez, il ouvre les yeux.

La voix de mes amis m'avait sorti de mon sommeil. Je me sentais moins déstabilisé que la dernière fois mais j'avais toujours aussi mal à ma jambe. Il y avait peu de lumière dans la pièce et je pouvais distinguer clairement ce qu'il y avait autour de moi. Tristan était assis à mes pieds, Charles sur un fauteuil à ma droite et Emeiline était debout à ma gauche. Ils me regardaient tous les trois avec un air soucieux et rassuré à la fois. 

- Comment tu te sens ? me demandait Tristan.

- Très mal, tentais-je de prononcer.

- T'es vraiment pas beau à voir.

- Je te remercie, soupirais-je.

J'avais finalement compris où je me trouvais. Nous étions à l'hôpital et c'était moi le patient. J'étais pitoyablement allongé dans ce lit, complètement nu sous une blouse qui me démangeait. Si je me trouvais là c'était à cause de l'accident que j'avais eu avec Olivia. Je ne me souvenais pas de tout les détails, seulement le moment où nous avions brutalement fini dans l'eau.

- Depuis combien d'heures je suis ici ? les questionnais-je. 

- Ça va faire trois jours, m'annonçait Tristan. 

- Trois jours... Comment ça se fait ? 

- On n'en sait rien. 

- Où est Olivia ? demandais-je en réalisant brutalement que je n'avais aucune idée de son état.

- Doucement, on va y aller pas à pas, déclarait Emeiline.

- Ça ne me dit pas comment elle va !

La panique commençait à empiéter sur le reste de mes émotions. J'étais prêt à me jeter une seconde fois du lit.

- Petite mortelle va très bien, me rassurait Tristan. Elle est trois chambres plus loin.

- Comment ça ? Elle est hospitalisée ? Qu'est-ce qu'elle a ?

- Elle s'en est bien mieux sortie que toi, m'informait Emeiline. On était dans sa chambre il y a une trentaine de minutes et ...

- Il faut que j'aille la voir, l'interrompais-je tout en essayant de me relever.

Ma jambe ne voulait pas suivre et la douleur qu'elle provoquait me torturait. Un cri sortit de la bouche.

- Vas-y doucement, Vincent. 

Immortel - "Seconde chance"- Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant