Métro

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Vers le milieu de la quarantaine, une sorte de démon de midi sétait emparé de lui, non pas quil draguât les jeunes femmes, ou quil tentât de multiplier les aventures, car cela lui semblait un détour trop long, trop compliqué, et surtout parce quil ne croyait pas vraiment en ses chances de succès, mais plutôt ce démon se manifestait par une sorte de frénésie sexuelle qui sadressait à sa femme, encore belle et désirable. Après une sorte dendormissement pendant une quinzaine dannées où ils faisaient lamour de façon « popote », comme un vieux couple, le soir de temps en temps avant de sendormir, sans fantaisie, sans délire, sans passion, un regain sétait manifesté, où il était le maître du jeu et où elle suivait plus ou moins consentante, plus ou moins surprise de ses caprices. Elle préférait sans doute cela à un mari volage qui retournerait vers dautres femmes un désir non assouvi.

Ainsi, quand ils allaient le soir au restaurant, au cinéma, souvent le samedi, dans la voiture, dans la cohue des embouteillages, il se dégrafait, sortait son sexe, et lattirait vers lui en la prenant par le cou. Elle le suçait alors au milieu des autres voitures, et il sexcitait à lidée que les gens qui roulaient où étaient bloqués à côté deux pouvaient les observer. Il se retenait longtemps entre ses lèvres, et entrait dans une sorte de transe érotique tout en continuant à conduire. Il se rappelait avec plaisir quune fois une femme tournant la tête machinalement vers eux avait vu le spectacle sans équivoque de la tête penchée sur son bas-ventre, montant et descendant sur le sexe ; elle lavait regardé dun air scandalisé et lui, sans chercher à se dissimuler, lui avait souri. Une autre fois, un homme les avait observés, manifestement excité par la vue du corps penché et au travail entre ses cuisses, ils avaient échangé un regard complice ; envieux ou pas, le témoin appréciait visiblement le spectacle.

Quant à sa femme, elle se prêtait dassez bonne grâce à la caresse, bien quelle naimât guère la fellation, et sa réticence naturelle ajoutait à son plaisir. Il se retenait de jouir, sachant que tout le plaisir à venir senvolerait sil se laissait aller trop tôt en elle.

Après leur repas ou leur spectacle, ils allaient prendre un verre dans les cafés-bars animés des quartiers branchés, au milieu de la foule joyeuse, et en sortant, vers une heure, deux heures du matin, ils se promenaient dans les rues étroites des vieux quartiers. Là il sadossait à un mur et libérait son sexe ; elle se penchait vers lui et le reprenait dans sa bouche en pleine rue. Il jouissait de cette exposition, de cette caresse obscène que des passants auraient pu surprendre. Parfois il la relevait pour la retourner et la prendre contre le mur, ou dans lencoignure dune porte cochère, soulevant la jupe et écartant le slip, cherchant de la main louverture du vagin déjà glissant, et y guidant son sexe pour senfoncer en elle dun seul coup, aller et venir pour jouir rapidement, ne tenant plus après les longues fellations de la soirée.

Chez eux, il renouvelait aussi leurs rapports. Il se souvint dune après-midi où particulièrement excité, il avait retourné sa femme, déjà nue entre ses bras, sur le lit pour la besogner longuement en tenant ses hanches. Puis, sortant son sexe gluant, il lavait guidé vers son anus en cherchant louverture du doigt. Elle protesta, mais il était engagé, le gland encadré dans lillet étroit. Il navait plus quà pousser et il sentit quelle souvrait, excitée elle-même par cette furie du mâle. Il la pénétra dun coup et elle cria de douleur. Il commença à aller et venir puissamment dans le conduit et sentit quelle jouissait maintenant de la pénétration, elle gémissait sous les saccades et la douleur se mêlait à un plaisir trouble qui soudain la dominait. Il se retint encore de jouir au fond du rectum et continua à la secouer de ses coups de boutoir. Enfin, il se retira delle, et sentit le bout de son sexe sextirper de lanus un peu comme un bouchon serré quitte le goulot dune bouteille. Il observa son pénis sortant des entrailles de sa femme et luisant de sa propre excitation. Elle était surexcitée elle aussi et le réclamait à nouveau en elle. Mais il la prit par les épaules pour la retourner et lasseoir sur le lit face à lui, en présentant son sexe devant le visage. Elle vit lobjet gonflé, luisant, et se détourna dun air dégoûté. Il lui prit le menton et la ramena vers lui, poussant le sexe vers sa bouche. Elle lentrouvrit et il neut plus quà savancer pour loccuper toute entière. Il commença à glisser entre ses lèvres, observant le contact, de plus en plus excité, surtout à lidée quil lavait possédée complètement, quil lui avait fait lamour, puis enculée, et quil allait maintenant finir dans sa gorge. Curieusement, perversement, cette possession totale lui semblait nécessaire, en tout cas lui donnait un sentiment de satisfaction. Le plaisir montait et il lagrippa par les cheveux, les mains à hauteur des oreilles pour faire aller la tête et la bouche au gré de son plaisir. Enfin, il vint et sentit quil linondait par fortes giclées, jouissant avec une intensité extraordinaire. Il resta dans sa bouche, lobservant déglutir et avaler le sperme fluide. Quand il se retira et quelle put parler, elle sexclama en riant sur « les litres » qui venaient de se déverser de son sexe, il rit aussi et lembrassa doucement, reconnaissant de le laisser ainsi utiliser sa bouche.

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