Karma X Gakushuu | Assassination Classroom Fanfiction | Fr

Chapitre 3

Asano se retourna pour me faire face.
       - Karma?
       - Oui?
       - J’ai froid.
          J’observai son visage un peu rosé et je compris ce qu’il voulait. Je le serrai fort dans mes bras. Il devait avoir besoin d’un peu de chaleur humaine. Après tout, je comprenais que s’il mettait autant d’efforts à l’école, c’était pour satisfaire son père. Il devait se sentir tellement seul dans son monde. C’est peu après que l’image de son torse dénudé traversa mon esprit.
       - Asano?
       - Oui, Karma?
       - Je peux te dire un truc bizarre?
       - Hum, si tu veux…
       - Je... je trouve que tu as un très beau corps, malgré les quelques marques.
       - C’est gentil.
          Étrangement, mon commentaire ne l'avait pas rendu mal a l'aise. Il blottit son visage dans mon cou. Je sentais sa peau très chaude. Recommençait-il à faire de la fièvre? Je lui redressai le menton pour qu’il me regarde dans les yeux. Son visage avait rougi. Il me sourit.
       - Je peux te dire un truc bizarre, moi aussi?
       - Pas de problème.
       - Je te trouve mignon.
          Cette fois-ci, c’était à mon tour de rougir. Je replaçai son visage dans mon cou pour qu’il ne me voit pas. Sans réfléchir, je passai ma main dans ses cheveux. Ils étaient doux. Puis, je pris sa tête entre mes mains et déposai un baiser sur son front. Il rit et me serra plus fort. On passa la journée entière comme ça, blotti l’un contre l’autre. C’est tard le soir qu’il décida de se lever. Je lui saisis aussitôt la main.
       - Tu vas où?
       - Je vais passer un coup de fil à mon père.
       - Il va passer te chercher quand?
          Il me fit un petit sourire.
       - Je ne veux pas qu’il vienne me chercher tout de suite. Je vais l'avertir que je reste plus longtemps. Je veux passer la nuit avec toi si tu veux bien.
       - Oui pas de problème.
          Je lui rendis son sourire et le laissai aller. Je l’entendais parler de l’autre côté de la porte, inventer une excuse pour rester chez moi, qu’il avait besoin de plus de temps pour étudier et réviser avec moi. Il revint peu après dans ma chambre et se recoucha à côté de moi.
       - Je reste au-moins jusqu’à demain.
          Je le serrai dans mes bras et me levai.
       - Il nous reste beaucoup de temps avant d’aller se coucher, tu veux regarder un film avec moi?
       - Oui, je veux bien.
          Je bondis de mon lit et lui attrapai la main pour le relever. Il me suivit jusqu'au salon et s’installa sur le divan. Je pris le téléphone.
       - Tu sais quoi? Je n’ai pas envie de cuisiner ce soir. Je vais nous commander quelque chose.
          Il acquiesça et se laissa crouler dans son siège. J’allai le rejoindre après avoir passé une commande pour une pizza et lui donnai la télécommande pour la télévision.
       - Vas-y, choisis ce que tu veux.
       - Vas-tu me serrer contre toi si on regarde de l’horreur?
       - Je veux bien jouer le trouillard si ça peut te faire plaisir.
          Il était assis et moi couché, la tête sur sa cuisse. Il avait sa main sur ma hanche et aimait me provoquer en la passant de temps en temps sous mon t-shirt. On passa la soirée ainsi, l'un contre l’autre à se réconforter mutuellement. C’était plutôt étrange, puisque ce matin encore il m’en voulait à mort. Maintenant, il me serrait contre lui pour me rassurer. De mon côté, hier matin, je l’ai fait souffrir et il semble m’avoir tout pardonné.
          On s’endormit côte à côte et on passa la nuit devant la télé toujours ouverte. Le lendemain matin, c’est lui qui me réveilla et qui me prépara mon déjeuner. Nous partîmes ensemble à l’école et c’est drôle, j’aurais aimé lui tenir la main à ce moment. J’avais peur, cependant, parce que je ne voulais pas le brusquer. Je tenais à respecter ses limites et aller à son rythme.
          Une fois arrivés à l'école, nous nous séparâmes et allâmes à nos classes respectives pour la journée. Nagisa me jetait plusieurs regards curieux pendant le cours, il devait être impatient de me parler de cette fin de semaine. Après tout, il doit penser que je me suis amusé à torturer Asano pendant ces deux derniers jours. À la pause du dîner, il vint me voir.
       - Alors, quelles idées tordues tu as eues? Tu lui en as fait baver, pas vrai?
       - Hum, oui et non.
       - Ça veut dire quoi?
       - Je me suis lâssé de lui faire du mal.
          Je dissimulais mon embarra pour qu’il ne voit pas mon mensonge. Il éclata de rire.
       - Arrête un peu! Tu mens, tu l’as torturé toute la journée, pas vrai?
       - N-Non… Nagisa, on peut en reparler? Pas avant la fin de cette semaine.
          Il me fit signe que oui et ne posa plus de questions sur le sujet. De mon côté, je m’en posais beaucoup. C’est vrai que je me sentais coupable pour ce que j'avais fait à Asano, mais il m’avait pardonné. Et puis, on a fait des choses dans les deux derniers jours que des rivaux ne font pas entre eux normalement. Je ne l’aurais probablement pas fait non plus si ce n’était qu’un ami. Mais nous nous sommes réconfortés, d’une façon étrange mais rien de plus. Pourtant, je pense toujours à lui et en ce moment, tout ce que je veux c’est finir ma journée à ses côtés. En cours de l’après-midi, je reçus un message d’Asano sur mon téléphone.
       « Veux-tu me voir à la fin des cours? J’aimerais sortir un peu et te parler si tu veux bien. »
          Je lus le message et Koro-Sensei me prit mon téléphone au même moment. Ce que je peux être bête parfois! Maintenant je ne pourrais pas répondre avant la fin des cours. Dès que je l’eus récupéré, je vis tout les messages non-lus d’Asano.
14h34
       « C’est bon, même si tu ne veux pas, tu pourrais au moins me répondre au lieu de m’ignorer. »
15h56
       « Ça fait mal tu sais. Je t’ai confié des trucs que je n’aurais jamais dit à qui que ce soit. »
17h03
       « Parfais, laisse tomber. Je veux plus te voir du tout dans ce cas. »
          Merde… je l’avais laissé en vue.