Karma X Gakushuu | Assassination Classroom Fanfiction | Fr

Chapitre 2

En soirée, Asano se réveilla. Il avait dormi plusieurs heures pendant que je vérifiais constamment son état de santé. Sa fièvre avait fini par tomber et les cernes sous ses yeux s’étaient effacées. Je vins le voir dans mon lit et m’assis à ses côtés.
       - J’ai préparé à souper, tu dois être affamé.
          Il ne me répondit pas. Je mis ma main derrière ma tête.
       - Écoute… tu peux oublier cette histoire de victime pour la fin de semaine, c’était complètement stupide de ma part.
          Il gardait le silence, je poursuivis mon monologue.
       - Dis quelque chose, s’il te plaît. Je te laisserai te venger si ça te fait plaisir.
          Il m’enfonça son pied dans les côtes et m’attrapa le col.
       - Tu sais quelle a été ma punition ?!
          Je le regardais sans comprendre en massant mes côtes endolories, ses yeux étaient larmoyants de rage. Il serrait si fort mon chandail que ses poings tremblaient. Il continua.
       - Tu ne sais pas ce que j’ai vécu hier soir en retournant chez moi...? Tu ne sais pas ce que mon père m'a fait pour être arrivé en 18ème place à l’examen ?!
          J’ouvris la bouche mais ne savais pas quoi dire. Je ne l’avais jamais vu dans cet état. Je le fixai jusqu’à ce que je trouve le courage de lui répondre.
       - Ton père… ne me dis pas que c’est lui qui t’a fait ces marques dans ton dos quand même?
       - Eh bien figure-toi que oui. Il était tellement furieux qu’il a retiré sa ceinture et m’a fouetté dans le dos de toutes ses forces. Il m’a frappé à plusieurs reprises, assez pour que je perde le compte.
          Il finit par me lâcher et se recoucha en me tournant le dos.
       - Ensuite, je lui ai dit que j’allais passer la fin de semaine chez un ami qui allait m’aider à réviser pour me rattraper. Il a fini par arrêter de me fouetter puis m’a donné un coup de pied au ventre. Il s’attend à ce que je dorme chez toi cette nuit. Tu crois que c’est ton visage que je veux voir en me levant demain matin? Et puis tout ça, c’est de ta faute. Tout ça arrive parce que tu as triché à notre défi en m’empêchant d’étudier.
          Je pris mon visage dans mes mains. Il avait subi de la violence physique par ma faute? Je m'en voulais énormément.
       - Je suis désolé… tellement désolé. Je ne mérite même pas de me faire pardonner, je suis un monstre.
          Il se tut et se blottit dans les couvertures de mon lit.
       - T'as fait quoi pour souper?
       - Hum, j’ai cuisiné chinois pour toi. Je t’apporte une assiette si tu veux. En fait, je ferai tout ce que tu veux jusqu’à ce que tu me pardonnes ce que je t’ai fait.
          Il me regarda en esquissant un léger sourire en coin. Ses joues étaient toujours un peu humides à cause de ses larmes.
       - Oui. Va chercher, mon chien.
          Je hochai la tête et me levai. Il m’interrompit.
       - Vas-y à quatre pattes, juste pour te faire mal aux genoux.
          Je lui obéis sans me plaindre et lui rapportai une assiette et des baguettes, toujours à genoux. Il se coucha confortablement dans mon lit et commença à manger. Je contournai le lit pour me coucher de l'autre côté et me reposer. Il m’arrêta aussitôt.
       - Nah, les chiens dorment sur le sol.
          Étonné, je me couchai sur le plancher pour lui faire plaisir. Comme j’avais déjà mangé, je m’endormis. Au petit matin, Asano me réveilla avec ses pieds. J’avais des courbatures partout et j’avais très mal dormi. Je me redressai péniblement.
       - Oui, qu’est-ce que je peux faire pour toi?
       - J’ai faim, fais-moi à déjeuner.
       - Avec plaisir, tu veux quoi?
       - Des crêpes avec des fruits.
       - Comme tu veux.
          Je me levai et me dirigeai vers la cuisine pour m’exécuter. De son côté, Asano fouilla dans les costumes que je lui avais choisis cette semaine et il sélectionna le pire de tous. Il le déposa sur le comptoir avec un sourire narquois.
       - Tu te changeras dès que tu auras fini. On verra comment on peut s’amuser après mon déjeuner.
          Je regardai les vêtements avec dégoût.
       - Asano… s’il te plaît… je ne pensais même pas te le faire porter.
       - Serais-tu en train de te plaindre, Karma?
       - N-Non…
          Je me remis à ma tâche. Il avait bien le droit de me punir comme il l’entendait, surtout après ce qu’il avait subi par ma faute. Je lui servis son déjeuner et pris les vêtements avant de me diriger vers ma chambre. Il m’arrêta aussitôt.
       - Non, change-toi dans le salon.
       - M-Mais c’est juste à côté, tu vas me voir.
       - Je sais bien.
          Il sortit son téléphone et je devinais qu’il avait commencé à me filmer. Je rougis aussitôt.
       - Si je t’implore à genoux, me laisseras-tu me changer dans ma chambre?
       - Hum, c’est vrai que ça peut être intéressant à filmer. Essaie pour voir.
       - Tch…
          Je soupirai et me mis à genoux.
       - Pouvez-vous me laisser me changer dans ma chambre, maître?
          Je ne savais pas comment mon humiliation pouvait être pire. Toutefois, Asano ne répondait pas. Je finis donc par redresser la tête et vis son visage rouge pivoine. Il ne pointait pas son téléphone dans ma direction, ce qui me laissait croire qu’il ne m’avait pas filmé. Il le déposa et se leva.
       - P-Prends ton temps. Je vais y aller dans ta chambre.
       - Merci.
          Il me laissa seul et j’enfilai rapidement le costume ridicule avant d'aller le rejoindre.
       - Ça te va comme ça…?
          Je ne pouvais pas croire que je portais ce stupide costume de domestique devant mon rival. Il devrait être mort de rire tandis que moi j'étais mort de honte. Il n’avait cependant pas l’air de vouloir me ridiculiser davantage. Il passa sa main dans ses cheveux.
       - Karma?
       - Oui?
       - C’est bon, tu peux enlever le costume. Je suis satisfait de ta punition.
          Je commençai à retirer les morceaux en me dirigeant vers le salon pour remettre mes vêtements. Quand je retournai à ses côtés, je le remerciai et m’allongeai sur mon lit. Il se coucha à son tour.
       - Tu sais, Karma?
       - Quoi?
       - Je suis désolé.
          Je me tournai vers lui.
       - Non, c’est moi qui m’excuse. Je suis un imbécile.
       - Ne dis pas ça. Tu es orgueilleux comme moi. Et puis, j’accepte tes excuses.
          Je lui fis un petit sourire.
       - Merci. Merci beaucoup.