Karma X Gakushuu | Assassination Classroom Fanfiction | Fr

Chapitre 5

Le lendemain matin, je me reveillai le premier et descendis à la cuisine pour faire des petits gâteaux. Je m'étais levé tôt alors j'avais beaucoup de temps devant moi. Peu après, Gakushuu descendit à son tour et vint s'adosser contre le comptoir. Je lui jetai un coup d'oeil et lui souris. Il avait toujours l'air endormi. Je finis par déposer les premiers petits gâteaux devant lui. Il rit, en prit un et m'étempa du glaçage sur le bout du nez, ce qui me surprit. Il se redressa et me prit dans ses bras.
       - Tu peux être si maladroit, tu sais...
          Je fronçai les sourcils pendant qu'il me léchait le nez. Je le repoussai dans une chaise et m'emparrai à mon tour d'un gâteau. Je lui écrasai sur la joue. Il avait l'air étonné mais ne disait rien. Je l'embrassai.
       - Et toi tu n'es pas mieux!
          Je pris une serviette et commençai à essuyer son visage. À ce moment, nous fûmes surpris par son père qui venait de se lever. Il avait laissé tomber un manuel sur la table. Il passa ensuite derrière nous pour se préparer un café. Il lança alors un regard ennuyé à Gakushuu.
       - Je vois que tu consacres tout ton temps à tes études, mon fils.
          Gakushuu hocha la tête et je me relevai. Il sortit de son siège et ramassa le manuel.
       - Merci pour le nouveau livre de chimie, père. Je tâcherai de ne pas l'égarer cette fois.
          Notre dirrecteur avait toujours cet air ennuyé.
       - Je croyais t'avoir interdit les relations amoureuses pendant tes études?
          Ce commentaire me fit rougir. Je ne pensais pas que ma relation avec son fils lui pauserait problème. Je hochai la tête pendant qu'il continuait de lui faire la morale.
       - Vous allez vous séparer, je ne veux plus vous voir ensemble.
          À ses propos, le regard de mon compagon s'assombrit. Je me fâchai et décidai de m'interposer.
       - Ce n'est pas ce qui l'empêchera d'avoir des bonnes notes, bien au contraire. S'il est heureux, il performera mieux à l'école. Et ce n'est pas à vous de prendre ce genre de décision à sa place.
          Ma réponse ne plut pas du tout au directeur. Il s'approcha de moi et me poussa vers la porte de sortie.
       - Ce ne sont pas de tes affaires, jeune homme. Gakushuu reste mon fils, et ce n'est pas un élève comme toi qui va m'apprendre à éduquer mon enfant. Si je ne veux plus vous voir ensemble, vous ne serai plus ensemble.
          J'essayai de résister.
       - Nous sommes les deux meilleurs élèves de votre école. Si vous nous brisez le coeur, nous n'arriverons plus à performer comme avant.
          Je pouvais voir dans ses yeux qu'il était furieux. Il allait répliquer mais il fut coupé par son fils qui, manuel sous le bras, me tira vers l'extérieur. Nous partîmes tous les deux en direction de l'école. Sur notre chemin, il décida de discrètement prendre ma main, ce qui me ravit.
Nous arrivâmes à l'école ainsi, main dans la main, sous les regards indiscrets de tous les élèves qui avaient plutôt l'habitude de nous voir nous disputer. J'avais peur de rendre Gakushuu mal à l'aise, mais il me surprit en me plaquant contre le mur d'un bâtiment. Il m'embrassa en caressant doucement mes cheveux, ce qui étonna davantage nos camarades. Il me fit un énorme suçon sous la mâchoire puis me regarda dans les yeux.
       - Tu es à moi. Tu m'appartiens peu importe ce que mon père dit. Et cette marque, c'est pour avertir tout le monde que je suis le seul à pouvoir te toucher. C'est clair?
          Je lui répondis avec un sourire et des yeux doux.
       - D'accord, je ne laisserai personne empiéter sur ton territoire.
          Il m'embrassa une dernière fois avant de se diriger vers ses classes. De mon côté, j'entamai la marche vers le bâtiment de la classe 3-E. J'étais si perdu dans mes pensées que je ne remarquai pas Nagisa qui vint me rejoindre.
       - Je vois, c'est donc ça qui s'est passé cette fin de semaine?
          Je sursautai et bégayai.
       - Hum. O-Oui...
          Il me sourit.
       - C'est la meilleure! Je n'arrive pas à y croire!
       - Oh ça va! Si ça te dérange que je fréquente mon ancien rival, je n'ai même pas envie de t'entendre.
       - Ce n'est pas ça, je suis heureux pour toi. Je voulais seulement te féliciter.
       - J-Je...
          Il sortit son téléphone portable et me montra une page sur le web. Rio avait déjà publié un album complet sur Gakushuu et moi. Elle avait réussi à prendre des photos de nos baisers et s'était permise de les montrer à tout le monde. Je soupirai.
       - Si elle croit me provoquer avec ça, elle se trompe. Je suis fier d'être avec lui et si tout le monde est au courant, ça nous est bien égal.
          Nagisa se contenta de sourire et nous allâmes en cours. À chaque occasion qui se présentait, les autres élèves de 3-E venaient me taquiner ou me bombarder de questions sur ma nouvelle relation. J'essayais avec peine d'éviter le sujet. À la fin de la journée, je trouvai Gakushuu à l'entrée de notre bâtiment. Il affaichait un sourire apaisant. J'allai le rejoindre.
       - Tu as un truc de prévu ce soir?
       - Oui, avec toi si tu es libre.
          Je lui pris la main et nous nous dirigeâmes vers l'extérieur. J'avais une petite idée en tête quant à cette sortie.
       - Tu voudrais échanger nos vêtements?
       - Qu'est-ce que tu veux dire?
       - Tu es toujours bien habillé comme un fils modèle, alors que moi je néglige mon apparence. On pourrait échanger pour la soirée, t'en dis quoi?
          Il avait l'air plutôt enthousiaste. Il me répondit d'un sourire et nous arrivâmes chez moi. Je lui présentai un de mes ensembles qu'il enfila sans hésiter. Comme il n'avait rien pour moi, il me prêta son uniforme scolaire. Une fois changés, il me regarda en riant.
       - Ce que tu peux être paresseux! Mets ta chemise dans ton pantalon.
          Je m'executai, gêné, puis le regardai.
       - Il ne te manque qu'un bracelet en cuir pour te donner un vrai look de mauvais garçon.
          Il sourit.
       - C'est vrai. Mais ça fera l'affaire.
          Je l'observai de la tête au pied. Mes jeans noirs et mon T-shirt rouge lui allaient si bien, et ma veste en cuir le rendait si attirant... Je lui pris la main, je devais avoir l'air stupide à porter son uniforme, mais il semblait très content du résultat. Il serra ma main et nous quittâmes mon appartement.