"Je n'avais jamais vraiment remarqué la force qui sépare l'homme de la femme"
C'était durant une nuit d'été.
Dans la pénombre de ma chambre, j'avais l'impression de le sentir près de mon lit. Tout proche de moi. On aurait dit un rêve. Il n'y avait de bruit que mon cœur qui résonnait dans ma tête. Cela semblait surréaliste. Quand il se pencha, je n'esquissa aucun geste. L'impression de sentir son souffle sur ma peau me tenait éveillé. Je voulais sombrer dans un lourd sommeil et oublier sa présence mais il posa une main sur moi.
Il avait les paumes durs, les mains d'un travailleur, calleuse et rêche. Et pourtant j'avais la sensation d'être effleuré par une plume. Je me persuadais que ce n'était que le drap. Oui, j'avais laissé la fenêtre ouverte, ça devait être ça. Qu'est ce que ça aurait pu être d'autre ? Le vent caressait ma peau. Il me réchauffait . J'avais l'impression qu'une boule de feu s'éveillait dans mon estomac et je diffusais littéralement de la chaleur. Les nuits étaient chaudes, elles ont toujours été chaudes à ce moment de l'année...
Un sentiment de gène persistait. Je comprenais peu à peu que les chatouilles sur mon corps étaient trop intéressé pour ne pas venir d'un être vivant. C'était tellement incroyable que ça puisse m'arriver...Ne mesurant toujours pas l'ampleur de la situation je me raccrochais à ces sensations nouvelles tandis que ces doigts voyageaient curieusement sur moi. Mentalement, je me sentais brusqué mais je crois que mon corps, lui, voulait qu'il soit infiniment plus lent. Il voulait que ses gestes restent tendre...pudique.
Le matelas me brûlait, ses mains me chassaient et moi j'oscillais entre inconfort et plaisir. En envisageant me blottir au creux de son corps tout en souhaitant partir loin de lui. Il se frottait contre moi, massant la graisse et chaque parcelle de peau susceptible d'accueillir quelques pellicules d'eau salées. Il glissa sa main contre mon sein, pinçant, griffant,mordant la peau à vif pour y laisser son empreinte, sa marque, son territoire. Pour modeler mon corps à sa guise afin que celui ci soit digne d'être effleuré par ses soins.
Il embrassa mon front, mon nez, mes joues, ma bouche, mon cou, mes seins, mes bras, mes mains, mon ventre, mes hanches, mes cuisses puis mon pubis. Jouant des frissons qu'il m'offrait, laissant à quelques endroits bien cachés des marques embrasées. Il chuchotai des mots doux...et il fut ci doux à ce moment que j'en oublia mon consentement piétiné.
Il traçait à même mon corps des esquisses brûlantes de passion, de désirs bestial préméditant délicieusement l'acte à venir dont j'ignorais la trame. Je le sentait bouillir près de moi, patient. Son gonflement crépitant contre ma jambe délaissant son propre plaisir au détriment du mien. Jamais un homme ne m'avait accordé tant d'attention qu'à ce moment là, c'est l'une des raisons qui fait que je ne me sois pas débattu malgré mon refus.
Mais l'homme impatient n'en pouvait plus. Il tremblait déjà d'anticipation. Il eut l'amabilité de passer un doigt dedans afin de vérifier que je sois assez lubrifié avant de venir puis il rentra d'un coup sec, mon entre pris par surprise saliva d'autant plus pour faire passer la douleur. Fier de son effet, il accéléra le pas. J'avais du mal à le suivre, on se cognait dedans comme désaccordé.Il me surplombait de tout son poids , je ne pouvais pas bouger, il me tenait fermement contre le lit.Je n'avais jamais vraiment remarqué la force qui sépare l'homme de la femme. C'était comme avoir un boulet au pied qui vous tirait inexorablement dans ses bras et vous empêchait d'agir comme bon vous semblait. Durant l'acte, sa force décuplait et ne nous laissait aucune chance. Ou s'était peut être moi qui faiblissait... Qu'importe je ne pouvais m'échapper.
L'effort nous faisait transpirer à grosse goutte. Nos corps trempés glissait l'un contre l'autre. On eu dit deux savons que l'on frottait l'un contre l'autre. Ma main agrippé à son dos perdait sa prise à cause de la sueur. Je tentai vainement de me rattacher à lui mais mes propres paumes couplet à son dos humide rendait la tâche impossible. Je laissais alors ma main retomber sur les draps trempés où autour de nous se créait une auréole de sueur.Flatté, il le prit peut être comme un abandon total et laissant place à l'animal il perdit toute notion d'union. Et sa vigueur reboostée, il rentra plus violemment, plus profondément. Il réussi même l'exploit d'accélérer la cadence à chaque fois qu'il touchait le fond. Je ne le reconnaissait plus, on aurait dit qu'il avait gouter le fruit défendu et qu'il en avait perdu la tête.Guidé par la volonté d'en avoir plus, condamné à la satiété éternelle. Nos cuisses claquaient entre elles, lui feulait et moi j'étais simplement secoué au rythme de ses hanches. Ayant abandonné la douceur précédemment accordé je me renfermais déçu par cet amour qui semblais n'avoir été qu'illusion, et je regrettai amèrement d'avoir été assez naïve pour avoir ressentis de l'affection pour cet homme qui me prenait...
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Omniscient
RandomUn regard implacable qui met à nu tout humain ou toutes choses de ce monde. Il sait tout. Il voit tout.