Omniscient

Boule à neige

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Petite fille regarde le monde à travers un flocon.

Appuyée contre le rebord de sa fenêtre, subjuguée par la neige qui fond. Patiente, elle ne détache ses yeux bleus de son flocon.

Celui-ci, petit être n'a pu garder sa forme originelle et a préféré la troquer par une petite goutte d'eau. Elle repose à présent sur une feuille bien verte et assez forte pour la porter.

L'enfant attend qu'une nouvelle goutte vienne bousculer celle qui subsiste sur la feuille. Cette même feuille qui pend devant sa fenêtre qu'il vente où qu'il pleuve.

La pluie a laissé place au beau temps , et la goutte a trouvé sa place dans le creux de sa feuille.

La petite se dit souvent qu'un jour elle fera de cette goutte d'eau une boule à neige où elle pourra enfermer le beau temps .

Comme une petite lumière dont elle seule sera la gardienne et  qu'elle transportera vers ceux qui se seront perdus dans brume lorsque le ciel s'assombrira de nouveau.

Derrière elle, une grande porte de bois s'ouvrit doucement et une air nouvelle s'engouffra dans la pièce changeant lentement l'atmosphère tandis qu'une personne passait l'antre de la chambre.

Mais comme hors du temps, l'enfant était figé. Même ses longs cheveux blonds semblaient flotter et animer d'une volonté propre, laissant une aura mystérieuse autour d'elle. Son esprit était ailleurs , et l'ayant compris le nouvel arrivant se tut jusqu'à ce que la porte ne se referme toute seule. Et après un instant, sortant la fillette de sa rêverie , une voix douce annonça:

<<- Il est l'heure, la cérémonie va commencer.

La petite fille ne dit rien , et resta là immobile, laissant s'estomper le moment passé . La voix, embarrassé couina alors un appel résonnant comme un sanglot.

-Viens dire au revoir à tes parents.>>

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L'enfant, lentement se retourna vers l'homme tandis que celui ci retenait son souffle inconsciemment.

Il perdit l'usage de la parole lorsque d'immenses yeux similaires à l'eau clair d'un puits baigné de soleil se posèrent sur son visage.

Troublé par l'innocence de l'être face à lui, il se sentait comme engourdit et la gravité ne lui avait jamais semblé si pesante.

~..Pardon..~

~..Pardonne moi..~

~..Pardonne nous...~

~..non...Pardonne au monde entier...~

Mais les mots, coincés dans sa gorge, refusaient de sortir.

Et il s'en voulait tellement de n'être qu'un simple spectacteur de la vie de cette frêle femme ou résidait la dernière étincelle d'humanité, et de voir l'espoir vivre dans la solitude d'un monde qui avancera sans elle...

Aujourd'hui il avait vu ce qu'aucun autre homme et aucune autre femme ne voulaient voir dans les yeux d'un enfant: ************