Réalité ou fiction? [ TERMINÉ]

Chapitre 21

Jess en média.

Pendant un instant ma tête était vide. Ils me fixaient mais l'information ne montait pas. Pour la première fois de ma vie on mettait un nom sur mon géniteur, il m'a fallut quelques minutes pour réaliser.

Je me suis contentée de claquer la porte, prendre la voiture et m'en aller.

J'étais prise de spasmes, je manquais d'air il fallait que je parte. J'ai accompli machinalement le chemin jusqu'à l'immeuble du Lahote. J'ai salué Paul d'un revers de la main et me suis enfermée dans ma chambre.

Petite, j'ai de nombreuses fois imaginé qui pouvait bien-être de mon père. Je n'aurais jamais imaginé que dans une dimension parallèle ce soit un personnage de roman. Ca ne devrait pas m'affecter, il n'est pas réel pourtant. Mais ce n'est pas comme si je pouvais mettre un autre nom à la place du sien, il est le seul que j'ai ou plutôt que je n'ai jamais eu.

Les paroles du vampires se sont répétées comme un vieux disque avant qu'un somnifère les fassent disparaitre.

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-Aller réveilles toi!
Je grogne. Le quileute soupire.
-Tu vas être en retard Jess!
Allongée de tout mon long sur le dos, je tourne mon visage vers la droite pour ne plus le voir.
-J'ai déjà préparé le petit-déjeuner, tu viens?
Je sombre à nouveau.
-Bon et bien si c'est comme ça...
Je l'entends se rapprocher du lit. Le garçon se laisse tomber sur moi, il s'étale de tout son long tout en enfouissant sa tête au creux de mon cou. J'ouvre un œil et l'observe.

-Je peux savoir ce que tu fais ?
-Tu voulais dormir non? Alors dormons.
J'essaye de le décaler. Il pèse plus qu'il n'y paraît.
-T'es lourd, je soupire.
Le Lahote me sert un peu plus contre lui. Il inhale mon odeur, je le sens sourire.
-Et toi tu sens bon, me murmure-t-il.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de boule chaude contre moi, pas depuis John. Ce n'est pas si désagréable.

Je fronce les sourcils, quelque chose durcit contre ma jambe.
Je le foudroie du regard.

-Calmes tes ardeurs Luck et ranges tout de suite ton sabre!

Il rit. Ses yeux dérivent sur mes lèvres.

-Quoi? Tu me plais alors c'est normal que tu me fasses ce genre d'effet, non?
-C'est vrai que tu as fait à manger ?
Il hoche la tête.

Je positionne mes deux pieds aux extrémités de ses hanches et le propulse hors du lit.

-Alors allons prendre le petit-déjeuner!

Il approuve. Nous nous installons au petit comptoir de sa cuisine.

-Paul?

Il acquiesce en me servant mon œuf au plat.

-Tu connais bien Sam?

-Sam? s'étonne-t-il. C'est le moins qu'on puisse dire! Il a toujours été un mentor pour moi, pourquoi?

Il n'est pas ton vrai géniteur Jess, laisse tomber.

-Pour rien, manges.

J'esquive son regard interrogateur.

-Au fait, m'interpelle le loup.

J'hoche la tête.

-ton téléphone n'a pas arrêté de vibrer, c'est sans doute important.

Je sors mon portable de ma poche. Une vingtaine d'appels de Laurene y sont affichés.

-Ce n'est rien.

Je n'ai pas envie d'y répondre, je ne veux pas en parler. En tout cas pas pour le moment.

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Laurene.

-Tu ne comptes pas lâcher l'affaire hein?

Je lève la tête, Jacob, à l'autre bout de la petit table, me dévisage amusé. Je pioche une nouvelle cuillérée de céréales dans mon bol et lâche mon portable. Jess ne répondra pas avant de l'avoir décidé.

-Votre amitié est étrange n'empêche, intervient Embry, vous vous ignorez par moment pourtant vous savez tout l'une de l'autre.

J'hausse les épaules. Depuis que nous sommes ici, nous voulons à la fois être des alliées et gérer les événements seules, l'un ne coïncide pas toujours avec l'autre. Jake m'extirpe de mes pensées.

-En parlant d'amitiés, Quil ne t'adresses toujours plus la parole?

Je questionne le Call du regard, celui-ci baisse la tête.

-C'est compliqué, souffle-t-il.

-Il m'a dit que tu ne voulais toujours pas lui expliquer ce qu'il s'est passé avec tes parents, je veux bien que tu ne veuilles pas te confier à nous mais à Quil... Tu...

-Je vais être en retard.

Son ton est sec, il n'est toujours pas prêt à leur en parler. Le brun monte à l'étage, nous laissant seuls dans la petite cuisine. Jacob entrouvre la bouche pour le rappeler mais je le coupe dans son élan.

-Il se confiera quand il sera prêt.

-Je ne comprends pas, on s'est toujours tout dit, et s'il n'osait pas en parler à la meute il se confiait à Quil. Qu'est-ce qu'il a fait de si grave pour ne pas pouvoir en parler à son meilleur ami?

Je soupire.

-Rien. Justement rien qui ne devrait être répressif même s'il ne l'a toujours pas compris.

Le garçon arque un sourcil.

-Je ne te suis pas, s'il n'a rien fait de mal alors pourquoi...

-Je vais être en retard, je file!

Je me lève d'un bond et enfile mon manteau suspendu à l'entrée.

-Je te suis!

-Et ton travail? je glousse.

-J'ai envie d'une glace, mon patron, c'est à dire moi-même, attendra.

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Je plante ma petite cuillère portionneuse dans le bloc du parfum chocolat et en tire une boule. Jacob est installé face à moi, sur l'une des chaises hautes du comptoir. Je fais glisser sa coupe jusqu'à lui.

-Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais au courant pour l'imprégnation?
Je plante mon regard dans le sien. On y est, j'attendais qu'il aborde le sujet.
-Je te retourne la question, pourquoi ne pas m'avoir dit que tu t'etais imprégné?
Nous nous defions. Un sourire se glisse au coin de mes lèvres, je me demande bien qui cedera le premier.
-Je capitule, pouffe-t-il. J'aurais dû t'en parler.
-Pourquoi tu ne l'as pas fait?
-Je ne veux pas de relation sérieuse
-Qui a dit que j'en voulais une?

Le garçon lâche sa cuillère et me dévisage avec étonnement.

-On se plaît mutuellement mais ça ne nous engage en rien, j'ajoute.

Je le sens perdu. Il m'examine pour avoir la certitude que je suis bel et bien sérieuse. Je campe sur mes positions. Je pose mes deux coudes sur le bar et rapproche mon visage du sien.

-Qu'est-ce que tu veux de moi exactement? balbutie-t-il.

Je dépose mes lèvres sur les siennes. Il reste stoïque, ce qui ne fait que m'amuser d'avantage. Je me décale et lui souris.

-Aucune idée,

J'hausse les épaules.

-il est trop tôt pour nous coller une étiquette, tu ne penses pas?