chapitre 2

1.9K 210 6
                                    

Octobre1994

Aujourd'hui fût mon premier jour d'école avec ma cousine la fille de Tata Alima de quelques mois ma cadette. Tata Alima lui a acheté de jolies robes, chaussures et elle a eu de jolies tresses. Pour moi Tata Alima a suggéré à tata Awa notre ménagère de me tresser. Tata Awa est tout le contraire de ma tante. Elle m'aime comme sa fille. Quand ma tante me fait lever du bol soit disant je suis gourmande. Tata Awa me gardait toujours des restes dans la cuisine. Tata Alima me faisait laver mes habits à six ans. Tata Awa me demandait de mentir en disant que c'est moi qui les lavait alors que c'est elle.
Ce matin, comme chaque matin Tata Alima me réveille avec des cris. Je me suis toujours demandé pourquoi elle criait pour me réveiller. Coumba domaramdji yewoul Coumba imbécile réveilles toi.... Tu dois aller acheter du pain.et elle se tourne vers sa fille :<<Khadija xaritou yayam yewoul >> Khadija amie à sa maman réveilles toi.
Nous nous habillâmes toutes les deux. Elle avec de nouveaux habits et moi avec une vieille robe usée que Tata Awa a pris la peine recoudre et repassé. Prêtes nous montons dans la voiture de Tata Alima habillée d'une robe getzner saumon, mis en valeur par des perles. Arrivée devant une école, l'école élémentaire publique Tata Alima me demande de descendre seule. Tu es arrivée à ton établissement dit-elle avant de continuer avec Khadija. Je me sentais seule dans cet établissement où je voyais mes futurs camarades accompagnés de leurs parents respectifs. Je me sentais seule. Pourquoi suis-je pas accompagnée ? Pourquoi suis-je seule durant ces moments qui sont censés être les plus importants de ma vie ? Pourquoi j'ai as de droit à une maman pour m'accompagner tant de questions qui restent métaphysiques pour moi. J'avance timidement derrière une maitresse tenant des feuilles sûrement la liste de sa classe. Sentant une présence derrière ellr, elle se tourne toute souriante.
Bonjour ma Belle me dit-elle. Qui t'as accompagnée ?
Moi, lui dit une voix que je reconnaissais parmi tant d'autres. Moi maitresse. C'est ma petite sœur
Bonjour Cheikh t'as passé de bonnes vacances j'espère, dépêches toi de l'accompagner et va en classe tu seras dans ma classe cette année Cm²A.
D'accord maitresse merci
Tenant ma main, je redeviens confiante en voyant mon frère toujours souriant.
Je l'aime mon frère. Il m'arrivait souvent de partir en cachette lui rendre visite avec mon père à la cordonnerie riant ainsi avec eux.
Je me rappelle une fois avoir dit à mon père que je voulais vivre avec eux Tata Alima me maltraitait. Mon père m'a menacé de ne plus répéter cela et de suivre les ordres de ma badiène. Mon frère venait chaque récréation faire des exercices avec moi en me donnant 50 francs venant de mon père biensur. Depuis qu'il a su que moi et Cheikh étaient dans le même établissement, il ne cessait de venir à l'établissement pour s'enquérir de nos nouvelles. Quant à tata Alima, elle a arrêté de me déposer. Elle ne connait que la porte de notre établissement. Khadija était dans une école privée et disposait de répétiteur à la maison. Pendant ce temps je devais laver les bols ou faire les tâches ménagères. Mais heureusement Tata Awa faisait tout en secret me laissant le temps de réviser dans la cuisine. Mon cursus primaire se passa plutôt bien. Mes maitresses m'aimaient et je décrochais de bonnes notes au plus grand bonheur de mon père et de Tata Awa. Tata Alima elle s'en foutait pas mal de mes notes comme elle me l'a fait savoir une fois:"tu perds ton temps dans les études domarame dji. Sakh yayeu bathieu xalla xira ligueeyoul loutakh nguendi ame lou bakh ton frère et toi nopaloul bokk." (tu perds ton temps dans les études imbécile ta mère dans l'au delà n'a pas travailler sur terre pour vous garantir une bonne fin). Tout ce qui sortait de sa bouche n'était que mépris et insulte et cela tous les jours. Les seuls moments de répits que j'avais, était quand Tonton Cheikh est à Kolda. Tata Alima me chérissait du moins essayer de me chérir du mieux qu'elle pouvait avec des princesse, Chérie Coumba par ci, bébé Coumba par là. Moi en tout cas aussi jeune que je fus je connaissais son jeu. Quand tonton Cheikh est là, je mange avec madame
La reine et sa fille la princesse et quand il n'est pas là je mange avec Tata Awa ce que je préfère d'ailleurs. Tata Awa est comme une deuxième maman pour moi. Je l'aime tout comme tonton Cheikh. Ta awa me donne de bons conseils, m'achète dès qu'elle le peut de nouveaux habits ou encore de jolies chaussures .
Mon frère Cheikh a réussi au concours prytanée militaire de Saint Louis, il y suiva ses cours. Et moi j'ai réussi mon entrée en sixième quelques années plus tard et je dois être inscrite au Cem
Kolda. Durant les grandes vacances je vais chez mon père ah j'ai oublié. Mon père a épousé une de ses cousines. Ma belle mère est la version pauvre de ma badiene méchante et pauvre. J'y allais pas pour elle étant donné que son comportement est pire que celle de ma badiene. J'y allais pour voir mon père pour qui ses yeux ne cessent de briller d'amour pour moi 🤩🤩🤩🤩 en fin je crois toujours et pour mon frère. Ma tante me faisait travailler toute la journée travaux domestiques,cuisine,linge,sans oublier vendre le soir de maison en maison les beignets qu'elle préparait avec soins. Mon frère a parlé à plusieurs reprises du comportement de ma belle mère à mon égard à mon père. "Djigueen la, daffa wara mougne dakh khamoul euleuk foumouy seuyyyy". "C'est une fille, elle doit surmonter toutes ses épreuves, elle ne sait pas où elle va se marier" telle fut la réponse de mon père. Un jour comme à l'accoutumée, je reviens de la vente de beignets. Ma tante fait le décompte et me fait savoir qu'il y'a un déficit de 100 francs. Mes larmes commencèrent à couler lui jurant que je n'ai rien volé. Après plusieurs insultes, elle se dirige vers la cuisine et y revient avec une cuillère qu'elle me tendit me suggérant de la prendre. J'ai crié tellement fort de douleurs. La chaleur qui sortait de mon coeur était comparable à celle de la cuillère. Je viens de me brûler les mains.

Mon frère qui venait d'arriver poussa violemment ma tante sous les yeux inquisiteur de mon père

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Mon frère qui venait d'arriver poussa violemment ma tante sous les yeux inquisiteur de mon père. Il était ivre de colère et vena à mon secours. Mon père giffla mon frère par rapport à son comportement vis à vis de sa femme et le jeta hors de sa maison en disant qu'il ne va pas vivre avec un futur bandit. Et pour moi mes vacances furent de courte durée. Retour chez ma diabolique badiene

Salam guysss partie courte je sais mais nous faisons qu'un brief de son enfance. Bonne lecture 😘😘😘

COUMBA: les dérives de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant