CHAPITRE 5

1.7K 184 5
                                    




Sale imbécile où est le pain ou on n’est pas censée  prendre notre petit déjeuner. Cria ma badiène en entrant dans la cuisine.
Si badiene. Je pars le chercher.
Je laisse ainsi le riz que je lavais pour saisir le torchon à pain. Je me dirigeais chez Tata Nogaye la boulangère habillée d’un pagne en wax et d’un tee shirt déchiré au niveau du col que je cachais honteusement.

Bonjour Tata Noyage, je suis venue pour le pain
_1kilo tu prends ma chérie… ? me demandait Tata Nogaye
_Oui
_Attends que je vende cette dame d’abord
Sans soucis Tata Nogaye
Je patientai ainsi vaquant à mon occupation favori  rêvé, pensait à cette vie que je traverse. Penser à cette presque vie que j’ai. Je fus interrompue par la voix de Tata Nogaye.
_Coumba ameu. Coumba est ce do bâyi diangue bi guissneu no tollou dôme. Beugueu deff sen ligueeyoul keur ak diangue daffay méti dekh. (Coumba tiens. Coumba est ce que tu vas pas arrêter les études, tu as maigri. C’est que tu fais est extrêmement difficile allier les tâches ménagères et les études)
_Moyé métiwoul dekh Tata Nogaye lui répondais je entre deux sourires cachant ainsi mon désespoir.

Mais combien de fois ai-je pensé à cette option de quitter les bancs. Physiquement j’étais épuisée, lasse moralement, j’avais plus une raison qui me retenait de cette vie si cruelle. Heureusement que j’ai Soda et El hadj qui me soutiennent moralement raison de plus pour ne pas quitter l’école. Le peu de moment de gaieté que je passe c’est au Lycée, riant des blagues de mes amis. Soda me conseille souvent d’en parler avec Cheikh mon frère. Je ne saurai le faire. Quand il parle avec moi au téléphone il me semble tellement content que je ne veux l’angoisser connaissant son amour protecteur. Et je rappelle qu’il a vécu la même chose à coté de papa feignant de me le montrer. Comme le dit l’adage « «chacun à son tour chez le coiffeur ». Ma coiffure ne risque pas de se terminer de sitôt. Et mon père, j’en ris rien qu’à y penser. Mon père est comment vous le dire heureux avec sa nouvelle famille. Sa femme a accouché d’une fille. Quand je suis partie la dernière fois lui raconter les malheurs que je vis, il m’a répondu avec une gifle disant que je veux tacher sa relation avec sa sœur ma badine, que ma Belle-mère a consolidé lors du baptême de sa fille. Je l’avoue ma Belle-mère a sorti le jackpot ce jour-là. Elle a offert tellement de cadeaux à ma badiène qu’elle en restait bouche bée. Je me rappelle encore du discours de la griotte de ma badiène à l’égard de ma Belle mère

_Wallahi yafi meune. Tu pouvais dire que ton mari n’a pas de salaire fixe, qu’il n’est pas riche que tu n’offrirais pas de cadeaux à ceux de droit comme l’as fait celle que tu as remplacé, mas tu l’as pas fait. Mais disons la vérité, seule les nobles se reconnaissent. Tu fais partie d’une famille noble. Tu connais la noblesse de par ton sang. Tu ne pouvais que procéder de cette façon.

Telle fut les propos de cette dame. Même étant morte, ma mère continue de recevoir la haine de ces gens. Je dépose ainsi le pain sur la table à manger pour rejoindre la cuisine finir le repas avant d’aller à l’école.

_ Eh imbécile si Khadija arrive en retard à l’école tu auras de mes nouvelles. Déclara ma tante
_ Mokko tayeu Di yaye ki daffa sokhor rekkk. Domérame leu (elle l’a fait exprès maman. C’est une imbécile) intervient Khadija
_Je m’excuse badiène. Ce n’était pas encore clair pour sortir
_ Eh doule lakh wakh. Tu as préparé quoi comme déjeuner ?
_Du yassa

Je sors de la cuisine les laissant en train de parler de vêtements et de maquillages. Je finis ainsi la cuisine attaquant ainsi la chambre de Khadija pour finir au salon. Le message Skype de mon frère me donna un moment de joie. Il est 07heures24. J’ai cours à 8heures. Faudra bien que je me dépêche.
J’ai fini en moins de temps que prévu. Je pars prendre mon petit déjeuner vite fait dans la cuisine
_ Ehhh waaaay ndaw samba !!! Coumba qu’est tu es en train de faire
_ Je prends mon petit déjeuner badiène
_Avec mes produits pour moi et ma fille. T’as pas vu le lait combien ça coute imbécile. Que ça soit la dernière fois que je te vois toucher à ces affaires. Je t’ai acheté un sachet de quinquéliba. Pourquoi tu ne l’utilises pas? Tu te crois princesse. Achète-toi un petit déjeuner digne de ta personne Madame la princesse. Je ne peux pas vous nourrir toute ma vie ta famille et toi.
Je quittais ainsi la maison avec une faim terrible. Mon frère ne m’a pas encore envoyé mon argent mensuel.

COUMBA: les dérives de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant