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Chapitre 18 - Le grand A

Il fronce les sourcils et se recule d'un pas. Je crois que je viens de le vexer, mais il ne sait pas ce qu'il l'attend.

- Je ne t'aime plus comme avant Harry, mon amour pour toi s'agrandit. Je souffle. Notre longue séparation et nos retrouvailles m'ont prouvé à quel point, je suis complètement folle de toi.

Son visage s'illumine, ce qui me fait sourire. Pendant un moment, je le sentais terriblement vulnérable, comme je ne l'avais jamais vu. Maintenant, il semble s'être retrouvé.

Il avance pour rattraper son pas de tantôt et s'arrête à quelques centimètres de moi. Je lève la tête pour que son regard se fige à nouveau dans le mien.

- Harry, s'il te plaît dis quelque chose. Je lance.

Ses lèvres se courbent, puis il place ses mains dans le creux de mes hanches. La chaleur de son touché m'avait terriblement manqué, je m'en rends plus que compte maintenant.

- Je suis complètement fou de toi, Bea. Chuchote-t-il. Tu m'obliges vraiment à te le répéter ? Je n'arrête pas de te le dire depuis que l'on s'est revu.

À chaque fois qu'il me parle comme ça, j'ai des frissons qui s'amusent à naître sur toute la surface de mon corps.

- Alors, dis moi ce que toi, tu veux. Je commence à dire. J'en ai assez de jouer.

- Alors, arrêtons de jouer et mettons-nous aux choses sérieuses. Ajoute l'ex militaire en me faisant un sourire enjôleur.

Une chaleur intense monte en moi. Puis, ma salive est d'un coup très difficile à avaler. Ses mains s'accrochent encore plus à moi, comme s'il avait peur que je m'éloigne de lui.

Il approche son visage du mien et par instinct, je ferme les yeux.

- Tu crois qu'on a combien de temps avant que les autres reviennent avec le dîner ? Me demande-t-il.

J'ouvre les yeux et fais courber mes lèvres. Son visage est tout près du mien et il ne bouge pas. J'oublie rapidement la question qu'il vient de me poser, je suis trop concentrée à regarder chaque détail de celui-ci.

Je commence par ses magnifiques yeux qui sont d'un vert éclatant. Je pourrais me perdre très loin seulement en les regardant trop longtemps. Sa peau est claire et semble si douce, j'ai envie d'y faire glisser mes doigts. Quant à sa bouche, on dirait qu'elle crie mon nom... Qu'elle demande d'y poser la mienne.

- Trice ? Chuchote-t-il.

- Ils ne reviendront pas. Je dis. Fais moi confiance.

Je pose mes deux mains sur le haut de son torse et je le fais reculer jusqu'à ce qu'il percute le mur au fond de la cuisine.

Il semble vraiment surpris de mon geste et ça me fait terriblement plaisir. Puis, c'est quand il se mord la lèvre du bas que mon envie de lui augmente encore plus.