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Chapitre 3 - Fin de décembre

Quelques jours plus tard, durant un matin pluvieux, je suis au bureau depuis très tôt ce matin. D'habitude, je m'y rends avec ma sœur, mais aujourd'hui, elle n'a pas de client. Laura est psychologue, quant à moi, je suis l'agente administrative du bureau, où il y a deux autres spécialistes. Quand j'entre dans le local, je tombe nez à nez avec le Dr Martinez, aussi psychologue.

- Bon matin Béatrice, qu'est-ce que tu fais au bureau si tôt ? Me demande-t-il.

Je dépose mes affaires sur mon plan de travail tout en le regardant droit dans les yeux.

- Je ne vais pas très bien ces temps-ci, donc je suis venue classer quelques dossiers pour me changer les idées. Je réponds.

- Si tu veux en parler, je suis là. M'assure-t-il.

Je ne peux m'empêcher de sourire.

- Je sais Caleb, je t'en remercie ! Je lui dis en m'installant sur la chaise.

Je me précipite dans la salle des employés pour aller me préparer un café.

Je n'arrive pas à croire que demain, c'est Noël. Un deuxième Noël sans lui. Mes parents ne seront pas présents, mais ça, ce n'est pas nouveau. Je suis chanceuse d'avoir Laura près de moi. De plus, cette année Violet sera avec nous et elle viendra avec son nouveau petit-ami, j'ai bien hâte de le rencontrer.

De le rencontrer... Je n'avais aucune idée à ce moment-là !

L'odeur du café qui coule tranquillement dans ma tasse arrive à mes narines, puis commence tranquillement à me réveiller.

Je retourne dans mon espace de travail en sirotant ma boisson chaude. Puis, je commence mes tâches pour passer le temps qui me semble si difficile.

La journée se passe plutôt rapidement vu les va-et-vient récurant. Je quitte le bureau vers 17 h 00, puis je me dirige vers mon appartement. Je prends soin de vérifier si j'ai reçu du courrier. Je peux apercevoir trois enveloppes. Je les empoigne et regarde pour qui elles sont adressée. L'une d'elles retient mon attention à cause de l'étampe dans le coin en haut à gauche de l'armée américaine. Je souris bêtement en sachant que ça vient de lui.

Si je savais...

Je monte les marches de l'escalier avant d'entrer dans le logement. Je lance mes affaires sur le canapé avant de m'y installer. Je déchire l'enveloppe qui m'est adressé, puis je sors la lettre qui y est insérée. En tout, celle-ci est la numéro deux cents seize. Je me souviens qu'au début, je pouvais lui envoyer une lettre par jour ! Je lui faisais part de mes journées en détail.

Je débute ma lecture.

« Béatrice, je suis vraiment désolé pour ce qui va suivre. Je suis désolé pour tous les faux-espoirs de mon retour. À ce moment-là, je croyais aussi à mes propres mensonges. Je tombe toujours dans ce tourbillon qu'est l'espoir, mais je termine toujours par me faire du mal, surtout quand je sais que je t'en fais aussi en même temps. Alors, j'ai pris la décision la plus douloureuse de toute ma vie. Je l'ai prise en pensant à toi, à ton bonheur et à ton futur. Je sais que sur le coup, tu vas peut-être me détester, mais je sais que c'est la meilleure chose à faire en ce moment. Notre relation ne sert qu'à te bloquer et je ne veux plus être celui qui t'empêche d'avancer. Je le ressens quand je lis tes mots. Donc, cette lettre sera la dernière. Les sentiments s'effacent quelque peu depuis que je suis loin de toi et je suis certain que tu effaceras vite notre histoire.