Dieu dit : Qu'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux.
Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.
- Tu as vu comme les eaux d'en dessous sont calmes ?
Jisung tourna la tête vers son compagnon qui, à genoux, observait l'étendue lisse. Il replia ses ailes et laissa ses pieds entrer en contact avec l'eau froide. Il marcha tranquillement dessus, créant des ondes qui venaient friper la surface parfaite. Une fois au niveau de l'ange, il s'arrêta.
- C'est vrai.
- Regarde Jisung ! On se voit même dedans.
Le plus jeune sourit à l'enthousiasme à peine voilé du brun. Il se pencha à son tour au dessus du liquide pur. Minho, ne recevant pas de réponse, lui lança un regard par dessus son épaule.
Son cœur loupa un battement. Le plus petit se tenait penché au dessus de lui, l'expression fascinée alors qu'il observait son reflet limpide comme si celui-ci pouvait lui dévoiler des secrets qui lui étaient encore inconnus. Les joues rosies, Minho se reconcentra sur leurs alter egos.
C'est son visage entier qui s'enflamma lorsqu'il réalisa qu'à travers la surface de l'eau, le plus jeune le regardait déjà. Il soutint en silence l'échange pendant quelques secondes, avant qu'un sourire tendre ne s'empare des lèvres de Jisung, qui détendit aussitôt l'atmosphère.
Ils s'allongèrent côte à côte sur le miroir liquide. Jisung tourna son visage vers celui du brun pour l'observer, l'air pensif. Le plus vieux l'interrogea du regard.
- Je préfère tout de même regarder la vraie version, expliqua le plus jeune.
Il eut le temps de voir les joues de l'ébène se colorer de vermeil avant que celui-ci ne détourne vivement la tête.
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