Jour quatre

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Dieu dit : Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ;

et qu'ils servent de luminaires dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.

Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles.

Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre,

pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.

Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.


Minho était assis dans l'herbe, les genoux contre son torse et les yeux levés vers le ciel. Il entendit des pas derrière lui mais ne se détourna pas du spectacle qu'offrait l'espace infini.

- Même en supprimant ton aura, je te verrais toujours.

- Tu n'as pas besoin de cette lumière pour me voir et tu n'en avais pas besoin avant non plus.

Jisung rejoignit tranquillement le noiraud et s'assit à ses côtés. Les yeux de Minho brillaient et il se demanda si l'éclat de ses pupilles n'était pas plus fort encore que celui des étoiles au dessus de leurs têtes.

- Je ne te voyais pas dans l'obscurité.

- Non mais tu savais que j'étais là.

- C'est vrai. Mais j'ai eu peur que tu me laisses.

- Est ce que tu as encore peur ?

Le brun descendit son regard sur lui, la mine sérieuse.

- Je ne sais pas. Est ce que je devrais ?

Le plus jeune secoua doucement la tête de droite à gauche. Ils restèrent observer les luminaires du ciel pendant un instant avant que Jisung ne décide de s'allonger, installant sa tête sur les cuisses du brun, forcé de déplier les jambes. Pas que cela lui paraisse comme un grand sacrifice.

Il laissa son ange s'installer confortablement avant de passer distraitement sa main dans ses cheveux doux. Un soupir d'aise échappa au plus petit.

- Tu sais, je ne quitterai jamais tes côtés, murmura t'il. Aussi longtemps que tu voudras de moi, je serai auprès de toi.

Sa confidence toucha Minho, qui ne fut capable de répondre autrement que par un souffle tremblant de sincérité. Ces mots, il les garderait précieusement pour lui et pour personne d'autre, aussi avare que cela puisse être.

Le silence intime de la nuit les engloutit, emportant avec lui leur secret loin des oreilles indiscrètes.




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Hélas c'est terrible, plus d'illustrations...

Minsung - Déjeuner (intime) sur l'herbeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant