Chapitre Premier : Paulette

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Cela faisait maintenant un mois que Louis avait débuté comme pâtissier dans la librairie de Jean.

Pour le féliciter de son diplôme, le vieil homme, avait fait rénover l'arrière de sa boutique, anciennement un vieux salon de thé. Ainsi le petit brun pouvait travailler sous les yeux des clients, les servir. Touts les travaux s'étaient fait pendant la semaine de repos qu'Anne avait négocié avec son fils. Maintenant Louis disposait d'un espace de travail moderne, spacieux et avec tout ce dont il avait besoin. Le plus impressionnant étant les fours et les deux gros réfrigérateurs couleurs pastel.

Lorsqu'il découvrir sa surprise, le premier jour en compagnie de sa mère, l'oméga pleura toutes les larmes de son corps. La somme d'argent dépensée devait être exorbitante, ce fut le plus beau cadeau que Jean lui fit de toute sa vie.

Anne se proposa d'aider à faire la décoration pendant que Jean s'occuper de la librairie, un travail monstrueux pour un homme âgé. Il fallait mettre en rayon les nouveautés, en mettre en valeur certaines, enlever celles qui étaient rappelées, vérifier les commandes reçues. Un travail de longue haleine qui devait s'éffectuer en une heure et demi.

La mise marche des fours s'étaient étonnement bien passé. Habituellement, le jour de l'ouverture, rien ne fonctionnait comme il le fallait, toujours une panne, un câble mal branché. La vitrine était à bonne température, les réfrigérateurs aussi. Tout fonctionnait, un vrai miracle.

Les premières dégustations des clients avait été un franc succès. Plusieurs personnes ont même fait des commandes et pris plusieurs gâteaux à emporter dans le but de faire partager "ses merveilles" comme ils disaient.

Aujourd'hui, Louis s'était très bien acclimaté à son nouvel environnement de travail. Sa timidité ne lui faisait plus barrière, il pouvait papoter avec les vieilles dames désormais des habituées régulières. Eh bien ! Pourquoi se privé lorsqu'on peu lire un bon livre et déguster des pâtisseries succulentes ? Ce n'était pas à soixante-dix ans qu'on allait se priver, tout de même !

Ce matin, le petit oméga avait confectionner une nouvelle recette. Il n'était pas sur du résultat. Il s'agissait d'un gâteau à trois étages, à l'intérieur un biscuit aux fraises avec une garniture au miel, un nappage croquant au trois chocolats ainsi qu'une ganache pour plus de fondant. La recette lui trottait depuis un moment dans la tête alors en arrivant il avait créait.
Maintenant il attendait sa testeuse attitrée depuis un mois, Paulette.

Cette dame de soixante-quinze ans était pleine de vie, qui n' avais pas sa langue dans sa poche mais qui possèdait une gentillesse rémarquable. À vrai dire, elle parlait aussi beaucoup, un vrai moulin à paroles. Louis l'avait tout de suite aimé et un lien très fort s'était casiment instantanément créé entre eux.
D'ailleurs, la voix guillerette s'entendait de l'autre côté du magasin, discutant du dernier Musso avec Jean. Elle ne tarderait pas à venir ici.

"Lou ! J'arrive, mon grand ! Prépare moi un thé pomme cannelle s'il-te-plaît !"

Paulette était partout chez elle, elle criait, touts les matins, sa commande au petit pâtissier comme si elle se trouvait dans le salon et lui dans la cuisine. Niveau discrétion... Zéro sur toute la ligne. C'est ce qui faisait son charme, que voulez-vous .
Louis prépara le thé avec une grande minutie, un sucre et demi et une cuillère à café de lait.

Peu de temps après la tournade Paulette entra. Un petit cri d'horreur s'echappa de lèvres de la dame quand ses yeux tombèrent sur la vitrine.

"Mon dieu ! Mais ! Tu n'as casiment plus rien ! Comment je vais faire moi si je n'ai pas ma douceur du matin ? Pleurnicha-t-elle"

Louis rigola timidement à la réplique dramatique de son amie. "Casiment plus rien "était une formule exagérée, il lui restait une dizaine de tartelettes différentes et trois mousses à l'abricot.

"Mais non ! Je suis entrain de refaire les stocks ne t'inquiète pas ! Gloussa-t-il, Eh puis aujourd'hui j'ai quelque chose à te faire goûter, je ne sais pas du tout ce que ça donne...

-Rassure moi, tu as goûté avant ? Hein ? Si c'est pas bon pour toi, je veux pas y goûter !

-Oui, j'ai goûté, pour moi c'est bon mais pour le client, je ne sais pas, comme c'est un peu spécial...

-Oh ! Arrête de jaccasser comme une pie et sers moi s'en un part, s'impatienta-t-elle. "

Il sorti le dessert du réfrigérateur. Paulette emi un petit gémissement d'impatience en voyant le gâteau, du chocolat son petit régale. Louis découpa un part assez généreuse, jamais la vieille femme n'accepterai un petit bout comme elle le disait " pour goûter, il faut en manger une bonne part sinon on ne goûte rien". Il lui tendis l'assiette ainsi qu'une nouvelle petite cuillère. Entre temps de devant le comptoir, Paulette s'était faufilé derrière. Elle n'avais pas le droit, si jamais un inspecteur venait à passer la sanction serait énorme. Elle le savait alors elle attrapa juste une serviette en papier, trempa son doigt dans une préparation et reparti de l'autre côté en gloussant comme une fillette.

La première bouchée fut englouti en un rien de temps comme les cinq autres.

"Un vrai délice. Tu peux le mettre en vente, à midi il n'en restera pas une miette, tu peux me croire ! Louis tes pâtisseries sont une tueries ! Gemit-elle"

Elle termina sa part tout en couvrant son petit préféré d'éloge. Jean était passé en coup de vent pour goûter aussi. Même constat, un délice. Alors Louis déposa le nouveau gâteau dans la vitrine et l'ajouta à la liste des commandes possibles. Plusieurs autres clients entrèrent dont un groupe de jeunes hommes. L'un d'eux lui lançait des regards particulièrement appuyés, puis tenta une tentative de séduction lors de sa commande. Un alpha plutôt entrepenant. Il faut dire que Louis était très mignon, possèdait un corps très alléchant pour les alphas. Mais l'oméga ignora superbement cette tentative, ce qui fit rire de bon cœur les amis du jeune homme. Paulette aussi rigolait sous cape.

"Tu as du succès dis donc !

-Oui... Souffla-t-il

-Fait pas cette tête, c'est plutôt une bonne chose de plaire sans le chercher. Bref sinon Jean t'a dit que demain il faisait une séance de dédicace ? Tu sais qui est l'auteur ?

-Non absolument pas, si je peux se donner le seul indice que j'ai : c'est quelqu'un de très connu parce qu'il m'a dit de faire bien plus de pâtisseries que d'habitude...La nuit va être courte, marmonna-t-il, dépité.

-Je viendrais t'aider, je suis une bille en gâteau mais la vaisselle ça me connais et puis je sais surveiller une cuisson, dit-elle, enjouée. "

Le petit oméga sourit, sa mère ne serait pas en reste non plus question coup de pâte à donner. La nuit risquait d'être longue mais amusante alors que le lendemain le serait nettement moins, autant en profiter en bonne compagnie.

Un peu d'amour, beaucoup de chocolat. °LARRY° ⚜️TOME 1⚜️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant