L'Apocalypse, Ereriren.

Chapitre 1

Je me levais et quittais le parc pour déambuler à travers les différentes rues, évitant soigneusement les humains qui essaieraient de me tuer sinon.

Conseil pour un apprenti zombie n°1: ne t'approche pas des Hommes. Ils sont dangereux.

J'éspoutais mon pantalon gorgé de sang séché en rouspétant -il faudrait que je le change, un de ces jours- et me dirigeais vers le centre-ville.

Non pas pour chasser des humains, mais tout simplement parce que j'avais faim. Mais faim de quelque chose de cuit, et d'élaboré! Bordel, je m'enfilerais bien un hachis parmentier ! Quoique. Des chips m'iraient après tout.

Soudainement, une jeune fille (vivante) me rentra dedans. Effrayée, elle leva les yeux vers moi pour découvrir -avec horreur- une plaie au niveau de ma joue, témoignant du fait que j'étais infecté. Tétanisée, elle recula, en me regardant, les yeux exorbités.

- Garglfnfn!

Ça, c'était moi. Alors que je tentais de la rassurer avec mes propres mots et en souriant, elle fut encore plus terrorisée et s'enfuit en courant. Mauvais choix puisqu'une horde de zombie la poursuivit.

Ah oui, autre point: quand on est zombifié, il est presque impossible de parler correctement !!!

Enfin, on pouvait presque dire que j'étais habitué à ma "vie" de monstre.

En fait c'était même plutôt calme! Des blessures qui m'auraient auparavant tué se soignaient et la nourriture, les fringues et tout le reste était gratuit!
Seul petit problème : ma vie sociale. Où-est elle bordel?! 

En temps qu'ancien mannequin -eh oui, vous avez devant vous une ancienne star! Dommage que mon visage soit balafré...- j'avais l'habitude d'être TOUT LE TEMPS entouré et maintenant les seuls pour me tenir compagnie étaient ces... Choses cannibales. Dont je faisait parti. Super. Je visitais plusieurs magasins à la recherche de quoi m'habiller convenablement et de quoi manger.

Tandis que j'observais une boite de conserve de macédoine -devrais-je manger ça ou la boite de ratatouille? J'hésite.- mon flair m'indiqua qu'il y avait quelqu'un dans le magasin juste à côté. Plus précisément quelqu'un de blessé, et surtout, de vivant. Si je l'avais senti, cela voulait dire eux aussi.

Enfournant les deux boites de conserves dans mon sac à dos, je me dirigeais en courant -à contrario des autres zombies qui peinaient à marcher- vers le magasin correspondant.

Oh, super! Un Und*z! Je vais pouvoir me trouver un pyjama trop confortable! Ah, non, attendez, c'est pas pour ça que je suis là. J'ai du mal à me concentrer en ce moment...

Bref, je rentrais dans le magasin, poussant un zombie qui était à l'intérieur pour qu'il sorte et, avant que d'autres zombies arrivent, prit soin de bien fermer les entrées derrière moi. Ces débiles mettront du temps avant de les ouvrir.

Je me dirigeais lentement vers cette délicieuse odeur de sang qui me faisait penser au burger chez Mac Don*ld.  Mon ventre gargouilla.
Depuis le temps que je revais d'un bon Mac Do! Mon rêve serait enfin réalisé?!
Je m'approchais des WC où s'était caché l'humain en salivant et me préparais à ouvrir la porte. Mais, je m'arrêtais juste avant.

Oh, bordel. Je venais vraiment d'entrer dans ce magasin dans l'espoir de bouffer un pauvre mec en train de crever? Faut vraiment que je me ressaisisse.  Je secouais ma tête en reculant.

Les humains sont dangereux. Ne t'approche pas d'eux!

J'avais tellement envie de céder et de sauter au travers de cette porte pour bouffer le mec qui se trouvait là! C'était la première fois que ça m'arrivait. La première fois que je trouvais un Homme qui sentait aussi bon. Au pire, si je croque un morceau, personne ne m'en voudra, hein? Je suis un zombie après tout. Personne ne me fait confiance et personne ne m'en voudra d'avoir bouffé un mec, puisque c'est ce que tous les zombies font.